Les schèmes de pensées ont-ils évolué ? Les valeurs culturelles de la femme à la maison et l'homme au travail ne sont-ils pas toujours présents dans les esprits ? Le « sur-chômage » des femmes ne montre -t-il pas le peu d'évolution dans ce domaine ? La multiplicité des contrats d'embauche (intérim, CDD, temps partiel,?), n'est-elle pas corrélative à une certaine précarisation ?
Pour répondre à ces questions, nous nous interrogerons sur les données démographiques de la population active, en faisant des comparaisons hommes/femmes pour nous intéresser ensuite à différentes variables qui peuvent influencer l'articulation famille/travail dont notamment le niveau de diplôme.
[...] L'articulation famille/travail a-t-elle changé pour les hommes et pour les femmes ? L'emploi féminin continue de croître de nos jours. Peu nombreuses étaient celles qui se consacraient uniquement à leur travail après la Seconde guerre mondiale . Les femmes, la plupart du temps, alternaient des périodes d'activité professionnelle et du travail à la maison pour s'occuper de leurs enfants. De nos jours, outre la volonté d'égalité revendiquée dans de nombreux domaines, elles rivalisent avec les hommes sur le marché de l'emploi. [...]
[...] Ces tâches constituent un domaine encore quasi tabou pour les hommes A l'opposé, certaines tâches comme couper du bois sont réservées aux hommes. Bernard Zarn note que certaines activités sont négociables . Même si, par exemple, faire la cuisine est une activité traditionnellement féminine elle peut faire l'objet d'un compromis entre les hommes et les femmes. L'articulation famille/travail peut montrer, à ce niveau là, une certaine évolution dans le couple. C'est en effet l'activité féminine qui pour le couple a une meilleure répartition des tâches. [...]
[...] L'articulation famille/travail a évolué pour les hommes et pour les femmes comme le montre l'enquête Emploi du temps de 1985-1986. Dans les relations qui s'instaurent entre le milieu familial et le monde professionnel, on constate que ce sont des changements extérieurs au foyer, exogènes d'une certaine manière, qui poussent à la novation et parfois au renversement des rôles sociaux. Bernard Zarn le remarque, les changements viennent de la ville, de l'école et du monde du travail La famille devient de plus en plus une famille-association où la volonté est d'avoir une équité sociétaire Les normes inscrites dans l'habitus des individus freinent l'évolution des comportements. [...]
[...] Il lui reste toujours, au mieux, les tâches féminines et une partie des tâches négociables. De plus, comme le remarque Bernard Zarn, l'inversion symbolique complète ne se manifeste jamais quelle que soit le groupe social considéré. On observe toujours une prise en charge graduelle chez les hommes de la tâche typiquement masculine (laver la voiture) à la tâche féminine (raccommodage) en passant par les activités négociables (faire la vaisselle ou les courses). Cependant force est de constater, que l'activité féminine pousse à faire évoluer l'articulation famille/travail. [...]
[...] Quand les femmes désirent avoir des enfants, la nouvelle situation oblige parfois celles-ci à arrêter leur activité pour se consacrer à l'éducation des enfants. La réciproque est peu fréquente pour les hommes. La classe sociale, le niveau de diplôme, la socialisation, déterminent l'attitude des femmes vis-à-vis de leur travail. On peut remarquer, par exemple, pour une femme diplômée, appartenant à une classe favorisée, une volonté de poursuivre son métier et concilier activité professionnelle et vie familiale. Dans ce cas, on peut dire que l'articulation famille/travail a changé pour les femmes et pour les hommes. En général, ces changements sont minimes. [...]
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