Après la chute du mur de Berlin, tout un pan de l'économie mondiale est passé très rapidement d'un système économique bureaucratique et centralisé à un système fondé sur l'économie de marché. Il s'agit d'un événement considérable, sans analogie dans l'histoire, et pour lequel il n'existe pas de référence théorique appropriée.
L'évolution vers l'économie de marché est un des objectifs des pays d'Europe centrale et orientale (les PECO) au lendemain des révolutions de 1989/90 au même titre que l'instauration de régimes démocratiques et l'insertion dans les organisations européennes.
[...] Des stratégies différentes La Pologne, bon élève du FMI: la " thérapie de choc Le gouvernement qui arrive au pouvoir en septembre 1989 avec l'appui du mouvement Solidarnosc prend très rapidement des mesures de libéralisation radicale, en dépit d'un contexte difficile : il existe un contrôle généralisé des prix mais, en situation de pénurie, le marché noir s'est développé et le taux d'inflation atteint fin 1989. Un " programme de transformation de la Pologne " (plan Balcerowicz) est adopté en janvier 1990. Il comprend une libéralisation quasi totale des prix intérieurs et des salaires, l'abolition des monopoles d'Etat qui contrôlaient les échanges intérieurs et extérieurs, la suppression de la plupart des contingentements aux importations. Les entreprises d'Etat sont en outre soumises à la concurrence et peuvent être mises en faillite. [...]
[...] Conclusion : l'adhésion à l'Union Européenne Elle est le gage d'une intégration complète au système économique occidental. La première étape en est l'association : les accords d'association prévoient l'instauration progressive d'une zone de libreéchange à échéance de l'année 2002. Dès lors, cinq conditions générales doivent être remplies pour que l'adhésion soit possible. Les pays candidats doivent disposer d'institutions stables, garantissant la démocratie, la primauté du droit et le respect des minorités, Ils doivent posséder une économie de marché viable, en d'autres termes stabilisée, Ils doivent faire preuve de leur capacité à faire face aux forces concurrentielles à l'intérieur de l'Union, grâce au redéploiement de leurs échanges extérieurs vers l'UE, Chaque pays candidat doit souscrire aux objectifs de l'union politique, économique et monétaire européenne, L'adhésion des pays associés dépend de la capacité de l'Union à assimiler de nouveaux membres. [...]
[...] Les aspects structurels - Inflation et hyperinflation. Il s'agit de phénomènes nouveaux, qui ne cèdent le pas que difficilement. Dans les pays les plus avancés d'Europe centrale, les politiques de stabilisation et les réformes structurelles mises en oeuvre se traduisent par une nette décélération à partir de 1992-1993. - Le fonctionnement des entreprises. La privatisation est un élément fondamental de la transition des PECO vers une économie de marché, des résultats importants ont été acquis en ce domaine, le secteur privé couvrant entre 50 et de la production industrielle des pays de la région. [...]
[...] L'une des priorités des pays d'Europe centrale est de se libérer de ce carcan. Ils décident donc, les uns après les autres, dans le courant de 1990, de s'affranchir de leur appartenance au COMECON. Celui-ci sera effectivement dissous en juillet 1991. Néanmoins, quatre décennies de fonctionnement du système ont créé des solidarités et des complémentarités de fait entre les économies, dont on ne peut totalement faire abstraction. L'objectif est de les maintenir, mais dans une optique purement libérale. Un accord de libre-échange des marchandises est signé à Visegrad (Hongrie) en février 1991 entre la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Hongrie. [...]
[...] C'est dès le début des années 1970 que la Hongrie s'est engagée dans la voie d'une libéralisation de l'économie. Après 1989, les intentions affichées du gouvernement consistent moins à rompre avec le passé qu'à élargir progressivement le champ des réformes déjà entreprises : développement du secteur privé, accroissement du rôle des banques dans la vie économique, création d'un système financier, intégration plus large dans l'économie mondiale. Cependant, les privatisations se sont faites au départ dans des conditions erratiques (nombreuses entreprises bradées), jusqu'à la loi sur les faillites de 1991, mais celle-ci a entraîné un nombre très important de faillites et de liquidations d'entreprises, entraînant une perte de potentiel de production pour le pays, et des conséquences négatives sur ses capacités d'exportation. [...]
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