Le libre-échange est devenu, aujourd'hui, la norme économique pratiquée par presque tous les pays à travers le monde. Il est défendu et promu par une institution internationale, l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Cette organisation voit même dans la théorie ricardienne du libre-échange la plus belle théorie économique. Il semble donc être ancré dans l'inconscient collectif. Cependant, la crise financière actuelle soulève la question de son efficacité et de sa prééminence. Ce débat qui s'instaure fait renaître l'idée d'un protectionnisme, qui avait tendance à s'effacer durant ce dernier demi-siècle. Au regard du passé, on observe que les crises ont été le signe annonciateur du retour de la pratique protectionniste. En effet, que ce soit après la crise des années 1930 ou après la Grande Dépression à la fin du 19e siècle, les pays se sont majoritairement recentrés sur leur marché intérieur pour y faire face. Certes, le contexte économique et social était différent, les causes des crises l'étaient tout autant. Néanmoins, on peut constater que le protectionnisme a été une solution. Il est donc légitime de débattre sur le rôle du libre-échange sur la crise financière et sur son réel apport à l'économie nationale et mondiale.
Le libre-échange s'inscrit dans une logique d'absence de barrière douanière afin de permettre aux biens et services, et aux capitaux de franchir les frontières librement. Il a pour but d'enlever toutes entraves au commerce entre les pays. A contrario, le protectionnisme se définit comme une politique menée par un État afin de protéger son économie contre la concurrence d'autres États. Il faut souligner qu'il n'est en aucun cas synonyme de l'autarcie c'est-à-dire qu'il n'interdit pas le commerce entre États. Il s'exprime sous deux formes. La première, qui est tarifaire, se traduit par l'instauration de droits de douane ou de taxes sur les importations et la deuxième, qui est non tarifaire, concerne la mise en place de quotas, de barrières administratives ou encore de normes.
[...] Il existe également le mercantilisme français emmené par Jean-Baptiste Colbert. Il se veut industrialiste avec la création des industries, riches en travail (manufacture des Gobelins, des Glaces ) où la qualité est un élément primordial de la production. Il considère le commerce comme un élément prépondérant dans l'enrichissement de la France. Ainsi, la Compagnie des Indes Orientales et Occidentales ou encore la Compagnie du Levant permettent d'avoir un excédent commercial et donc un enrichissement. En parallèle, J. B. Colbert impose des mesures afin de restreindre les sorties des métaux précieux tout en favorisant leur entrée. [...]
[...] Or, il en est différent. En effet il favorise le commerce extérieur là où le protectionnisme aurait tendance à se replier sur son marché intérieur. Les classiques Adam Smith émet de vives critiques à l'égard des mercantilistes. Les classiques considèrent que le commerce international est un jeu à somme positive, où tout le monde serait gagnant. Adam Smith parlera de la loi des avantages absolus. Dans cette loi, il transpose sa réflexion sur la spécialisation individuelle à l'échelle d'une nation. [...]
[...] Assiste-t-on à une crise du libre échange? INTRODUTION Débat théorique sur le libre-échange et le protectionnisme Le mercantilisme Les classiques Le protectionnisme II) L'installation du dogme du libre échange Le libre-échange faible, mais qui se diffuse en période de reconstruction Le passage à un libre échange omniprésent Le rôle des institutions internationales III) Les limites du libre-échange Dans les faits Les dispositions protectionnistes Les justifications du protectionnisme CONCLUSION INTRODUCTION Le libre-échange est devenu, aujourd'hui, la norme économique pratiquée par presque tous les pays à travers le monde. [...]
[...] La question n'est donc pas de savoir s'il faut être libre échangiste ou protectionniste. Elle concerne le degré optimal de protection compte tenu du stade de développement atteint et celui q'un avenir prévisible laisse entrevoir J-P Fitoussi BIBLIOGRAPHIE Bairoch, Paul Mythes et Paradoxes de l'histoire économique - PARIS - La découverte. Todd, David L'identité économique de la France : libre-échange et protectionnisme 1814-1851 - PARIS - Editions Grasset. Gélédan Alain Histoire des pensées économiques, les Fondateurs - PARIS - Editions Dalloz. [...]
[...] Face aux protestations des professionnels du secteur, l'Union Européenne a instauré des normes de fabrications que peu d'usines chinoises sont capables d'appliquer. Les quotas ont cédés la place aux réglementations. Enfin l'État a la possibilité de jouer de sa souveraineté et d'interdire des opérations commerciales dans les domaines stratégiques ou pour préserver l'intérêt national. Aux Etats-Unis le rachat d'une compagnie pétrolière par un groupement d'investisseurs chinois a été interdit. En France l'exploitation des domaines de l'armement, de l'énergie et de l'industrie chimique est soumise à autorisation. [...]
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