Appréhender le phénomène de guerre sous le prisme économique semble être un angle d'approche singulier et d'un intérêt majeur en ce début de siècle. Le crépuscule du XXème siècle aura été bien sombre, au point que l'historien Patrice Touchard en soit venu à le qualifier de "Siècle des excès": marqué par des conflits d'ordre mondiaux sans précédents qui auront profondément affecté les mémoires collectives des peuples, qu'ils soient occidentaux ou non.
Cette recrudescence de conflits qui à touché l'espace mondiale dans sa quasi-intégralité vient se nouer à un autre constat: les pays, du moins en Occident, se sont enrichis au cours du siècle. Alors que l'on pourrait penser que le facteur prédominant dans la genèse d'une guerre soit la pauvreté, il apparaît que dans l'ère nouvelle du capitalisme, qui s'ouvre à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les considérations économiques prennent, à tout moment, un poids considérable dans l'appréciation du phénomène de guerre. Il semble d'ailleurs que l'on a jamais autant fait la guerre que dans la seconde moitié du XXème siècle. Ainsi, à l'instar de Philippe Contamine qui avait vu la guerre au Moyen Age comme un phénomène culturel, on pourrait affirmé que celle-ci est un phénomène économique.
Nous nous sommes principalement concentrés sur les conceptions occidentales de la guerre, tout d'abord parce qu'elles sont les plus abouties, d'un point de vue économique ; qu'elles servent souvent de modèle ; et bien sur parce que l'Occident reste le plus guerroyeur du monde : les pays riches, qui ne représentent que 16% de la population mondiale contribuent à 75% du montant des dépenses militaires. Si l'on combine les dépenses de ces mêmes pays, elles sont supérieures à la dette extérieure agrégée des pays à faible revenu.
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[...] Depuis fin 2001, les Etats-Unis sont en guerre, les bombes pleuvent et les commandes affluent. Les bénéfices engendrés permettent aux fabricants de financer la recherche, le développement et donc d'assurer la supériorité militaire de demain. A titre indicatif, les Etats-Unis contribuent pour plus de la moitié de la hausse des dépenses militaires mondiales, la majeure partie de cette augmentation a servi à couvrir les coûts des opérations militaires en Afghanistan, en Irak ainsi que les activités anti- terroristes. Mais l'industrie de l'armement occupe également une place prépondérante dans la bonne santé de l'économie américaine. [...]
[...] La conquête de nouveaux marchés, indissociable du dieu pétrole et du dieu dollar demeure la priorité incontournable en matière de politique pour les puissants du nouvel ordre mondial. Le monde n'est-il pas régi et guidé par la froide loi de la marchandise ? BIBLIOGRAPHIE Monographies 1. Les Approches Economiques de la Guerre, La Documentation Française, Problèmes Economiques Bob Woodward, Plan d'Attaque, Ed.Denöel Impact, Paris Richard Labévière, Les Dollars de la Terreur, Ed. Grasset, Paris Patrice Touchard, Le Siècle des Excès, Ed. P.U.F (coll."Major"), Paris Sites Internet 1. [...]
[...] www.saphirNet.com 2. [...]
[...] Nous vous proposons de remonter quelques années en amont de cette guerre. Evoquons le principe du "pétrodollar La question n'est pas de discuter si l'Amérique souffrirait de perdre le monopole du dollar sur le commerce du pétrole, mais plutôt d'évaluer à quel point elle serait affectée. D'après un accord avec l'OPEP, tout le pétrole s'est échangé contre des dollars depuis 1971 (après l'abandon du SMI de l'étalon ce qui rend de facto, le dollar la monnaie la plus importante pour le commerce international, voire la seule. [...]
[...] Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale et plus encore, depuis la dislocation du bloc soviétique, le monde connaît une augmentation conséquente des guerres civiles, au point qu'au milieu des années 90, 1/4 des pays dans le monde est concerné. Il faut savoir qu'en moyenne, deux guerres civiles éclatent par an avec un coût annuel en conséquence évalué à plus de 120 millions de Non seulement ces guerres sont plus fréquentes, mais leur durée s'est allongée. Comment appréhender ce phénomène? L'intérêt est de saisir les interactions entre économie et guerre civile, la compréhension des mécanismes affectant la dynamique des conflits afin d'en inférer les implications en terme de politique économique sera au cœur de notre étude. [...]
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