Périodiquement, le capitalisme est l'objet d'une vague de réflexions, c'est le cas actuellement : Jean-Luc Gréau se penche sur « L'avenir du capitalisme », Dominique Plihon identifie « le nouveau capitalisme », Robert Boyer pose la question : « Une théorie du capitalisme est-elle possible ? » , Bruno Amable cerne « Les cinq capitalismes », Hernando de Soto s'interroge sur « Le mystère du capital » (sous-titré : « pourquoi le capitalisme triomphe en occident et échoue partout ailleurs ? ».
De même à la fin des années 1990, les économistes s'interrogeaient sur le « capitalisme de demain » , Michel Aglietta analysait le passage à un nouveau régime de croissance qu'il appelait patrimonial, Luc Boltanski et Eve Chiapello étudiaient « Le nouvel esprit du capitalisme ». Une décennie plus tôt, c'était Michel Albert qui opposait le modèle rhénan au modèle néo-américain.
[...] De même, cela complique la question de l'analyse des changements institutionnels (différentiation entre changement institutionnel local et changement de modèle économique). La période contemporaine (contexte de mondialisation croissante) serait considérée comme une période de transformations institutionnelles majeures. Au coeur de cette réflexion il y a l'idée que les modèles économiques sont fondés sur des compromis sociaux, donc les changements institutionnels sont le produit de conflits sociaux. : Les institutions sont des règles du jeu déterminées de manière endogène ( p 20). [...]
[...] Dans cette dynamique qui génère de plus en plus d'effets externes et d'interdépendance entre un nombre croissant d'agents économiques, il est possible de prévoir que l'intégration des marchés et des systèmes de production à l'échelle mondiale dans des économies de plus en plus fondées sur la connaissance ( le capitalisme informationnel) nécessitera des formes nouvelles d'interventions publiques qui rappelleront que le capitalisme se développe en produisant une imbrication de plus en plus complexe entre action publique et logique de marché. Bibliographie 1. Robert Boyer (2002), Variété du capitalisme et théorie de la régulation, dans : L'année de la régulation 2003, Presses de Sciences Po Michel Albert (1991), Capitalisme contre capitalisme, Seuil, collection point Peter A. [...]
[...] Si ces modèles sont en concurrence, lequel est appelé à s'imposer ? Le capitalisme triomphant s'imposera-t-il à toute la planète ? Et question finale : le capitalisme t-il un avenir ? Ces questions prennent tout leur sens dans une période où les analyses économiques tentent d'intégrer la réflexion sur la diversité des institutions qui permettent aux économies de marché d'assurer à la fois la croissance économique et la cohésion sociale. Toutefois, une remarque préalable s'impose, la notion de modèle économique national ne repose pas sur des fondements théoriques clairement identifiables. [...]
[...] Notre réflexion commencera par identifier les critères qui permettent de classer des variétés de capitalisme pour s'interroger sur les hiérarchies ou opposition que l'on est tenté de faire entre ces modèles. Les critères d'identification des variétés de capitalisme 1 De l'approche empirique à la théorisation des critères Peter A. Hall et David Soskice (2002) rappellent que l'on peut identifier trois grands types d'analyses des différents types de capitalisme : La première qui est symbolisée par l'ouvrage de Shonfield : Modern Capitalism publié en 1965 qui propose de comparer les capitalismes en mobilisant le concept de modernisation. [...]
[...] Les capitalismes ? Introduction Périodiquement, le capitalisme est l'objet d'une vague de réflexions, c'est le cas actuellement : Jean-Luc Gréau se penche sur L'avenir du capitalisme Dominique Plihon identifie le nouveau capitalisme Robert Boyer pose la question : Une théorie du capitalisme est-elle possible ? Bruno Amable cerne Les cinq capitalismes Hernando de Soto s'interroge sur Le mystère du capital (sous-titré : pourquoi le capitalisme triomphe en occident et échoue partout ailleurs ? De même à la fin des années 1990, les économistes s'interrogeaient sur le capitalisme de demain Michel Aglietta analysait le passage à un nouveau régime de croissance qu'il appelait patrimonial, Luc Boltanski et Eve Chiapello étudiaient Le nouvel esprit du capitalisme[3] Une décennie plus tôt, c'était Michel Albert qui opposait le modèle rhénan au modèle néo-américain[4]. [...]
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