Un marché s'entend d'un ensemble d'acteurs en concurrence pour la production (et la vente) d'un bien ou d'un service. Il en va ainsi du marché du travail qui met en présence des "offreurs de travail" (les personnes qui désirent travailler, qui vendent leur force de travail) et des "demandeurs de travail" (les personnes qui désirent utiliser la force de travail ; les entreprises par exemple qui recherchent de la main-d'œuvre pour produire des biens ou des services). Il fonctionne par la confrontation de ces personnes, qui, compte tenu de leurs buts et de leurs contraintes, prennent les décisions les plus avantageuses pour elles.
Le prix pratiqué est ici le taux de salaire associé à telle ou telle catégorie de travail et les quantités échangées sont mesurées tantôt par un nombre d'heures de travail tantôt par un nombre de personnes embauchées.
L'emploi, et plus précisément la pénurie d'emplois est une question centrale de nos sociétés. En effet, le problème du chômage constitue un enjeu majeur de société, et recouvre trois aspects :
-Sur le plan économique, le chômage se traduit par une réduction voire une perte de revenu;
-Sur le plan social, le chômage entraîne une profonde remise en cause du statut des individus;
-Et enfin, la résorption du chômage reste un objectif prioritaire des gouvernements successifs.
De nombreuses théories se proposent d'expliquer le fonctionnement du marché du travail. Elles suivent généralement les grands courants de l'histoire de la pensée économique. En l'occurrence, pour les classiques et néoclassiques, l'équilibre optimum était le résultat nécessaire du mécanisme des prix : ceux-ci devaient égaliser au plus haut niveau l'offre et la demande de tout bien. Ainsi en allait-il sur le marché du travail : en dehors du chômage "frictionnel" ou technique, ou du non-travail (grève), le chômage ne pouvait être qu'un déséquilibre passager (excès d'offre momentané) qui devait, comme tout déséquilibre, se corriger de lui-même : en l'espèce par une baisse des salaires réduisant l'offre des travailleurs ou augmentant la demande de travail de la part des entrepreneurs. Comme le soutient Walras, le chômage involontaire ne peut exister, dès lors que la condition de la flexibilité des salaires est vérifiée. L'équilibre se réalise donc ici dans l'adéquation parfaite entre l'offre et la demande et représente ce qu'on appelle une situation de plein-emploi.
La théorie keynésienne s'est développée dans le contexte de la grande crise de 1929. Pour restaurer le plein-emploi par l'intervention de l'Etat qui s'avère nécessaire
J. M. Keynes effectue une analyse macroéconomique du marché du travail. Il prend également compte le temps et l'incertitude, notamment à travers les anticipations des entrepreneurs, et conclus à la possibilité de chômage durable en l'absence d'intervention extérieure au marché. Pour les keynésiens, la demande de travail des entreprises est fonction de la demande de bien les services présente et surtout future. Cette demande anticipée est qualifiée de demande effective.
L'analyse keynésienne du marché du travail est tout autre. Elle explique que le sous-emploi est non seulement un phénomène possible, mais probable et son remède exige tout autre chose qu'une baisse de salaires. En effet, les keynésiens estiment que ce n'est pas le mécanisme des prix et partant des salaires qui gouverne l'emploi, c'est le mécanisme de revenu. Ce sont les entrepreneurs qui prévoyant une certaine demande, fixent un certain plan de production et engagent en même temps une certaine masse de main-d'œuvre, c'est-à-dire un certain volume d'emploi. Mais rien ne les oblige à faire que ce volume soit celui de l'emploi maximum ou plein-emploi. Si la production qu'ils croient avoir intérêt à décider n'est pas de nature à absorber tout le travail disponible, il y aura sous-emploi et sous-emploi durable.
Il existe plusieurs définitions de travail selon le Keynésianisme « Le travail est une activité particulière et mérite tout autant une considération particulière. Le travailleur qui en est le fournisseur a une double fonction économique et sociale utile : il est avant tout un consommateur et son revenu détermine les conditions de sa vie et de celles de sa famille. En même temps, il est le seul créateur dans le processus de production des biens et services. Il est donc nécessaire de protéger le travail et le travailleur. ».Et selon Libéralisme « Le travail est une marchandise comme les autres. De ce fait, pas plus qu'un autre bien, il ne doit faire l'objet d'aucune attention particulière. Il doit être vendu sur le marché du travail au prix que le marché aura déterminé en fonction de la péréquation entre l'offre et la demande. Sur le marché du travail, le travailleur est ainsi soumis à la concurrence des autres travailleurs.
Comme toute analyse économique de marché, celle du marché du travail présente conjointement deux aspects : prix et quantité. La dimension "prix" concerne plus spécialement la détermination du salaire et la dimension "quantité" davantage le volume de l'emploi, et donc le chômage.
Salaire et emploi sont deux problèmes fondamentaux. Mais Problématique qui se pose dans l'analyse keynésienne de marché du travail est «Comment justifier l'existence d'un équilibre de sous emploi ? »
[...] En effet, le problème du chômage constitue un enjeu majeur de société, et recouvre trois aspects : -Sur le plan économique, le chômage se traduit par une réduction voire une perte de revenu -Sur le plan social, le chômage entraîne une profonde remise en cause du statut des individus -Et enfin, la résorption du chômage reste un objectif prioritaire des gouvernements successifs. De nombreuses théories se proposent d'expliquer le fonctionnement du marché du travail. Elles suivent généralement les grands courants de l'histoire de la pensée économique. En l'occurrence, pour les classiques et néoclassiques, l'équilibre optimum était le résultat nécessaire du mécanisme des prix : ceux-ci devaient égaliser au plus haut niveau l'offre et la demande de tout bien. [...]
[...] La théorie néo-classique utilise ce mécanisme de marché pour démontrer que le chômage ne peut être durable. Il suffit en effet de diminuer les salaires pour que la demande de travail des entreprises s'accroisse et fasse disparaître le chômage. Le salaire, qui est la variable stratégique, permet la réalisation de l'équilibre. Cependant de multiples rigidités (intervention des syndicats par exemple), influencent les salaires (réel) qui s'éloignent du niveau d'équilibre, créant ce faisant un sous-emploi qui peut être important et durable. [...]
[...] Chômage involontaire En théorie keynésienne, tout niveau de chômage au-dessus du taux naturel est expliqué par une insuffisance de la demande de travail. En période de récession, l'agrégat des dépenses est insuffisant entraînant une sous-utilisation des inputs (incluant le travail). Les dépenses agrégées peuvent être augmentées, selon Keynes, en augmentant les dépenses de consommation l'investissement les dépenses publiques ou le différentiel exportation moins importation = C + I + G + Le chômage saisonnier-- Il concerne, l'ensemble des activités qui se déroulent selon un cycle qui n'est pas constant dans le temps. [...]
[...] Conclusion : Les thèses keynésiennes, devenues la doctrine officielle des États développés durant les «trente glorieuses ont été depuis largement critiquées et remises en cause par les héritiers du courant néoclassique. Donc les idées de Keynes ne semblent dépassées, mais à interpréter au cas par cas, et en fonction des nouveaux modèles économiques. Bibliographie : L'ECONOMIE DE KEYNES ; J. CARTELIER Le marché du travail ; Eric MAGNIN LE MARCHÉ DU TRAVAIL, UN PANORAMA DES THÉORIES ÉCONOMIQUES, DE L'ORTHODOXIE AUX HÉTÉRODOXIES ; Christian Bialès RIGIDITES SALARIALES ET CHOMAGE : LES FRONTIERES CLASSIQUES DU PROGRAMME NEO-KEYNESIEN ETAIT-ELLES TRACEES ? [...]
[...] Si les salaires sont trop élevés, les entreprises substituent du capital au travail, c'est à dire remplacent les Hommes par des machines. Ainsi, selon les économistes libéraux, il convient de libéraliser le marché du travail, et éviter toute intervention de l'Etat et des syndicats dans son fonctionnement, perçue comme des éléments perturbateurs qui l'éloignent de l'équilibre et de l'efficience. Schématiquement, il est possible de résumer à grands traits les oppositions théoriques entre néoclassiques et keynésiens à l'aide du tableau suivant : Chapitre II: La théorie keynésienne de marché de travail Développée dans les années 30 et fondé sur la possibilité d'équilibres de sous-emploi marqué par un chômage involontaire caractérisé par une situation de sous-emploi, liée à un sous-investissement des entreprises, où il existe des offreurs de travail qui acceptent une baisse de salaire réel mais qui ne trouvent pas d'emploi ( même dans le cas où le marché du travail est flexible, les employeurs peuvent ne pas avoir intérêt à embaucher Critique keynésienne de l'analyse néoclassique : si l'on réduit les salaires ou si l'on supprime les allocations chômage, cela entraîne une diminution des revenus des ménages, préjudiciable à leur consommation, et par contrecoup à la production des entreprises, risquant d'entraîner récession économique et pauvreté. [...]
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