Le 02/07/97, l'Indonésie laisse flotter sa monnaie. Cet événement marque le début de la crise financière asiatique. Il convient d'analyser, dans un premier temps, les causes originales de l'avènement de cette crise pour pouvoir étudier, dans un deuxième temps, si cette crise a vocation à se cantonner à un ajustement sectoriel et ponctuel ou à se muer en récession mondiale
[...] Et même la crise boursière d'août-septembre 1998 ? L'interdépendance des marchés découlant de la mondialisation ne confère-t-elle pas à cette crise une vocation forcément mondiale ? Tout d'abord, il faut souligner que la crise perdure dans cette zone dont l'avenir reste en partie attaché à la Chine. L'ajustement ne s'est donc pas effectué dans le court terme. En effet, l'analyse Keynésienne souligne que le marché financier est soumis à l'incertitude car les agents doivent à la fois considérer la valeur objective d'un bien mais également la valeur que lui attachent les autres personnes. [...]
[...] Les classiques considèrent qu'il n'y a pas d'incertitudes sur le marché financier et que l'information est parfaite. Il est clair que la bourse reste le marché qui semble le plus se rapprocher du modèle de concurrence pure et parfaite. L'ajustement se fait par les prix automatiquement et il ne peut y avoir de déséquilibres sur le long terme. Cependant, il peur y avoir des crises d'ajustement sur le court terme mais celles-ci apparaissent alors naturelles et bénéfiques. En effet, les crises permettent d'assainir l'économie en " coupant les branches pourries " et en réorientant les investissements sur les secteurs porteurs. [...]
[...] Les capitaux sortis de cette zone ont été réinvestis en Europe et aux Etats-Unis flight to quality ce qui a fait fortement augmenté les cours de la bourse dans ces pays. Par ailleurs, la baisse du prix des importations (dévaluation) a augmenté le pouvoir d'achat et a relancé la consommation (baisse des taux d'intérêts longs également). Enfin, la dévaluation dans ces pays ainsi que la chute des cours en bourse permettent aux entreprises des PI des rachats d'entreprises en difficulté et des prises de participation à des coûts très bas. Finalement, la crise va renforcer l'implantation des PI dans cette zone. [...]
[...] Ainsi, des bulles spéculatives peuvent se former (cette analyse se confirme dans l'étude des causes de la crise). Par ailleurs, des déséquilibres durables peuvent apparaître sur les marchés notamment avec le rôle des institutions (cf. causes). Pour les keynésiens, la demande peut amener à un équilibre qui n'est pas l'équilibre de plein emploi (prix rigides à court terme, préférence pour la liquidité). Ainsi, la crise peut perdurer car les faillites et al fuite des capitaux ne donnent pas la possibilité aux entreprises restantes d'accroître leurs productions pour répondre à l'augmentation des exportations. [...]
[...] Pour l'Europe et les Etats- Unis, la crise peut avoir des effets de richesse négatifs sur les banques et les ménages de la richesse nette des ménages est en bourse aux USA en Europe) ce qui peut grever la consommation. Enfin,l4amérique latine et l'Asie représentent 50% des exportations des Etats-Unis et les dévaluations ont nui à la compétitivité des produits américains. Néanmoins, pour l'heure, la vitalité économique des Etats-Unis et les bonnes perspectives pour l'Europe (monnaie unique : protection) a permis d'éviter l'extension de la crise. Mais les marchés sont sur le " qui-vive " et risquent de sur-réagir à la moindre mauvaise nouvelle. Le spectre d'une crise mondiale n'est donc pas définitivement éloigné. [...]
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