On définit souvent un lien de causalité entre la mondialisation et les effets induits dans le régime d'accumulation financière. Certains analystes définissent ce phénomène comme une « troisième révolution industrielle » qui trouverait son origine dans la diffusion des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC). Or, cette hypothèse trouve être remise en cause par le fait qu'on assimile plus cette révolution, à la modification des rapports sociaux entre les acteurs de l'économie, plutôt qu'au développement des NTIC.
[...] Enfin, on constate la disparition de l'organisation scientifique du travail (OST). L'encadrement strict laisse place à une organisation moins stricte où on essaye de responsabiliser le salarié par l'autonomie. Toutefois, si les salariés évoluent dans un univers moins oppressant, la limitation des coûts salariaux va entrainer une certaine précarité chez ceux-ci. De plus, un nouveau type de segmentation du marché du travail va s'instaurer. Les cadres vont ainsi être privilégiés par rapport aux autres salariés. Ce capitalisme sera aussi marqué par la montée des services dus au développement des NTIC. [...]
[...] Ce nouveau capitalisme a contribué a créer des services très demandés où la concurrence est faible. La gestion de ces services est confiée à une main d'œuvre très qualifié et très polyvalentes et on tente de la responsabiliser par l'instauration d'une rémunération participative que constitue l'intéressement par exemple. Il y a donc une horizontalisation de la production puisque la création de ces emplois valorisés entraine la création d'emploi à faible valeur ajoutée et aussi une verticalisation des incitations à travers l'épargne salariale ou les stock-options. [...]
[...] La sécurité sociale professionnelle et la formation tout au long de la vie des salariés Les recommandations normatives orientées autour de la régulation du capitalisme actionnarial tentent de minimiser les limites de ce système en apportant une réponse sur trois points précis. Le premier point que l'on met en avant est la sécurité sociale professionnelle et la formation tout au long de la vie des salariés. Le capitalisme actionnarial a introduit une nouvelle segmentation du marché du travail où si une partie des travailleurs (les plus qualifiés) connaissent une situation confortable, l'autre est touchée par la précarité. [...]
[...] L'allocation universelle Enfin, le dernier point que l'on a essayé de développer est l'allocation universelle. Cette allocation aussi appelée revenue minimum garantie ou revenu de citoyenneté viendrait se substituer à tous les autres revenus de remplacements existants. Son but serait de favoriser la reprise d'un emploi supposée hypothétique. On propose deux versions de cette allocation, la version molle et la version dure. La version molle vient défendre la baisse du coût du travail. On va utiliser cette allocation comme une incitation à l'emploi, il s'agira en fait d'une prime pour l'emploi. [...]
[...] Ainsi, la notion d'activité se substituerait au travail et on ne parlerait plus de travailleur mais d'actif. Le système trouverait son financement dans la réorientation des revenus de remplacements existants. Cela contribuerait à avoir une vision nouvelle de la main d'œuvre. Cependant, on émet la critique que l'actif deviendrait un intermittent du travail. Il découlerait donc de ce système une hyper-flexibilisation de la main d'œuvre. De plus, la viabilité de ce système impose plusieurs contraintes. Le niveau de la sécurité sociale professionnelle doit être haut et son accès facile. [...]
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