La réflexion sur le développement naît au début des années 1950 d'une prise de conscience du retard économique accumulé par une partie de l'humanité. En période de pleine expansion, les économistes s'interrogent alors sur les fondements de la prospérité et sur les causes du retard des pays non industrialisés. Ce qui était alors nouveau ce n'était pas tant la réflexion sur les bases de la croissance et du développement, que le constat d'un écart durable de niveau de vie entre les pays occidentaux et le reste du monde. De plus avec la décolonisation et la grande vague des mouvements d'indépendance, la prise de conscience du sous-développement s'est vue accélérée.
Ce dernier se voit défini par un ensemble de critères problématiques, auxquels les analyses théoriques du développement se proposent de remédier. Le premier est celui du niveau de vie, les organisations internationales classant les nations en fonction de la production par tête de leurs habitants, en deçà d'un certain seuil, tout pays étant considéré comme en voie de développement. Le niveau d'industrialisation permet lui aussi d'évaluer le degré de développement d'un pays : on peut ainsi analyser la structure de répartition de la population active selon les secteurs d'activité, ou encore déterminer la part des produits manufacturés dans les exportations. Le sous-développement se retrouve au niveau de taux de fécondité et de mortalité infantile particulièrement élevés, bien que les pays en voie de développement en soient à des stades très différents de leur transition démographiques. Enfin, le sous-développement se caractérise par des carences nutritionnelles, un état sanitaire relativement déplorable et des conditions difficiles d'accès à l'éducation, autant de caractéristiques que synthétisent l'IDH, appelé à remplacer le critère du PNB par tête.
Cependant, dans les années 1950, 1960, lorsque les analyses théoriques du développement apparaissent, les recherches se concentrent essentiellement sur le volet industriel du sous-développement. Ainsi, ces théories procèdent d'une vision « industrialiste » du développement. Mais à partir des années 1970, devant l'échec des politiques s'inspirant de ces théories et avec les débuts de la crise, une nouvelle conception du développement se forge : on se re-concentre alors sur les besoins essentiels dans les pays pauvres tandis que les politiques adoptées sont moins l'objet de débats polémiques que de questions pratiques gérées par des organisations internationales
[...] De plus avec la décolonisation et la grande vague des mouvements d'indépendance, la prise de conscience du sous-développement s'est vue accélérée. Ce dernier se voit défini par un ensemble de critères problématiques, auxquels les analyses théoriques du développement se proposent de remédier. Le premier est celui du niveau de vie, les organisations internationales classant les nations en fonction de la production par tête de leurs habitants, en deçà d'un certain seuil, tout pays étant considéré comme en voie de développement. [...]
[...] Il n'est donc pas exagérer de dire que la théorie du développement attend aujourd'hui ses nouveaux maîtres à penser. Bibliographie - Stiglitz, Joseph, Principes d'économie moderne, De Boeck Université, Bruxelles - Assidon, Elsa, Les théories économiques du développement, Repères, La découverte, Paris - Teulon, Frédéric, Croissance crises et développement, collection Major, Presses Universitaires de France, Paris, 1998. [...]
[...] Le pouvoir politique est de type féodal, aux mains des grands propriétaires fonciers et la mobilité sociale est quasi nulle. Les conditions préalables au démarrage définissent la seconde étape du développement économique : elle peut s'étendre sur un siècle ou plus et est concomitante des débuts de la science expérimentale et de l'émergence d'entrepreneurs capitalistes qui se lancent dans les affaires. Le développement de l'agriculture permet de dégager un surplus de produits alimentaires, de nourrir un main-d'œuvre industrielle, d'ouvrir des débouchés pour l'industrie métallurgique et cotonnière et de financer le capital industriel. [...]
[...] De même, rapidement, aussi bien en Algérie qu'en Inde, deux pays qui avaient adopté la théorie des industries industrialisantes, les dysfonctionnement apparaissent : l'industrie lourde mise en place en Algérie est surdimensionnée et les prélèvements effectués sur les revenus des agents économiques pour les financer les privent de débouchés internes ; en Inde, l'introversion, l'absence de concurrence et l'isolement ont entraîné une faiblesse de la productivité et une pénurie généralisée des biens de consommation. Au final, on commencent à percevoir les effets dévastateurs des politiques qui pénalisent l'agriculture en pressurant les paysans par l'impôt ou par une fixation des prix agricoles à des niveaux insuffisants. [...]
[...] Le rôle des organisations internationales Finalement, devant l'échec des politiques de développement, devant le manque de réalisme des principes tiers-mondistes ou marxistes et aussi surtout devant les succès des politiques menées par les nouveaux pays industriels (Corée du Sud, Taiwan, Singapour, HongKong) qui ne sont ni véritablement dirigistes puisque leurs stratégies de développement s'appuient essentiellement sur la théorie des avantages comparatifs - ni véritablement libérales puisque l'Etat mène généralement une politique volontariste de développement mais préférant la prescription à la proscription - le débat théorique sur le développement est au point mort, et au temps des théoriciens succède celui des experts de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International. Les dogmes tout faits (industries industrialisantes, échange inégal ou substitution aux importations) s'effondrent au profit de politiques d'ajustement structurel préconisées par les organisations internationales. Le développement se réduit alors à des questions techniques, c'est-à-dire que l'on applique des recettes pour ré-échelonner les échéances de la dette, pour améliorer la structure des échanges et pour rééquilibrer les finances publiques. Un renouveau à venir de l'analyse théorique ? [...]
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