Pour éviter de perdre de l'argent, les banquiers évitent de faire crédit aux clients peu solvables. Les banquiers anglais et français, couvrant la période de 1840 à 1981 ont-ils participé à la croissance économique de leur pays dans leurs pratiques professionnelles ?
Pour répondre à cette question, nous analyserons le cas de la France, pour nous intéresser ensuite aux pratiques bancaires anglaises.
[...] Le billet ne doit pas être un instrument de crédit, une trop forte émission de billets peut générer de l'inflation. Ce sont les partisans du currency principle qui font valoir leurs idées, ce qui conduit au Bank Charter Act de 1844 qui limite l'émission de monnaie fiduciaire. La Banque centrale d'Angleterre se scinde en deux départements, l'un chargé de l'émission (Issue Department), l'autre orienté vers les opérations de banques (Bank Department). Les opérations de crédit sont séparées de la création monétaire. Le Bank Charter Act institue le rôle des banques centrales, assujetti au monopole de l'émission monétaire par l'Etat. [...]
[...] Parallèlement aux banques commerciales, se développent des institutions parabancaires qui accueillent en particulier les dépôts des épargnants. D'abord locales, elles utilisent les infrastructures des bureaux de poste pour s'étendre et seront ensuite chapeautées par une caisse nationale. En 1861 est crée la Post Office Saving Bank. Le XXe siècle, ne remettra pas en cause le système bancaire anglais. Deux grandes catégories de banques se partagent le marché : les clearing banks (dépôts) et les merchant banks (affaires). Cependant, au cours des années soixante-dix, ce système tendra à s'intensifier vers ce qu'on appelle la banque universelle Le système britannique, suivant les idées de D. [...]
[...] Les banques françaises de 1880 à 1967 restent des banques spécialisées, les unes se consacrent aux dépôts de masse, les autres financent l'industrie. Après la réforme Debré, la banque universelle est une promesse d'expansion de la finance et du crédit mais l'Etat, pendant cette période, doit lutter contre l'inflation et encadre la distribution des crédits. Par contre, les banques anglaises, même si elles sont spécialisées, demeurent sur toute la période des banques non malthusiennes. La place financière londonienne de par sa renommée, attire beaucoup de capitaux et stimule l'activité bancaire du pays. [...]
[...] Les banquiers font preuve de malthusianisme, ils reprennent à leur compte les idées de Malthus. Celui-ci préconisait la limitation des naissances par la contrainte morale, pour remédier au danger de la surpopulation. Pour éviter de perdre de l'argent, les banquiers évitent de faire crédit aux clients peu solvables. Les banquiers anglais et français, couvrant la période de 1840 à 1981 ont-ils participé à la croissance économique de leur pays dans leurs pratiques professionnelles ? Pour répondre à cette question, nous analyserons le cas de la France, pour nous intéresser ensuite aux pratiques bancaires anglaises. [...]
[...] Mais le fait de transiter par la City donne de l'importance à la monnaie anglaise ; le système s'apparente plutôt à un étalon-sterling. Malgré leur spécialisation précoce, les banques anglaises ne sont pas malthusiennes. Elles drainent une banque nationale importante et attirent les capitaux étrangers. Les merchant bankers ou les joint stock banks sont stimulées par la croissance du marché financier ; elles saven prendre des risques et financer l'économie britannique et ses colonies. Le système anglais est moins restrictif que le modèle français malgré quelques périodes de récession comme notamment les conséquences du krach boursier d'octobre 1929, il reste non malthusien. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture