Le débat sur la mondialisation fait fureur. Deux camps opposés se forment : l'un fait de la mondialisation la manifestation achevée de « l'horreur économique » tandis que l'autre y voit la réalisation d'une promesse de bonheur pour l'humanité. Or, cette vision manichéenne de la mondialisation, soulevée par les deux ouvrages marquants La Mondialisation heureuse (Minc) et L'Horreur économique (V. Forrester), pose problème. La mondialisation doit être mieux définie.
Si la mondialisation est fréquemment contestée, il ne faudrait oublier qu'elle précède le capitalisme lui-même, ou tout du moins l'accompagne. Pour paraphraser Braudel et Wallerstein, l'économie-monde est le cadre de naissance du capitalisme. Les 1ers théoriciens des échanges internationaux ont immédiatement décelé les freins à la croissance crées par la formation progressive d'espaces territoriaux compartimentés : les nations.
Pour A. Smith, le secret de la productivité repose sur la division du travail. Les différentes économies nationales prennent en quelque sorte la place des ouvriers dans le partage des tâches pour aboutir à ce que l'on appellera ensuite la spécialisation internationale du travail. Ricardo ira plus loin avec la rente différentielle : du fait de l'accroissement démographique, de nouvelles terres, moins productives, ont dû être cultivées. La rente différentielle augmente. De plus, la demande globale de pain hausse, donc son prix également. Ainsi, les revenus des rentiers augmentaient, mais pas ceux des industriels. Avec la baisse des profits, l'investissement était condamné à s'arrêter. L'économie se figerait donc dans l'état stationnaire, que seule l'abolition des corn laws pouvait stopper. De même, plus tard, chez les marxistes tels Paul Sweezy souligneront la nécessité des exportations pour combler le surplus du profit capitaliste. Bref, la nécessité d'une expansion mondiale du capitalisme est évidente.
[...] Les embryons d'un ordre juridique mondial font leur apparition avec l'OMC. En 1995 est créé l'ORD, grâce auquel les Etats qui s'estiment lésés par le non-respect de la part de certains membres des principes posés par les statuts de l'OMC et les rounds de négociations pour les échanges internationaux peuvent s'exprimer. Risque de surgir une tension entre les autorités de régulation nationales et mondiales. Plutôt qu'une régulation de la mondialisation sur le plan mondial, c'est plutôt un traitement national de ses effets qui risque d'avoir lieu. [...]
[...] Le désengagement de l'Etat, quant à lui, créera sans aucun doute des tensions sociales grandissantes. La carence de l'Etat nation à fournir des valeurs communes favorisera la montée du communautarisme et la ségrégation. Bibliographie La Dynamique du capitalisme, Fernand Braudel. Qu'est-ce que la mondialisation Charles-Albert Michalet, éditions La Découverte. La Mondialisation heureuse, Alain Minc. L'Horreur économique, F.Forrester. [...]
[...] La MO doit aussi être bon marché. La stratégie globale : cumule les avantages des 2 premières modalités. La stratégie oligopolistique : repose essentiellement sur l'imitation. Lorsqu'une entreprise leader décide de s'implanter à l'étranger, le peu de concurrents s'y déplace aussi, pour éviter au leader d'être un first mover pour y instaurer ses barrières à l'entrée. L'interdépendance des dimensions dans la configuration multinationale Elle est due à l'internalisation progressive des activités par une firme. Cette analyse remonte à 1937, par Ronald Coase. [...]
[...] Caractéristiques et enjeux d'un phénomène multidimensionnel : la mondialisation Introduction Le débat sur la mondialisation fait fureur. Deux camps opposés se forment : l'un fait de la mondialisation la manifestation achevée de l'horreur économique tandis que l'autre y voit la réalisation d'une promesse de bonheur pour l'humanité. Or, cette vision manichéenne de la mondialisation, soulevée par les deux ouvrages marquants La Mondialisation heureuse (Minc) et L'Horreur économique (V. Forrester), pose problème. La mondialisation doit être mieux définie Une approche nouvelle de la mondialisation 1. [...]
[...] Bref, la nécessité d'une expansion mondiale du capitalisme est évidente. Une approche nouvelle La mondialisation est un phénomène complexe. Tout d'abord, la mondialisation est un phénomène multidimensionnel. Elle englobe d'abord la dimension des biens et services, enregistrés dans la balance des paiements, puis les IDE, souvent à l'origine de délocalisations. Il y a enfin la mobilité des capitaux financiers. La différence est que cette dernière recherche la rentabilité, tandis que les IDE s'intéressent à la gestion de l'entreprise étrangère acquise. De plus, ces dimensions sont interdépendantes. [...]
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