Selon la définition de l'économiste français Jacques Généreux, le capital humain représente l' « ensemble des aptitudes, talents, qualifications, expériences accumulés par un individu et qui déterminent en partie sa capacité à travailler ou à produire pour lui-même ou pour les autres ».
De plus, selon l'OCDE, « il constitue un bien immatériel qui peut faire progresser ou soutenir la productivité, l'innovation et l'employabilité ».
Si la théorie du capital humain présente des apports, elle n'est pas sans limite.
Pour le salarié, le capital humain est un investissement qu'il cherche avant tout à rentabiliser. Le choix des études, de leur durée et de l'emploi à la clé est un calcul que nous avons tous fait. Aujourd'hui, notre formation initiale peut être complétée via la formation tout au long de la vie, des formations continues,...
Grâce aux savoirs acquis, les salariés vont pouvoir espérer un salaire plus élevé, une intégration facilitée et ainsi un chômage réduit, une meilleure productivité et, d'un point de vue personnel, une meilleure analyse du monde dans lequel on évolue.
La formation tout au long de la vie peut offrir aux salariés une « seconde chance », qui leur permettra d'évoluer dans leur entreprise, voire même de se reconvertir.
Enfin, la productivité dépend du capital humain, des savoirs, savoir-faire mais aussi du savoir être des salariés. Un salarié formé, éduqué et qui se plaît dans son travail verra sa productivité augmenter. (...)
[...] Selon Pierre Bourdieu, l'école est source de reproduction sociale. Enfin, la productivité ne dépend pas seulement du bon vouloir du salarié. Ainsi, le stress au travail comme dans l'exemple japonais, ou encore comme nous pouvons le voir actuellement avec le cas France Télécom ne permet pas au salarié de travailler de façon efficace et productive. Ou encore, travailler plus pour gagner plus est une idée qui semble bien sonner, mais pas toutes les familles ne peuvent se permettre de travailler tard tous les soirs, ou alors de travailler les dimanches ou lors des congés car il faudra alors trouver un moyen de garde pour les enfants qui leur coûtera plus cher que ce qu'ils gagneront. [...]
[...] Apports et limites de la théorie du capital humain. Selon la définition de l'économiste français Jacques Généreux, le capital humain représente l' ensemble des aptitudes, talents, qualifications, expériences accumulés par un individu et qui déterminent en partie sa capacité à travailler ou à produire pour lui-même ou pour les autres De plus, selon l'OCDE, il constitue un bien immatériel qui peut faire progresser ou soutenir la productivité, l'innovation et l'employabilité Si la théorie du capital humain présente des apports, elle n'est pas sans limite. [...]
[...] La théorie du capital humain ne prend pas non plus en considération des aspirations individuelles de l'ensemble des salariés. En effet, le choix de la formation n'est pas qu'un choix personnel en fonction de la rentabilité des études et des goûts de chacun. Le prix des études post-bac peut atteindre des sommets que peu de personnes ont la capacité de dépenser et peu de jeunes peuvent prendre le risque de prendre un crédit pour financer ces études-là avec un risque d'échec. [...]
[...] Mais la théorie du capital humain contient aussi des limites Pour commencer, cette théorie contient des limites dans sa capacité à représenter la réalité et la diversité du monde professionnel. En effet, nous pouvons voir dans notre société une augmentation de la flexibilité de l'emploi. Si la flexibilité de l'emploi est bonne pour la croissance des entreprises, elle contraint beaucoup de personnes à accepter des contrats précaires, dans temps partiels subits, des salaires plus bas que celui auquel ils pourraient prétendre. Ainsi, dans ces contrats précaires, il n'est pas question de former des salariés pour un mois ou deux ans. [...]
[...] Un salarié formé, éduqué et qui se plaît dans son travail verra sa productivité augmenter. C'est pour cela que les entrepreneurs ont tout intérêt à former leurs salariés, qu'ils sortent de l'école ou qu'ils travaillent déjà depuis des années. Mais les entrepreneurs n'osent pas toujours prendre le risque de former des salariés, de peur de les voir partir dans une autre entreprise. Ainsi, s'ils forment leurs salariés, les entrepreneurs doivent verser un salaire en conséquence afin d'immobiliser leur capital humain. Ici, la question de la rentabilité refait surface. [...]
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