Imbrication des activités, des partenaires commerciaux :
Un dommage concernant une entreprise produira un effet domino. Ses partenaires directes et indirectes seront lésés. Dans une société post-industrielle, les acteurs sont moins autonomes qu'auparavant (société de services). Il y beaucoup plus de dépendances entre clients et fournisseurs. Ainsi la moindre défaillance chez l'un a des conséquences pour les autres.
La densification de la population et des capitaux:
Les dommages liés à un évènement sont plus coûteux. La concentration de la population mais aussi des capitaux immobiliers ont des effets considérables. Ainsi, certains évaluent les dommages d'un hypothétique tremblement de terre à Pékin à 100 Mds USD. Cette concentration de valeur est manifeste sur les bateaux porte-containers qui peuvent transporter jusqu'à 13000 containers dont la valeur à l'unité se situe entre 100 000 et 150 000 USD.
Le désengagement de l'Etat :
Les pouvoirs publics essayent de s'éloigner du risque. Les coûts financiers sont devenus trop importants. Le principe de précaution inscrit dans la constitution est une façon de renvoyer la responsabilité sur les acteurs de la société civile. Cependant l'Etat intervient toujours dans beaucoup de domaines comme le terrorisme, par exemple. Par un désengagement au profit des compagnies d'assurances, l'Etat souhaite éviter l'indemnisation aléatoire. Il n'est pas sûr cependant que les assureurs aient joué le jeu.
[...] Par ailleurs, la médiatisation des risques amplifie leur perception par les différents acteurs. La mésaventure de Perrier suite à la découverte de benzène dans certaines bouteilles est un exemple. Aujourd'hui nous sommes dans un monde où l'anticipation de la menace entraîne des réactions économiques alors même que le risque n'est pas survenu. La judiciarisation de la société : Il a atteint son paroxysme aux Etats-Unis où il est difficile de maîtriser le diktat populaire. Les class-actions auraient augmenté de 10% le traitement des réclamations. [...]
[...] En effet, un projet d'une grande envergure est exposé à des risques importants. Un grand risque, de par ses caractéristiques (une faible fréquence et de forts dommages), peut remettre en cause son existence. Même en cas d'opportunité de gains très élevés, l'aversion aux pertes, définie par Markowitz, prendrait la plupart du temps le dessus. Ainsi, ne pas pouvoir s'assurer signifie ne pas s'engager dans de grands projets. De plus, les grands projets nécessitent de lever d'importants capitaux que ce soit au sein d'un grand groupe ou auprès de plusieurs investisseurs. [...]
[...] Atelier N 37, 25-27 janvier 2006 AMRAE (2006) Gestion des risques : informer ou communiquer Atelier N 25-27 janvier 2006 BOURILLE J.- P. (2005) L'assurance est-elle une charge ou un investissement pour les entreprises ? Mémoire, Groupe WESFORD TAUZIN P. (2001) Une courte introduction à la gestion des risques juin La question des investissements publics relève d'autres logiques où la question de l'évolution des risques a sûrement un impact. Cependant nous allons nous limiter à l'étude de son influence sur les investissements privés. [...]
[...] Les enjeux financiers et stratégiques de grands projets rendent cette tâche particulièrement difficile. - Complexité apparente de leur mise en jeu au travers des exclusions. L'opinion que les garanties d'assurance subordonnées à des exclusions ne jouent jamais constitue le stéréotype largement partagé par les entreprises, indépendamment de leur taille et de l'ampleur de leurs activités. - Une autre limite que les entreprises reprochent aux programmes d'assurance c'est leur incapacité d'assurer contre les pertes futures du chiffre d'affaires et suite au changement de leur environnement après la réalisation d'un événement à risque. [...]
[...] Le recours à une assurance permet de remédier à ces problèmes. Elle a également un impact positif sur la gestion des risques puisque permet à la société de mieux connaître les risques et donc de mieux les traiter. L'assureur devient alors un partenaire qui peut aider à traiter les risques avant qu'ils ne surviennent. D'autant plus qu'il est difficile pour l'entreprise, de par ses activités, de suivre tous les changements relatifs à l'évolution du cadre de son fonctionnement (réglementaire, politique, ) et ceux relatifs à l'apparition de nouveaux risques, d'où la nécessité d'être accompagnée dans ce domaine. [...]
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