Le pétrole est une ressource rare, non renouvelable (tout du moins à l'échelle humaine) ce qui en fait une ressource naturelle stratégique. Tous les pays ont besoin de se fournir en pétrole que ce soit pour le transformer en carburant ou pour fabriquer des matières comme le plastique. Les gisements de pétrole, parfois appelés « Or noir », ne sont pas répartis sur toute la surface du globe. Le petit nombre de pays possédant des gisements de pétrole tirent avantage de cette ressource. Ce qui peut nous permettre de parler d'un oligopole de producteur de pétrole.
Le marché du pétrole a connu plusieurs étapes avant d'arriver à la forme que nous connaissons. Au départ, l'extraction et la commercialisation du pétrole étaient faites par des sociétés qui exploitaient les gisements en échange d'une redevance aux pays. De nos jours, ce sont les pays pétroliers qui ont pris en charge ces deux maillons de la chaîne pétrolière, les firmes pétrolières étrangères n'intervenant qu'après. Il y a donc eu un transfert du contrôle des gisements des firmes vers les Etats.
De plus, la concurrence sur le marché pétrolier s'est faite de deux manières différentes : par les prix tout d'abord, puis par les quantités. Ce qui renvoie à deux logiques, deux analyses différentes.
Etudier le problème des cartels et collusions dans le cas des pays producteurs de pétrole peut être réalisé grâce à la théorie des jeux, car cela permettra de comprendre les différentes structures et logiques ayant eu lieu sur ce marché.
C'est ainsi que nous verrons dans un premier temps quelques fondements théoriques au sujet de la théorie des jeux et de l'oligopole. Puis dans un deuxième temps, nous étudierons le marché pétrolier avec une concurrence par les prix. En fin en dernier lieu, nous verrons l'organisation actuelle du marché, c'est à dire avec une concurrence par les quantités.
[...] Le non-respect des quotas par les Etats membres peuvent entraîner de fortes fluctuations des prix pétroliers, comme ce fut le cas lors des contre chocs pétroliers. Données fictives. Ce processus nous renvoie à la stratégie TIT-FOR TAT ou donnant- donnant Il est utile de préciser que le pétrole n'a pas un prix unique. En effet, il existe des catégories différentes de pétrole suivant leur origine et tous n'ont pas le même prix. Les pétroles d'origines différentes n'ont pas la même qualité, calculée selon leur degré API (American Petroleum Institute) et de la teneur en souffre (en % du poids). [...]
[...] Le modèle de Cournot (aussi appelé modèle du duopole symétrique) est le premier modèle de concurrence par les quantités. Le point de départ est que deux entreprises, fabricant des produits homogènes ou non différenciés, souhaite fixer leur niveau de production. Chaque entreprise va considérer la production de son concurrent comme une donnée. Le volume de production du concurrent sera égal, quelle que soit la quantité que l ‘entreprise veut produire. L'équilibre qui va découler de ce jeu est un équilibre de Nash, car il n'est pas coopératif. [...]
[...] Ceci était rendu possible par le maintient d'un pouvoir de marché sur l'offre de pétrole mondiale. Cela passait par un contrôle de l'approvisionnement de pétrole brut en provenance des pays riches en gisements et un obstacle fait aux pays producteurs : ceux-ci ne pouvaient avoir accès aux connaissances nécessaires aux activités de forage et de raffinage. Il y avait donc des barrières à l'entrée. Ce pouvoir de marché était issu des contrats passés entre les pays ayant des gisements importants et les compagnies pétrolières. [...]
[...] C'est pour cela que nous verrons, dans un premier temps, l'organisation des pays producteurs de pétrole en tant que cartel. Puis, dans un deuxième temps, la place de l'OPEP dans le marché pétrolier. L'OPEP comme cartel L'OPEP est un cartel d'Etats[1] mis en place dans les années 60, sur l'initiative du Venezuela. C'est le prototype même du cartel qui réussit, car il ne dépend pas d'un pays unique. Cette organisation a pour but de fixer des quotas de production à ses Etats membres, afin de fixer un prix permettant de maximiser le profit joint des membres. [...]
[...] Le coude de la courbe représentant le prix focal que le producteur doit pratiquer. S'il augmente son prix, celui-ci ne compensera pas la baisse de quantités vendues. Si le producteur baisse son prix, l'augmentation des quantités vendues ne compensera pas cette baisse. Le marché sous forme d'oligopole n'est pas efficace au sens de Pareto, car il y a une perte d'efficacité productive et allocative. De plus, l'effet indésirable introduit par l'oligopole peut être pire que celui d'un monopole, car il est impossible d'introduire une réglementation ou de faire des économies d'échelles. [...]
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