En ouvrant le dictionnaire on trouve la définition de la monnaie comme un instrument de mesure et de conservation de valeur, un moyen d'échange des biens.
Si on réfléchit, la monnaie apparaît comme quelque chose d'étrange, les billets ne sont que du papier, sans aucune valeur intrinsèque. La monnaie ne sert que quand on s'en débarrasse.
Pourtant, la monnaie joue un rôle central dans la vie quotidienne, dans la vie économique, d'autant plus que nous avons vu qu'il y a aujourd'hui une monétarisation croissante, une véritable hégémonie de l'argent. Mais la monnaie est encore un sujet de discordes entre les économistes qui ne sont pas d'accord sur son origine, sur son rôle, sur ses relations avec l'économie.
Dans cette discorde on peut retrouver la distinction entre hétérodoxes et orthodoxes qui ont deux visions radicalement opposées de la monnaie. Je vais donc construire mon plan à partir de cette opposition.
Dans une première partie, nous verrons la vision orthodoxe de la monnaie et dans la deuxième nous parlerons de celle des hétérodoxes. Dans chacune de ces deux parties je donnerai donc la réponse aux questions « Comment ? » et « pourquoi apparaît la monnaie ? » selon chaque groupe. Enfin, dans une troisième partie nous reviendrons dans le contexte actuel en faisant rapidement le point sur les similitudes et les divergences entre ces deux conceptions avant de déterminer s'il y a aujourd'hui une conception dominante, et enfin je finirai en parlant de la création de la monnaie.
[...] Comment et pourquoi apparaît la monnaie ? Introduction En ouvrant le dictionnaire on trouve la définition de la monnaie comme un instrument de mesure et de conservation de valeur, un moyen d'échange des biens. Si on réfléchit, la monnaie apparaît comme quelque chose d'étrange, les billets ne sont que du papier, sans aucune valeur intrinsèque. La monnaie ne sert que quand on s'en débarrasse. Pourtant, la monnaie joue un rôle central dans la vie quotidienne, dans la vie économique, d'autant plus que nous avons vu qu'il y a aujourd'hui une monétarisation croissante, une véritable hégémonie de l'argent. [...]
[...] Tous sauf un précisément : celui qui a le pouvoir d'émettre l'argent ou d'apposer le sceau sur les pièces. On a une conception nominaliste de la monnaie : c'est le souverain qui décide de la valeur des monnaies. Apparaît ici la croyance extraordinaire en la valeur faciale des monnaies. Dans la monnaie s'exprime pleinement la puissance de l'Etat et du souverain. Ensuite, la monnaie apparaît comme une véritable institution humaine, elle est toujours le reflet d'une totalité sociale et n'est pas exclusivement liés à l'échange marchand et à la mesure des valeurs. [...]
[...] Par contre, si la monnaie est antérieure à l'échange économique, si elle est une institution, comme le sacré et le monarque, elle a une tout autre nature que la monnaie marchandise, simple intermédiaire : elle a un véritable pouvoir que l'on cherche à s'approprier, intimement lié à l'institution politique. Elle permet de dominer l'autre et de provoquer le développement de l'économie marchande, elle devient un instrument du pouvoir politique pour orienter l'économie. - Si la monnaie est un bien comme les autres on calcule, raisonne. Dans le second cas on poursuit une chimère, incite à produire plus, permet d'assouvir une soif de domination et d'exploiter d'autres hommes. Une conception dominante ? Plusieurs éléments montrent qu'il est difficile de définir la conception dominante. [...]
[...] Elle contrôle également les autres banques. Les banques commerciales ont pour fonction de collecter les billets que le public dépose pour les mettre à l'abri. Le public y substitue à son actif des billets par des créances auprès de ces banques, c'est ce qu'on appelle des crédits à vue. Dans ce processus il n'y a encore aucune création de monnaie car même si les banques possèdent maintenant des billets à leur actif, elles en doivent autant aux déposants. Cependant, les banques commerciales ne laissent pas dormir leur argent car elle prête aux particuliers. [...]
[...] D'ailleurs à certaines époques les pays socialistes ont limité voire supprimé le rôle de la monnaie : ex. en Union soviétique le communisme de guerre a remplacé la monnaie par des bons de travail, même chose à Cuba avec F. Castro. Karl Marx explique bien qu'il n'y a plus de monnaie dans le système communiste, chacun piochant au tas tout ce dont il a besoin. De même, les théoriciens du libéralisme comme Say ont totalement nié le rôle actif de la monnaie : certes elle est nécessaire mais ils en font un bien banal, La neutralité de la monnaie Dans cette conception, partagée par les orthodoxes, les moralistes, les libéraux, etc, l'argent et la monnaie ne sont pas des questions en soi. [...]
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