« La FED [Réserve fédérale américaine] vient de décider de baisser d'un quart de point son principal taux d'intérêt. » « La BCE [Banque centrale européenne] maintient ses taux inchangés et met la priorité sur la lutte contre l'inflation. » Les actions des banques centrales sur les taux d'intérêt se retrouvent régulièrement à la une de l'actualité. Les banques centrales des principales économies développées, la FED aux États-Unis, la BCE dans la zone euro (pays qui ont adopté la monnaie unique européenne, l'euro), sont chargées de mener, en toute indépendance, la politique monétaire des zones concernées. La politique monétaire a pour buts de fournir les liquidités nécessaires au bon fonctionnement et à la croissance de l'économie et de veiller à la stabilité de la monnaie, c'est-à-dire de lutter contre la hausse des prix.
[...] Cette opération, qui va permettre à la banque de se procurer de la monnaie de Banque centrale, peut prendre deux formes : la banque à la recherche de liquidités peut éventuellement les obtenir auprès de banques commerciales qui se trouvent dans la situation inverse. Du fait de leur activité de collecte de dépôts, certains établissements bancaires peuvent avoir un excédent de billets ou un compte créditeur à la Banque centrale. Il leur est possible de prêter aux banques débitrices les liquidités nécessaires qui leur permettront alors de se refinancer. [...]
[...] Le taux directeur La Banque centrale intervient sur le marché monétaire pour prêter de la monnaie de Banque centrale aux établissements bancaires, moyennant un intérêt. Le principal taux d'intérêt pratiqué est le taux directeur car il joue un rôle déterminant pour les taux des crédits octroyés par les banques commerciales. En fonction de ses objectifs, la Banque centrale va être amenée à moduler le niveau de ce taux directeur. II. Les conséquences économiques Le niveau du taux d'intérêt directeur va influer sur le niveau de l'activité économique et permettre de lutter contre la hausse généralisée des prix A. [...]
[...] À l'inverse, un crédit moins cher va inciter les clients des banques à emprunter davantage pour consommer et investir, ce qui va accroître la demande adressée aux entreprises et sera donc favorable à la croissance économique. B. La lutte contre la hausse généralisée des prix (l'inflation) La quantité de monnaie en circulation dans l'économie va, en partie, déterminer le niveau général des prix (l'inflation). Trop de monnaie contribue à alimenter une demande de biens et de services, qui peut alors devenir excessive par rapport à l'offre existante, d'où une hausse des prix. Une des causes de l'inflation est donc de nature monétaire. [...]
[...] Le crédit est un facteur essentiel du niveau de l'activité économique car il est un des déterminants de la consommation et de l'investissement. Les banques centrales jouent, à travers la fixation des taux d'intérêt, un rôle essentiel dans la régulation de l'économie. Elles doivent pouvoir associer croissance de l'économie, et donc de l'emploi, et niveau de la hausse des prix. [...]
[...] Conclusion L'action des banques centrales sur les taux d'intérêt a des conséquences majeures pour l'économie. Elles assurent le refinancement des banques commerciales. Celles-ci ont besoin de satisfaire les demandes de billets de leurs clients et de régler leurs dettes vis-à-vis d'autres banques. Ces opérations de refinancement ont un coût déterminé par le taux d'intérêt directeur, fixé souverainement par les banques centrales. Les taux de crédit pratiqués par les banques vont globalement suivre ceux fixés par la Banque centrale. La demande de crédits des agents économiques dépend du niveau des taux pratiqués par les banques. [...]
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