En 2000, l'exceptionnel dynamisme de l'investissement que les Etats-Unis connaissent depuis 10 ans prend fin. La baisse des profits et des cours détériore la situation financière des entreprises. Dans l'industrie manufacturière américaine, on assiste à une réduction très forte des stocks. L'économie japonaise ne résiste pas à la baisse de la demande américaine et à ses effets récessifs sur l'Asie. La baisse de la Bourse et le ralentissement américain touchent l'Europe au moment où la demande intérieure faiblit. Contrairement au Japon, grâce à la faiblesse de l'euro, le solde extérieur amortit le choc en Europe : les importations reculent plus que les exportations. Il faut soutenir la confiance et les revenus, entamés par le repli industriel, soit agir sur le PIB dans un processus déflationniste. Au Japon, la politique budgétaire est bridée par la crainte d'alourdir la dette publique, le canal du crédit ne fonctionne plus : la chute des exportations se solde par un recul du PIB. En Allemagne particulièrement, la faiblesse des embauches et des hausses de salaires, qui empêche le pouvoir d'achat de progresser pèse sur la croissance.
Les contraintes de la zone euro. Si les programmes nationaux de stabilité de 1999 veulent un équilibre budgétaire en 2004, l'Allemagne, la France, l'Italie et le Portugal vont devoir adopter des mesures restrictives qui réduiront la croissance. Cette rigueur se justifie-t-elle alors que les soldes budgétaires sont sensibles à la conjoncture et aux investissements ? Face aux tensions inflationnistes, la BCE fait preuve d'un certain pragmatisme et manque de transparence. La volonté des Etats de se protéger des risques de dérapages des moins disciplinés d'entre eux, le besoin d'établir sa crédibilité ont conduit la BCE à limiter sa marge d'action discrétionnaire ...
[...] La perte de confiance des actionnaires a accéléré la baisse des grands indices boursiers. Aux Etats-Unis comme en Europe, les sociétés ont fait appel à leurs fournisseurs, au capital risque, aux actions et aux obligations. L'éclatement de la bulle technologique a été mieux supporté que celui de la bulle immobilière de 1980. L'allocation du capital par le marché repose sur l'information financière. Les sociétés qui se sont créées dans les nouvelles technologies avaient besoin d'un cours élevé en progression. L'incitation était extrêmement forte de manipuler les comptes en vue d'attirer les investisseurs. [...]
[...] Le blocage au Parlement du projet de réforme fiscale du Premier ministre Koisumi a suspendu les programmes susceptibles de soutenir l'activité économique alors même que le gouvernement a confirmé la poursuite de la baisse régulière des dépenses d'infrastrutures. Les responsables publics sont obnibulés par la dette publique qui atteint 140% du PIB. Ce déficit est essentiellement conjoncturel. L'instabilité bancaire hypothèque toute reprise durable. L'autorité de supervision du système financier la FSA a récemment effectué une inspection des plus gros crédits accordés par les grandes banques et forcé celles-ci à déclasser une partie d'entre eux. Mais la FSA semble avoir fait preuve de beaucoup de compréhension, ne voulant pas reconnaître l'état d'insolvabilité générale du système bancaire. [...]
[...] Les contraintes de la zone euro. Si les programmes nationaux de stabilité de 1999 veulent un équilibre budgétaire en 2004, l'Allemagne, la France, l'Italie et le Portugal vont devoir adopter des mesures restrictives qui réduiront la croissance. Cette rigueur se justifie-t-elle alors que les soldes budgétaires sont sensibles à la conjoncture et aux investissements ? Face aux tensions inflationnistes, la BCE fait preuve d'un certain pragmatisme et manque de transparence. La volonté des Etats de se protéger des risques de dérapages des moins disciplinés d'entre eux, le besoin d'établir sa crédibilité ont conduit la BCE à limiter sa marge d'action discrétionnaire. [...]
[...] L'IBC est une banque en cessation de paiement en mai 2002. Cet exmple rappelle les limites du discours lénifiant sur la corporate governance. L'opacité de l'actionnariat des firmes et de leurs comptes reste généralisée. De grands groupes deviennent multisectoriels et ce mouvement de concentration est d'autant plus aisé que le contrôle et la diversification de l'actionnariat sont faibles. L'Etat fédéral présente un bilan impressionnat de préparation et de vote de réformes : code fiscal, code de la terre, code du travail dans les années 90, l'économie est caractérisée par un phénomène spécifique de hausse des impayés et du troc qui constituaient un frein majeur au développement des échanges. [...]
[...] La croissance reprend début 2002. Toutefois, la poursuite de la chute des Bourses introduit une incertitude. La Banque centrale européenne BCE a réagi rapidement. Réticente à réduire fortement son taux d'intérêt, elle a baissé son taux directeur de 150 points de base en 2001. La BCE accorde plus d'attention aux indicateurs avancés d'inflation qu'à l'inflation courante. L'appréciation récente de l'euro favorise le ralentissement de l'inflation. Les marges de manœuvre des politiques budgétaires sont limitées par les objectifs du pacte de stabilité et de croissance. [...]
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