L'analyse de la conjoncture de la France en 2010-2011

Résumé du document

Tout d'abord, il est important de commencer notre analyse de la conjoncture de la France en nous penchant sur le contexte international. En effet, la croissance d'un pays, et de la France en particulier, est le fruit de plusieurs éléments. Pour produire de la richesse et donc de la croissance, il convient de s'arrêter sur les échanges qui sont fortement influencés par certains facteurs tels que le cours des matières premières et plus particulièrement du pétrole, par les taux d'intérêt et les taux de change. C'est donc en faisant une analyse précise du contexte international que nous comprendrons mieux la balance commerciale de la France et donc son poids dans la croissance. Après avoir analysé ce contexte international, nous nous attarderons sur le climat national de la France avant de regarder plus en détail son économie.

Extraits

[...] Les exportations devraient être soutenues par la demande mondiale mais pâtiraient de la fin des primes à la casse mises en place dans certains pays européens comme l'Espagne. Toutefois, contrairement à ce que l'INSEE prévoit, L'OFCE pense que la dépréciation de l'euro ne sera pas suffisante pour permettre le redressement des exportations et donc le commerce extérieur n'aboutirait pas à un solde excédentaire. Leur analyse est renforcé par le niveau des taux d'utilisation des capacités de production (de l'ordre de qui permet d'ajuster quantitativement les exports pour répondre à la demande mondiale, tandis que la reprise de la demande intérieur des pays développés impacte positivement les importations Projet de loi de finances 2011 du 29 septembre 2010, Ministère de l'Economie de l'Industrie et de l'Emploi, et Ministère du Budget, des comptes publics et de la réforme de l'Etat 5 Revue de l'OFCE, prévisions Avril 2010 : En attendant la reprise . [...]

[...] En effet, même si un Euro fort ne privilégie pas les exportations hors Union européenne, rappelons que la France commerce beaucoup avec des pays de l'Union Européenne, ce qui n'a pas d'influence dans ce cas là. II. Analyse du contexte national A présent penchons nous plus précisément sur le cas de la France par l'analyse du contexte national de cette dernière. C'est en regardant plus précisément comment ont évolué les indicateurs de confiance des ménages et le climat des affaires que l'on comprendra mieux comment la croissance française est influencée. Les indicateurs de conjoncture des ménages permettent d'anticiper la demande des ménages. [...]

[...] Ainsi, si les partenaires économiques de la France connaissent une reprise de leur croissance, les exportations françaises augmentent. En fait, cela se traduit par une augmentation de la production française afin de pouvoir répondre à cette demande. D'après les valeurs de l'INSEE résumées dans le tableau ci-dessus, la demande mondiale s'améliore nettement puisqu'elle passe de en 2009 à en 2010 et est prévue à pour 2011. La valeur repère étant de on s'approche du phénomène que l'on appelle reprise mondiale Au niveau mondial, le contexte est donc satisfaisant pour la France. [...]

[...] - Par rapport à la valeur repère, la confiance des ménages reste faible en 2010. Ces taux très faibles de confiance peuvent être expliqués par les discussions sur la réforme des retraites qui pèsent beaucoup sur les ménages. Ces faibles taux permettent certainement d'expliquer le fait que les opportunités d'épargner sont jugées opportunes de la part des ménages. En effet, une faible confiance s'accompagne en général d'une augmentation de l'épargne. Cependant notre analyse est à mitiger car nous notons une amélioration continue de mois en mois de la confiance des ménages. [...]

[...] L'INSEE prévoit une hausse de la demande en Europe. Or, l'Europe compte de nombreux partenaires économiques clefs pour la France tels que l'Allemagne. Cette demande est donc favorable aux exportations françaises et donc à sa balance commerciale. Néanmoins, l'INSEE note que les exportations bénéficieront certainement de la dépréciation récente de l'euro, cependant elles risquent d'être moins dynamiques du fait de la prévision de la baisse de la demande des États-Unis. Mais, ce ralentissement serait compensé par la reprise de la demande intérieure. [...]