Il s'agit de savoir quel sera le rôle de chaque poste de la demande dans cette croissance et donc quels sont les éléments qui tireront la croissance nationale en 2008. Les différents postes de la demande sont les suivants : la consommation des ménages, l'investissement (FBCF), la dépense en consommation des administrations, le différentiel : exportations moins importations.
Reste à rajouter la variation des stocks. Le tableau suivant présente la part de chacun de ces postes dans la demande et donc leur contribution (obtenue en ramenant leur taux de croissance à leur part dans la demande) à la croissance du PIB en 2008, en points.
L'évolution positive du revenu disponible brut sur les derniers semestres s'explique par la hausse des revenus d'activité et celle des prestations sociales. La hausse des prélèvements sociaux ne vient pas contrarier la progression des revenus des ménages. Le revenu hors impôt semble être sur une dynamique très positive : 3,7% en 2006, 4,1% en 2006 et 4,4% en 2007.
Cette évolution suit celle des revenus d'activité sur la même période. Cela pendant que les prélèvements sociaux affichent des évolutions à la baisse depuis 2005, ne contrant donc pas l'augmentation du revenu. Cette tendance qui doit se confirmer en 2008 sur le même rythme devrait favoriser la consommation des ménages, du fait de la propension à consommer des ménages.
La diminution relative des prestations sociales reversées devrait freiner le pouvoir d'achat des ménages en 2008. Celui-ci n'augmentera que très peu, dans un contexte plus inflationniste. On se retrouverait alors dans un schéma critiquable du point de vue de Keynes puisque, pour lui, en ne stimulant pas la demande, le risque est de mettre en panne l'ensemble de l'économie (mécanisme de base de la demande anticipée).
Or, justement, les prestations sociales sont des revenus dédiés aux ménages les moins riches, donc ceux dont la propension à épargner est la plus faible et la propension à consommer la plus forte. C'est sur ces ménages que les aides sont les plus efficaces ; l'effet d'anticipation peut vraiment jouer.
Mais, en réalité, on se retrouve dans l'impasse : une augmentation des prestations sociales aurait pour conséquence d'augmenter le déficit de l'Etat et probablement de créer de l'inflation alors qu'elle est déjà trop importante et qu'elle est, elle-même, source de perte de pouvoir d'achat pour les ménages français.
[...] Evolution du taux de chômage Au niveau du chômage, le constat semble moins pessimiste. Il semble qu'une dynamique soit engagée depuis 2005. Une vision rétrospective moyen terme permet de mettre en évidence des progrès très importants. La baisse du taux de chômage est due à la création d'emplois et elle va continuer en 2008, sur un rythme à peine moins soutenu qu'en 2008. Pas de surprise a priori de ce côté-là. Source : site de l'INSEE En conclusion, il apparaît que la consommation des ménages risque de diminuer à l'avenir. [...]
[...] La conception de l'économie comme un ensemble de marchés est une conception issue de la pensée néoclassique. Le modèle souligne que les dépenses publiques ont un impact déterminant sur le placement de la courbe IS (qui rappelle le lien inversement positif entre taux d'intérêt et et revenu et investissement) : sans elles, la courbe IS se trouve à un niveau bas, i.e. le niveau d'investissement ne peut être élevé et la croissance en pâtit. La courbe LM, elle, ne peut évoluer énormément. [...]
[...] Il s'agit désormais d'étudier en détail les raisons de l'évolution de ces composantes de la croissance. Pour étudier la conjoncture française, l'idée est de traiter de l'ensemble des composantes de l'égalité PIB = C + I + G + X M. Nous regrouperons les exportations et les importations dans une analyse globale du commerce extérieur de la France La consommation Pour étudier la consommation des ménages, nous nous intéresserons aux éléments qui la déterminent, à savoir : le revenu des ménages, l'épargne et les anticipations qu'engendre le niveau de chômage. [...]
[...] Partons des différentes théories du chômage : Les keynésiens parlent d'un chômage conjoncturel lié à l'insuffisance de la demande. Les néo-classiques évoquent les rigidités qui existent sur le marché du travail (salaire minimum, conventions collectives, formes d'indemnisation du chômage ) et qui conduisent à un chômage volontaire Pour d'autres, il y a des déficiences inhérentes au marché du travail (problèmes de formation ) qui entraînent un chômage structurel. Mais aujourd'hui, il faut également penser au chômage technologique (du fait des innovations, une partie de la population active a des qualifications obsolètes) et au chômage lié à la mondialisation (dumping social surtout dans les industries qui demandent beaucoup de main d'oeuvre, délocalisation La baisse du chômage depuis 2006 s'explique surtout par les créations d'emplois encouragés par des politiques gouvernementales. [...]
[...] Phénomène renforcé par l'euro fort qui rend ces importations plus attractives. Il semble bien que l'on soit au cœur d'un cercle vicieux au niveau du commerce extérieur. Celui-ci s'exprimant dans les chiffres : depuis 2006, le commerce extérieur a une contribution négative à la croissance du PIB, de 0,3 point environ chaque année. En ce sens n'apparaît pas plus exceptionnelle que les autres années, mais vient confirmer la tendance Les variables de tension 1 Tableaux de bord 2 Le taux de chômage Pour le taux de chômage, l'Insee utilise la définition et les chiffres du bureau international du travail (BIT). [...]
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