Anthropologie économique, Marshall Sahlins, société capitaliste, abondance, Occident, logique mercantile, société à bandes, nomades, richesse, production domestique, pauvreté, société primitive, culture, Polanyi, normes, libéralisme, valeur du travail, équité des échanges, acteurs économiques, réciprocité sociale, échange-don, individualisme, concurrence, consommation de masse, Liban, Marcel Mauss
Sur observation des aptitudes des sociétés et économies dites primaires, le principe d'échange-don est axé selon le trio « donner, recevoir, rendre » qui perpétue et pérennise les relations sociales (liens entre les individus composant la société) au nom de la réciprocité sociale. En effet, le don à autrui engendre logiquement une réciprocité à terme, en guise de gratitude. Cela est une question d'éthique. Le geste de gratitude sera alors suivi à son tour d'un futur acte de réciprocité. C'est ainsi que prospère le lien social entre individus. L'intérêt de cette composition sera de comprendre les enjeux entre l'individu du 21e siècle vivant dans une société capitaliste et son rapport complexe au don. Sommes-nous définitivement séparés de l'échange-don tel que le définit Marcel Mauss ?
[...] Ainsi, l'échange-don pratique courante et permanente des sociétés dites primitives est une solution de secours ou détresse pour les sociétés capitalistes dites modernes. Le don étant intrinsèque à l'être humain, celui-ci ne sera jamais sera éradiqué de nos sociétés capitalistes et ne l'a jamais été dans le passé. En effet, le don au sens de Marcel Mauss est une « jauge », un « baromètre » selon l'état de prospérité des sociétés : plus la période est difficile économiquement, mieux le don prédominant. [...]
[...] Anthropologie économique - Questions/réponses et composition Questions/ réponses Question n°1 : Pourquoi Marshall Sahlins considère-t-il les sociétés à bandes comme les seules sociétés d'abondance ? À quoi sa démarche théorique s'oppose-t-elle ? Sahlins a une perception et définition des sociétés d'abondance aux antipodes de nos sociétés capitalistes occidentales : en effet, l'adage selon lequel seules les sociétés occidentales sont qualifiables d'abondance du fait d'une économie basée sur la surproduction au nom d'une logique mercantile ne peut être une vérité universelle. [...]
[...] Notre position s'aligne sur l'analyse de Marcel Mauss ; il est en effet indéniable que le don et réciprocité sociale se pratiquent à grande échelle chez les sociétés mercantiles dites modernes si et seulement si elles sont confrontées à une menace existentielle. Donc cela prouve que la plupart des individus se complaisent dans le système mercantile. Peut-on pour autant affirmer comme les théoriciens de l'économie classique (Jean Baptiste Say, Thomas Malthus, David Ricardo . ) que le don a pour finalité unique un intérêt financier ou calculé ? Cela est certes parfois le cas, nous le constatons de nos jours via des personnalités qui pour une question d'image (ou même fiscale, déduction d'impôt) marketing s'associent à des organisations caritatives. [...]
[...] C'est ainsi que prospère le lien social entre individus. L'intérêt de cette composition sera de comprendre les enjeux entre l'individu du 21[e] siècle vivant dans une société capitaliste et son rapport complexe au don. Sommes-nous définitivement séparés de l'échange-don tel que le définit Marcel Mauss ? Les sociétés capitalistes dites modernes occidentales ou occidentalisées (sociétés marchandes) sont présentées comme l'aboutissement et l'ultime phase d'évolution des sociétés humaines ont recours principalement à l'échange-don lorsqu'elles se trouvent dans une configuration de survie voire un dilemme. [...]
[...] Son raisonnement théorique est à contre-courant des pensées (ou théories) classiques occidentales qui ont un regard jugé condescendant (« pauvreté, archaïsme, primaire . ») sur la structure économique des sociétés primitives. Par exemple, la valeur d'un produit est fonction de sa rareté chez les sociétés occidentales capitalistes alors que chez les primitifs, c'est la résilience du produit notamment face aux rudes conditions de transport. La typologie d'une économie est donc bien orientée par la culture des sociétés qui la compose. Question n° 2 : Comment Polanyi définit-il l'économie ? [...]
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