Keynes à travers la Théorie Générale, aborde plusieurs sujets de l'économie mais le thème central de l'ouvrage est l'analyse des causes du chômage et les moyens d'y remédier.
Keynes construit sa théorie sur une approche macro-économique c'est-à-dire qu'il a pris en compte le fonctionnement du système économique dans son ensemble. Cela inclut les revenus globaux, les profits globaux, la production globale, l'emploi global, l'investissement global et l'épargne globale bien plus que les revenus, les profits, la production, l'emploi, l'investissement et l'épargne d'industrie, entreprises ou ménages.
La théorie de Keynes repose sur la nécessité d'étudier les problèmes dans leur aspect global contrairement à la méthode des néo-classique qui consiste à supposer que si un mécanisme est vérifié au niveau d'un individu, il résultera alors de même au niveau de l'ensemble des agents économiques du pays.
L'analyse de Keynes est une analyse en terme de circuit dans la mesure où il prend en compte les relations entre les différents agrégats économiques, épargne globale / investissement global, production et revenu, revenu et demande, demande et production, production et emploi.
La théorie de Keynes s'oppose très clairement à la loi de JB Say qui explique que « l'offre crée la demande ». Keynes ne nie pas que l'offre crée une certaine demande. Ainsi, par exemple, la création de produits nouveaux provoque la distribution de salaires à ceux qui ont réalisé ces biens. Les revenus distribués seront donc à l'origine d'une demande. De même, l'achat de matières premières ou de machines servant à la production nouvelle est la source d'une demande supplémentaire.
Mais ce que conteste Keynes, c'est que cette demande soit automatiquement suffisante pour assurer l'égalité entre l'offre et la demande.
L'origine de ces décalages est multiple. Elle peut se situer au niveau de la distribution des revenus (une fraction du prix de vente correspond à l'amortissement du matériel utilisé et rien ne garantit que les sommes mises de coté par l'entreprise pour couvrir le coût de matériel ancien seront réinjectées dans le circuit économique sous forme de revenus).
Elle peut aussi être liée à l'utilisation des revenus : un revenu n'est pas forcément dépensé dans sa totalité.
[...] Or, lorsque le taux d'intérêt est élevé, l'emprunt est cher donc certains projets d'investissement deviennent non rentables. Dans ce cas, l'investissement baisse donc. Au contraire lorsque le taux d'intérêt est faible, l'emprunt est bon marché, les projets d'investissement deviennent plus rentables et l'investissement augmente. C'est pourquoi Keynes voit dans la politique de bas taux d'intérêt, un élément favorable à l'investissement et donc à l'emploi. En effet une politique monétaire permet de créer de la monnaie afin de faire baisser les taux d'intérêt et d'encourager l'investissement. [...]
[...] III/ Le rôle actif des décisions des entrepreneurs Le futur n'étant pas connu avec certitude, même pas en terme de probabilités, l'appréciation de l'entrepreneur sur la demande effective pourra être inexacte, et cette erreur aura des effets sur l'emploi. Elle pourra même agir sur le niveau de la demande réelle. En effet, si un entrepreneur anticipe une faible demande, il investira moins et il créera donc moins d'emplois que s'il anticipe une forte demande. Par conséquent les revenus seront plus faibles et la demande réelle sera inférieure au niveau qui aurait été le sien si les prévisions avaient été plus élevées. [...]
[...] ΔY=kΔI Avec 1 / c étant la propension marginale utilisée soit la part du revenu consommé S'il existe un effet multiplicateur, c'est parce que les investissements engendrent des distributions de revenus, qui induisent des consommations nouvelles, qui à leur tour stimulent la production, et donc des investissements et donc de l'emploi et donc la distribution de nouveaux revenus. Dans le cas de capacité de production inutilisée, Keynes établit que le multiplicateur d'investissement est d'autant plus élevé que la propension à épargner est faible. Le multiplicateur relie investissement et revenu, mais le revenu induit des dépenses qui stimulent la demande et par suite la production et l'emploi. [...]
[...] Elle concerne les hypothèses de croissance de marché, d'attentes des consommateurs, de prix des matières premières, de prix de ventes . Demande anticipée H1 H unités unités 100 emplois 50 emplois Emploi inférieur à celui de l'hypothèse 1 Salaires distribués salaires distribués 100 x 1000€ 50 x 1000€ Demande demande 100 50 Ainsi, l'efficacité marginale du capital est au cœur de la décision d'investissement et, par suite du rôle d'investissement sur la demande effective, au cœur des problèmes d'emplois. Cette efficacité marginale du capital tient compte d'appréciations partiellement subjectives par rapport à l'évolution de la demande et des coûts. [...]
[...] A mesure que la demande effective croit, l'emploi augmente donc, sur la base d'un salaire réel égal ou inférieur au taux existant, jusqu'à ce qu'il ne reste plus de main d'œuvre disposée à travailler pour le salaire réel en vigueur Si la demande est au cœur des problèmes d'emploi, il serait intéressant de savoir ce qui détermine la demande effective et quelles sont les politiques économiques qui permettent d'assurer le niveau de demande effective qui correspond au plein emploi. II/ Qu'est-ce qui détermine la demande effective ? La demande des agents économiques se décompose soit en demande de consommation soit en demande d'investissement. La demande de consommation Le niveau de la demande de consommation dépend du revenu et du comportement d'épargne des ménages. Par exemple, si le revenu moyen est de 1000€ par mois et l'épargne représente 10% du revenu. La demande de biens de consommation s'élèvera donc à 900€. [...]
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