L'analyse de l'économie marchande, préalable à celle de l'ensemble du mode de production capitaliste occupe, chez Marx, le premier chapitre du Livre I du Capital. Elle est à la fois la base de l'ensemble de la critique socialiste du capitalisme depuis la rédaction de cet ouvrage monumental, et l'aboutissement de toute la réflexion journalistique, sociologique, économique, politique et philosophique de Marx. Nous avons décidé d'envisager la spécificité de l'économie marchande selon deux approches : l'approche synchronique et l'approche diachronique. En effet, il existe, selon nous, deux angles d'approche de cette question qui sont d'une part la spécificité de l'analyse marxienne de l'économie marchande par rapport à celle des autres économistes ; et d'autre part la spécificité de l'économie marchande 'version Marx' par rapport aux autres modes de production, également dans leur approche marxienne
[...] Le renversement est poussé à l'extrême avec la monnaie qui occulte sous une enveloppe de chose les rapports sociaux des travailleurs privés. ò De Robinson à la société communiste. L'obscurcissement des relations sociales propre au fétichisme est, selon Marx, absent de formes de production qui ignorent la contradiction entre travail privé et travail social caractéristique de la production marchande. Dans le paragraphe sur "le caractère fétiche de la marchandise et son secret", il évoque quatre exemples à ce propos : Robinson, l'économie féodale, la production domestique et l'économie communiste. [...]
[...] Il doit être libre propriétaire de sa puissance de travail, de sa propre personne. Il faut ainsi deux personnes juridiquement égales et s'il y a vente intégrale, le propriétaire de la FdT se fait esclave. Deuxièmement, ce dernier doit être forcé de l'offrir et de la mettre en vente comme marchandise et doit, pour cela, être dépourvu de tout. (Cette seconde condition correspond à la définition marxienne du "prolétaire" moderne. ) Enfin, tout ceci se passe dans un contexte de division du travail poussé, de présence de la monnaie, résultat d'un développement historique. [...]
[...] Dans sa forme normale, l'échange de marchandises équivaut à un échange d'équivalents. "Là il y a égalité, il n'y a pas de lucre." Mais, s'il y a écart entre prix et valeur, ceci apparaît comme une infraction à la loi de l'échange. Par cette affirmation, Marx entreprend une critique des tentatives de démonstration que la circulation des marchandises serait source de plus- value (cf. Condillac par exemple). La circulation ou l'échange ne crée aucune valeur, c'est donc le capital industriel qu'il faut étudier. [...]
[...] L'inversion entre les choses et les hommes est caractéristique de l'économie marchande. Le fétichisme marchand comprend deux moments apparemment contradictoires mais indépendants : > transformation des choses en relations sociales ; > transfiguration des choses en personnes. ("personnification des choses et réification des déterminations sociales de la production") - chosification : Le processus de chosification est celui par lequel des relations entre hommes confèrent inconsciemment une forme sociale particulière à la chose matérielle par laquelle ils entrent en rapport : les relations entre producteurs marchands se cristallisent dans l'objet "marchandise", les rapports entre travailleurs et capitalistes dans le capital en tant que chose. [...]
[...] Il n'apparaît que là la production marchande et le commerce ont atteint un certain degré de développement. - circulation des marchandises M-A-M : On vent pour acheter, le but est la Vu, deux marchandises s'échangent, leurs Vu sont de différentes qualités, mais en tant que Valeur, il existe un rapport d'équivalence entre elles. - "formule générale du capital" : L'argent est le point de départ et d'arrivée, il n'est avancé que pour être récupéré, de telle sorte que et sont deux quantités différentes mais c'est toujours de l'argent). [...]
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