Avant d'étudier ce concept, il faut appréhender celui du territoire. Le territoire apparaît comme la notion pluridimensionnelle incluant les aspects géographique, social, économique, politique, etc. Il est «une appropriation à la fois économique, idéologique et politique (sociale, donc) de l'espace par des groupes qui se donnent une représentation particulière d'eux-mêmes, de leur histoire». « Le territoire au sens économique naît souvent par l'acquisition par la population d'un territoire, d'une compétence économique spécifique à partir d'avantages naturels ou humains » (Lévy, 1999; Di Méo, 2000; Gervais-Lambony, 2003). Le territoire au sens politique a été défini comme «portion de l'espace délimitée pour exercer un pouvoir» (Sack 1997). Un groupe d'individus détient un pouvoir (souvent économique) sur un territoire, il construit une organisation spatiale pour le conforter et l'agrandir, et ainsi de suite (c'est la logique prêtée aux multinationales).
[...] - Qualité et coût de la main d'œuvre114 ; eu égard au degré croissant de sophistication des technologies incorporées dans les procédés de production utilisés par les firmes, la disponibilité de main-d'œuvre qualifiée associée à l'existence d'un tissu industriel local performant constitue un déterminant fondamental de l'attractivité du territoire. - Existence d'un tissu local performant. L'existence d'entreprises locales performantes ouvre des opportunités d'investissements directs par le canal des acquisitions. En effet, le rachat d'une entreprise existante lui donne instantanément une part de marche, une capacité de production ou de distribution pour un late comer qui vise à pied sur un marché nouveau. [...]
[...] La totalité des dimensions de l'attractivité doit être présente sur le territoire pour que celui-ci ait une chance d'attirer des investisseurs globaux. Mais il ne faut pas oublier qu'une fois que l'ensemble des préalables et des nécessaires a été rempli, les pays doivent encore faire un effort supplémentaire. Il s'agit de valoriser l'attractivité du territoire et de ses sites par une politique de promotion des investissements qui sera menée par des organismes spéciauxisés, selon des techniques qui relèvent du marketing HATEM F. [...]
[...] L'attractivité des PECOs est d'autant plus forte que la valeur des entreprises est parfois sous- évaluée et la prise de contrôle y est assez aisée. Cependant, en réalité il faut affronter les anciennes équipes dirigeantes souvent farouchement opposées à la prise de contrôle par un investisseur étranger. L'existence d'un tissu industriel performant est de plus en plus prise en compte par les investisseurs, avec la globalisation, les filiales devront s'appuyer davantage sur les fournisseurs locaux pour être compétitives. Les partenaires peuvent être des entreprises nationales ou les filiales de groupes étrangers ; la proximité géographique et les performances des partenaires comptent plus que leur origine nationale. [...]
[...] A la différence de la compétitivité qui a un caractère absolu car elle est mesurable (le nombre de kilomètres d'autoroutes, d'ingénieurs diplômés), l'attractivité possède un caractère relatif puisqu'elle dépend à la fois de la nature du projet, de l'offre des concurrents, de la structure du marché des projets, voire de certaines caractéristiques de l'investisseur (pays d'origine), et peut enfin évoluer au cours du temps98. Relativité99 par rapport au type de projets concernés. A chaque catégorie de projets correspond une hiérarchie spécifique des critères de localisation. En fonction de la nature de ses dotations en ressources, un territoire pourra se révéler plus au moins adapté à ces critères et donc plus au moins attractif selon les projets considérés. Relativité par rapport à la structure des flux de projets internationalement mobiles existants a un moment donné. [...]
[...] Une stratégie verticale ou de la minimisation des coûts répond à un objectif de rationalisation de la production et génère des flux d'investissement de sens Nord-Sud déterminés par les divergences de niveau de développement des pays, ce qui confère aux vagues d'investissement un caractère simultanément unilatéral et intersectoriel. Les investissements directs sont déterminés par la différenciation des dotations factorielles. Les filiales de production sont étroitement spécialisées. Le choix de leur localisation vise à faire coïncider leur fonction de production avec les dotations factorielles des pays d'accueil. La chaîne de valeur porterienne de la firme est segmentée entre une série de filiales-ateliers qui utilisent le facteur de production le plus abondant dans le pays d'implantation pour produire pour le marché mondial et non pas pour le marché d'implantation. [...]
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