La croissance est dépendante de quatre facteurs principaux : la consommation des ménages, l'investissement (FBCF), la dépense en consommation des administrations et le différentiel : exportations moins importations. Il s'agit de se rendre compte de l'influence de ces facteurs dans la croissance nationale potentielle pour l'année 2009.
Pour avoir une idée complète de la situation, il faudra dans un second temps rajouter la variation des stocks. Chacun de ses facteurs sera pondéré pour qu'il soit possible de se rendre compte de leur implication réelle dans la croissance du PIB 2009 (en point).
La majeure partie de la croissance du PIB est tirée par la demande des ménages. Cette demande actuellement très faible ne pallie pas le recul des exportations et de l'investissement et explique la forte récession prévue par l'INSEE pour 2009. L'évolution du commerce extérieur (X- M) est, lui aussi, un élément majeur dans la croissance du PIB.
Le mauvais score prévu pour la France pour 2009, impacterait la croissance de -1,3 % en raison de la chute libre des exportations ( - 10,2%) compensée légèrement par une baisse des importations (-5,6%). À partir de ce tableau, nous nous attacherons à traiter les évolutions de la conjoncture française pour l'année à venir à partir de ces composantes. L'équation sous-jacente à notre étude sera la suivante : PIB = C + I + G + X – M.
Par souci de cohérence globale nous traiterons les évolutions du commerce extérieur au sein d'une même partie regroupant exportations et importations.
La baisse de la croissance du RDB en S2 2008 s'explique par une baisse de la croissance des revenus liés à l'activité. Ce n'est rien comparé aux prévisions pour S1 2009 qui voient clairement les revenus liés à l'activité chuter pour atteindre une croissance de
-0,6%.
La baisse des revenus liés à l'activité est essentiellement liée à la compression de la masse salariale amorcée en S2 2008. C'est l'élément le plus déterminant dans le recul de la croissance du RDB.
Les prestations sociales en espèce (vieillesse, familles) sont en augmentation de +2,7% en S1 2009 après deux années de maintien à un niveau de 1,9% de croissance par an. Il s'agit là de lutter contre la baisse du RDB en utilisant un levier keynésien de relance par la consommation (levier indirect) car la consommation reste l'élément le plus fondamental de la croissance du PIB en France.
Pour autant ces niveaux n'ont rien à voir avec ceux offerts en 2006 (+4,4% de croissance) et 2007 (+3,6%). L'action de ce levier pourrait avoir un réel effet, car ces prestations sont essentiellement dédiées aux strates de la population les moins riches qui sont moins enclines à épargner, dont la propension à consommer est plus forte.
[...] Ce n'est qu'au prix d'une concertation globale que les gouvernements pourront rendre les investissements publics efficaces sans pour autant céder aux tendances protectionnistes (cf. crise de 1929) Le commerce extérieur 13 http://lekiosque.finances.gouv.fr Les échanges extérieurs de la France ont fortement chuté en Q et cette tendance se confirme pour 2009 avec une baisse de des exportations en Q1 et en Q2. Cette évolution est étroitement liée avec la baisse des échanges que l'on peut constater au niveau mondial. Si la France exporte moins, elle importe moins (évolution proportionnelle/cf. [...]
[...] On retrouve l'approche classique dans le fait que l'économie est formée d'un ensemble de marchés. La courbe IS rappelle le lien inversement proportionnel entre le taux d'intérêt et les revenus et investissements. Les dépenses publiques influencent les conditions de l'investissement, sans ce dernier la courbe IS se trouverait à un niveau très bas. La courbe LM correspond au rapport entre taux d'intérêt et revenus. Ce taux d'intérêt est fixé par la BCE, aussi l'Etat français possède une marge de manœuvre assez faible. [...]
[...] L'effet de recul de l'inflation est à prendre en compte en S en S contre une moyenne de en 2006-2007). Elle compense, pour une partie, la baisse des revenus des ménages (lié à la baisse du prix de baril de Brent à partir de S de la croissance des prix de l'immobilier ) En réalité, on peut s'interroger sur cette fuite en avant : l'augmentation de ces prestations et les allègements fiscaux pourraient avoir un impact très négatif sur le déficit budgétaire de l'Etat et le niveau d'endettement global surtout en période de récession. [...]
[...] Et cette baisse d'investissement constatée au quatrième trimestre 2008 se renforcerait significativement début 2009. On peut ainsi relier cette évolution négative du taux d'utilisation et donc de l'activité des entreprises et la croissance du taux de chômage. En effet, pour Keynes, le chômage s'explique par une insuffisance de la demande anticipée par les entreprises qui réduisent automatiquement leur production et donc leur demande de travailleurs. Dans une perspective plus classique, on peut aussi relier les profits des entreprises et leurs choix d'investissements et donc le niveau d'emploi : Selon Schmidt, les profits d'aujourd'hui font les investissements de demain et les emplois d'après demain. [...]
[...] Le taux de chômage illustre le rapport entre le nombre de chômeurs, au sens du BIT, et le nombre de personnes actives. Le taux d'emploi est le rapport entre le nombre de personnes ayant un emploi et le nombre de personnes de 15 ans ou plus. La récession qui sévit depuis la fin de l'année 2008 fait perdre beaucoup d'emplois au marché du travail français en ce début d'année : au premier semestre 2009, on remarque une perte de plus de postes ( au second semestre 2008). [...]
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