Les banques américaines sont traditionnellement considérées comme les leaders dans le secteur bancaire mondial. Elles dégagent régulièrement une rentabilité élevée, supérieure à leurs concurrentes internationales. Elles ont été les pionnières dans un bon nombre de sphères et produits bancaires, et sont réputées pour leur innovation constante. Plusieurs facteurs ont permis aux banques américaines de préserver leur performance dans les dernières décennies : la croissance sur le marché domestique, de favorables conditions économiques, l'ouverture de plus en plus intense du monde de même qu'une relativement lâche réglementation dans le secteur bancaire.
[...] Les banques américaines sont probablement les plus connues pour leur goût de risque. Elles mènent très souvent des stratégies d'investissements agressives avec un effet de levier maximisé pour tirer le plus de profit. Néanmoins, malgré les managements de risques très développés, elles ne sont comme d'ailleurs personnes capables de prévoir les risques à venir. On parle ici de la théorie des fat tails qui sont les événements très rares, mais que les banquiers craignent le plus. Le risque est omniprésent dans les activités des banques. [...]
[...] Donc c'est peut-être avec cette crise qu'est arrivée l'heure de repenser la stratégie de ces banques, notamment leur culture de risque et de leverage. Enfin, même si cette situation touche notamment les banques américaines, elle est aussi relative aux banques européennes souvent construite sur le modèle américain, qui dans les dernières années ne se diffèrent plus autant des banques américaines. Bibliographie pour le document 'Banques américaines - quel projet stratégique? Coussergues S., Gestion de la banque : Du diagnostic à la stratégie, Dunod, Paris Endlich L., Goldman Sachs, the Culture of Success, Longman Mérieux A., La banque américaine, La revue banque Taleb N. [...]
[...] La succession de différentes crises impliquant les banques américaines dans les dernières années, notamment la crise du crédit, ne devrait-elle pas conduire à une remise en cause de leur approche ? Les banques américaines, les géants indestructibles ? Les bases de succès des banques américaines Le paysage bancaire américain est extrêmement divers et s'y côtoient de différentes catégories d'établissements d'importance inégale et oeuvrant sur les métiers variés. Pourtant, on peut parler d'une émergence de global players qui caractérise ce secteur. [...]
[...] De même, c'est au sein des banques américaines qu'ont été développés des instruments financiers très risqués. Ce sont notamment les dérivées financières, comme surtout les options ou les futurs contrats qui peuvent mener à des profits spectaculaires, mais également à des pertes incroyables. C'est peut-être aussi pourquoi elles ont été surnommés par le spéculateur fameux Warren Buffet instruments de destructions massives'. Toutefois, la normalisation de ces instruments sur les marchés financiers témoigne encore de ce goût de risque des banques. [...]
[...] La baisse la plus spectaculaire fut imputable aux caisses d'épargne, frappée par de multiples défaillances. Ensuite le phénomène de consolidation a mené à plusieurs fusion et acquisition des plus petites banques par les grandes. En 2000 la banque d'affaires JP Morgan fusionne avec la banque commerciale Chase Manhattan, en 2001 First Union est acheté par Wachovia, enfin en 2004 Bank of America acquiert Fleet Boston. Ces consolidations ont été autant une réponse à l'intensification de la compétition et l'écrasement des marges qu'à la disparition des frontières entre les différents métiers de la banque. [...]
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