Depuis la déréglementation des marchés financiers dans les années 1980, des investisseurs financiers ont pris une part croissante dans le capital des plus grandes entreprises mondiales. Celles-ci ont recours au financement par fonds propres en émettant notamment des actions. Ainsi, les actionnaires sont devenus des acteurs dominants du monde de l'entreprise, d'où l'avènement du capitalisme actionnarial. L'apporteur de capitaux n'est plus le gérant de l'entreprise, les actionnaires ne souhaitant que rentabiliser à court terme les capitaux investis. Ce système actionnarial crée une relation d'agence entre les actionnaires et le manager. Pour conserver son pouvoir et intérêts personnels, ce dernier peut avoir des comportements opportunistes. Cependant afin de répondre aux objectifs de rentabilité fixés par les actionnaires, les managers sont conduits à utiliser de nouvelles pratiques de gouvernance comme la rationalisation des processus.
[...] Le gérant de l'organisation n'est ainsi plus l'apporteur de capitaux comme ce l'était dans le système entrepreneurial. Ce capitalisme actionnarial s'est notamment intensifié avec la déréglementation des marchés financiers. Au détriment des ressources humaines, les actionnaires ont pour finalité de rentabiliser à court terme les capitaux investis. Afin de répondre aux objectifs de rentabilité fixés par les actionnaires, les dirigeants rationalisent de plus en plus les processus pour identifier les sources potentielles de gains de productivité. Par conséquent, la financiarisation des entreprises implique de faire toujours plus avec toujours moins de moyens. [...]
[...] Ce système actionnarial crée une relation d'agence entre les actionnaires et le manager. Pour conserver son pouvoir et intérêts personnels, ce dernier peut avoir des comportements opportunistes. Cependant afin de répondre aux objectifs de rentabilité fixés par les actionnaires, les managers sont conduits à utiliser de nouvelles pratiques de gouvernance comme la rationalisation des processus. C'est pourquoi dans une première partie, nous verrons comment s'est développé le capitalisme actionnarial et quelles sont ses principales caractéristiques. Ensuite nous identifierons ces nouvelles méthodes managériales mises en place au sein des entreprises, et leur impact sur les ressources humaines. [...]
[...] A noter que la finalité des actionnaires est de rentabiliser à court terme les capitaux investis. Ce capitalisme actionnarial crée une relation d'agence (théorie de Jensen et Meckling) entre les actionnaires et le manager. Le principal actionnaire mandate l'agent dirigeant de gérer l'entreprise en son nom et pour son compte. Il y a donc un transfert de droit. L'actionnaire va positionner au sommet de la hiérarchie de l'organisation un manager pour ses compétences. Entre les deux parties, il existe une asymétrie d'information puisque le dirigeant possède une très bonne connaissance de l'entreprise. [...]
[...] Quand le consentement du salarié est acquis, les dirigeants peuvent formaliser le mode opératoire optimal et l'enseigner en tant que nouvelle norme aux autres salariés pour réaliser des gains de productivité. Egalement en faisant un appel à un cabinet d'audit, les dirigeants repèrent les différentes sources de gaspillage au sein de l'organisation (ex : stocks inutiles, déplacements non productifs, surface perdue - Kaisen). En s'intéressant aux actions interstitielles et en réorientant les ateliers, l'entreprise gagne en productivité. Les salariés contribuent à ce changement pour un mieux en apportant leurs idées sans prendre conscience que cette modification des conditions de travail aura des répercussions néfastes (ex. [...]
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