Il est un fait que l'on ne peut que constater. Il faut nourrir de plus en plus de personnes dans le monde. L'agriculture productiviste intensive a pour but de répondre à cette demande croissante. Cependant, le développement de cette même agriculture pose d'autres problèmes qui rendent le système quelque peu bancal. Des enjeux tels que la santé des consommateurs et la durabilité de notre environnement s'imposent à nous. Il faut donc essayer de trouver des moyens pour y répondre. Nous allons traiter ici d'un des moyens envisagés, les AMAP. Tout d'abord, il est nécessaire de poser une définition de ces structures. L'Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne est, en France, un partenariat entre consommateurs et producteurs locaux débouchant sur un partage de la récolte de ces producteurs. C'est un contrat basé sur un engagement financier du consommateur qui paie l'avance la totalité de la consommation. Il s'agit donc d'appuyer sur la confiance du consommateur et de responsabiliser le producteur. On supprime ainsi tous les intermédiaires tels que les coopératives, les grands réseaux tels que la grande distribution. C'est un véritable circuit court, un lien direct entre production et consommation. Les deux parties doivent signer un véritable engagement et respecter la charte AMAP. Le concept même de l'AMAP n'a pas été inventé en France, mais au Japon au départ avec les teikei dans les années 1960. Au même moment, se développent en Suisse les food guilds basés sur ce principe de partenariat entre consommateur et producteur local. Par la suite, l'idée s'est exportée aux États-Unis au milieu des années 1980 avec les CSA. En France, le concept est né en 2001, à l'initiative d'un producteur en Provence, Daniel Vuillon. À l'heure où nous parlons, plusieurs pays comme le Portugal ou la Roumanie ont développé des systèmes similaires.
[...] En France, il devient plus difficile à des personnes de pratiquer l'agriculture. L'urbanisation, les infrastructures industrielles et de transport font que les sols sont de plus en plus artificialisés au détriment de l'agriculture, les sols étant une ressource non renouvelable à court terme. L'agriculture à proximité d'une ville est difficile et les transports qui permettraient de développer l'agriculture sur de plus longues distances sont à plus ou moins court terme condamnés. Il y a aussi la question de la propriété de la terre. [...]
[...] La production augmente peu à peu et Cuba commence à devenir autosuffisante au niveau alimentaire. Cuba est également pionnière dans l'agroécologie et dans l'agriculture urbaine. Les techniques et les matériaux utilisés dans l'agriculture productiviste sont issus du pétrole, matière première limitée. Il faut 7 calories pétrole pour produire 1 calorie alimentaire. Cette agriculture-là ne peut être pérenne et il faut donc penser à d'autres modes de production. Après la crise énergétique, nous avons une crise écologique forte. L'érosion des sols devient préoccupante. [...]
[...] III Les limites au développement de ces structures. Nous avons vu que les AMAP présentaient beaucoup d'avantages tant pour les consommateurs que pour les producteurs. Cependant, ces installations demandent des investissements et sont limitées par divers éléments que nous détaillerons ici même. Une démocratisation nécessaire du mouvement. Le mouvement des AMAP se développe un peu partout dans le monde. En France, des associations de ce typa fleurissent dans certaines villes. Elles existent dans ce pays depuis 2001, c'est-à-dire depuis 11 ans. [...]
[...] La peur d'une concurrence pour les relais de distribution déjà en place ? Un besoin de temps pour développer les AMAP ? Après tout, cela ne fait qu'une dizaine d'années qu'elles sont en place. Cette alternative à l'agriculture productiviste par une production plus localisée doit pouvoir être médiatisée pour permettre aux consommateurs de savoir que d'autres moyens de se nourrir existent. Cependant, il ne suffira pas de médiatiser ce mouvement pour qu'il bénéficie d'un développement à grande échelle. La question du prix se pose avec insistance. [...]
[...] Il peut ainsi arriver que le panier ne soit pas à la hauteur des attentes du consommateur. En cas de coup dur, les paniers peuvent être complétés par des produits d'autres producteurs locaux. Ainsi, les visites sont importantes, car elles permettent au consommateur de mieux connaitre le travail du producteur. En voyant de quoi son quotidien est fait, ceci permet à chacun de comprendre le fonctionnement d'une ferme et quelles contraintes s'y exercent. Ceci permet au consommateur de se reconnecter avec les conditions de travail du producteur, et lui permet de développer une perception personnelle du lieu d'où viennent les produits et du travail nécessaire à leur production. [...]
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