Pour les keynésiens, le marché du travail est rigide. En effet pour eux le manque de flexibilité des salaires est à la base du phénomène de chômage. Ils s'appuient sur la théorie du salaire d'efficience pour confirmer leur thèse. Les entreprises vont rémunérer leurs salariés à un taux supérieur à celui du marché. Les entreprises, dans une recherche de productivité, préfèrent rémunérer leurs salariés avec un salaire plus élevé pour accroître leur efficacité. Ainsi le salarié peut adopter deux attitudes, soit il fournit l'effort demandé, soit il adopte une attitude « tire au flanc » et est dans ce cas soumis à la menace du licenciement (...)
[...] Le chômage selon les néo-classiques est donc forcément volontaire. Il résulte des choix individuels des agents. Stigler (économiste de l'école de Chicago) a développé le théorie du chômage de prospection ou chômage de recherche. Les agents à la recherche d'un emploi ne détiennent pas immédiatement toutes les informations nécessaires pour trouver le travail qui leur correspond à un niveau de salaire satisfaisant. Les agents ont besoin de temps pour acquérir des informations. Cette période de prospection représente un coût pour l'agent, le coût de l'acquisition de l'information mais aussi le coût d'avoir refusé l'emploi qu'il pouvait occuper immédiatement. [...]
[...] Ainsi à court terme les politiques keynésiennes sont inefficaces pour réduire le chômage tout en stabilisant les prix. Pour combler les manques de l'analyse keynésienne, les néo- classiques ont repris la théorie de la courbe de Philipps pour la développer à long terme. Les néo-classiques se sont rendus compte qu'à long terme il existait un chômage naturel non inflationniste, le NAIRU. A ce niveau de chômage les prix restent stables. La courbe de Philipps de long terme prend la forme graphique d'une droite verticale. [...]
[...] La vision keynésienne développée par Keynes dans la Théorie générale en 1936 et la vision néo-classique sont très éloignées l'une de l'autre. Keynes insiste beaucoup sur la rigidité des marchés et sur le caractère involontaire du chômage. Au contraire les néo-classiques voient un marché flexible où le chômage est le résultat de la volonté des agents. Cependant les deux analyses et leurs solutions ont été utilisées sans obtenir à chaque fois des résultats probants. Le chômage étant toujours un mal persistant. Le chômage est d'autant plus difficile à cerner qu'il est difficile à mesurer. [...]
[...] Ainsi même en période de fort chômage les entreprises n'ont pas intérêt à baisser les salaires. Pour les keynésiens ces pratiques provoquent un chômage involontaire. Les keynésiens se sont également appuyés sur la courbe de Philipps pour analyser le chômage. Philipps dans un premier temps avait démontré l'existence d'une relation empirique entre le salaire nominal et le taux de chômage. Lorsque le taux de chômage était élevé le salaire nominal baissait. Les travaux de Philipps ont été repris par Samuelson et Solow dans les Etats-Unis d'après 1945. [...]
[...] En quoi les analyses keynésiennes et néo-classiques ont-elles apportés des réponses aux problèmes persistant du chômage ? Nous verrons dans un premier temps l'analyse keynésienne du chômage au travers de la théorie du chômage volontaire et de la relation de Philipps de court terme. Puis nous nous intéresserons à la vision néo-classique qui a comblé les manques de la relation de Philipps et développé la théorie du chômage volontaire. Pour les keynésiens, le marché du travail est rigide. En effet pour eux le manque de flexibilité des salaires est à la base du phénomène de chômage. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture