L'intensification de la concurrence internationale liée au progrès du libre-échange et un certain regain d'audience des théories libérales a fait de la compétitivité un enjeu majeur de la politique économique des Etats mais aussi de la stratégie des entreprises. En effet, de la capacité de celle-ci à se développer et à générer du profit dépendent non seulement le solde extérieur du commerce d'un pays mais aussi et surtout les créations d'emplois sur son marché intérieur.
La compétitivité est généralement définie comme la capacité pour une économie nationale à maintenir ou à accroître ses parts de marché; sur le marché intérieur (compétitivité intérieure) et sur les marchés extérieurs (compétitivité externe). La compétitivité se mesure à l'aune de la balance commerciale. De façon plus extensive, l'OCDE définit la compétitivité comme "la mesure dans laquelle un pays peut, dans un contexte de marché libre et loyal, produire des biens et des services qui répondent aux normes des marchés internationaux tout en assurant et en augmentant le revenu réel de sa population à long terme.
Ces définition, bien quelles soient synthétiques, ne rendent pas compte du caractère multiforme de la nation de compétitivité. On peut en effet distinguer au moins 4 types de compétitivité:
1)la "compétitivité-coût": un pays qui se trouve dans une situation de compétitivité-coût est en mesure d'augmenter ses exportations, de gagner des parts de marché, d'améliorer sa balance commerciale par une baisse relative de ses coûts de production.
2)La compétitivité-prix: celle-ci est directement liée au niveau du taux de change. Elle consiste pour les producteurs d'un pays donné à pouvoir vendre sur les marchés étrangers à un prix égal – et enventuellement inférieur, au prix des producteurs étrangers.
3)La compétitivité technologique ou compétitivité "hors-coût": la compétitivité s'exerce alors non pas par les coûts, mais par la qualité des produits. L'exemple traditionnel est celui de l'Allemagne, dont les produits ont acquis une solide réputation de qualité, si bien que le renchérissement de ses produits n'entraîne pas une baisse automatique des ventes.
4)La compétitivité structurelle: celle-ci mesure le caractère bénéfique ou non de l'environnement économique d'un pays sur la compétitivité de ses entreprises (fiscalité, sécurité juridique, politiques commerciales stratégiques…)
L'économie française est dans une situation paradoxale quant à sa compétitivité: 4e exportateur mondial et depuis 1992, La France enregistre des excédents commerciaux. Mais le récent rapport de l'IMD (International Institue for Management and Development) de Lausanne, publié en avril 2000 à propos du classement des pays en fonction de leur compétitivité ne place la France qu'en 19ème position sur les 47 pays étudiés. Cette enquête, effectuée en retenant pas moins de 190 critères différents, évaluae surtout la compétitivité structurelle. A l'issue de ce classement, la France arrive loin derrière les Etats-Unis, les Pays-Bas, l'Irlande, l'Allemagne et la Suède.
C'est ce paradoxe qu'on va essayer de résoudre en analysant dans une première partie le bilan de la politique de désinflation compétitive en matière de gains de compétitivité, avant d'évoquer les nouvelles politiques de compétitivité qui sont aujourd'hui à mettre en œuvre.
[...] 2)Ensuite, l'euro finira bien par remonter face au dollar, ce qui aura pour effet de réduire la compétitivité-prix des produits français. La nécessité de promouvoir de nouvelle politique de compétitivité se fait d'autant plus impérieuse aujourd'hui que l'on assiste, depuis 1998, donc depuis le retour de la croissance, à une réduction du solde commercial qui était resté positif depuis 1992. Pour conserver un solde extérieur positif, il faudrait que la compétitivité-coût et la compétitivité-prix de l'économie française se transforment en une compétitivité technologique et une compétitivité structurelle. [...]
[...] Cette enquête, effectuée en retenant pas moins de 190 critères différents, évaluae surtout la compétitivité structurelle. A l'issue de ce classement, la France arrive loin derrière les Etats-Unis, les Pays-Bas, l'Irlande, l'Allemagne et la Suède. C'est ce paradoxe qu'on va essayer de résoudre en analysant dans une première partie le bilan de la politique de désinflation compétitive en matière de gains de compétitivité, avant d'évoquer les nouvelles politiques de compétitivité qui sont aujourd'hui à mettre en œuvre. En termes de compétitivité, le bilan de la politique de désinflation compétitive est mitigé A-La politique de désinflation compétitive a permis a la France d'enregistrer des excédents commerciaux à partir de 1992 1)Les excédents commerciaux enregistrés depuis 1992 Depuis plus d'un siècle, le déficit de la balance commerciale en France, été la règle, les excédents ne se manifestant qu'à de rares occasions. [...]
[...] Elle doit porter sur les structures économiques et sociales, à travers le droit notamment, sur les infrastructures matérielles, sur la recherche-développement, sur la formation du capital humain et, au niveau supranational, sur le renforcement du bloc commercial européen. [...]
[...] Cette enquête, en retenant pas moins de 290 critères différents, avait pour vocation de juger de la manière dont l'environnement économique soutient ou non la compétitivité de ses entreprises. Le classement de l'IMD évalue l'aide apportée par l'environnement d'un pays à la création de valeur ajoutée en s'appuyant sur 244 critères regroupés en huit facteurs: économie locale, internationalisation, gouvernement, finances, infrastructure, management, science et technologie, population. Or, il ressort de l'enquête que les piètres performances de la France sont imputables à une fiscalité inadaptée, des charges sociales trop élevées, à l'importance des dépenses publiques, à la durée et au manque de flexibilité du travail et enfin à l'intervention excessive de l'Etat. [...]
[...] 3)La compétitivité technologique ou compétitivité "hors-coût": la compétitivité s'exerce alors non pas par les coûts, mais par la qualité des produits. L'exemple traditionnel est celui de l'Allemagne, dont les produits ont acquis une solide réputation de qualité, si bien que le renchérissement de ses produits n'entraîne pas une baisse automatique des ventes. 4)La compétitivité structurelle: celle-ci mesure le caractère bénéfique ou non de l'environnement économique d'un pays sur la compétitivité de ses entreprises (fiscalité, sécurité juridique, politiques commerciales stratégiques ) L'économie française est dans une situation paradoxale quant à sa compétitivité: 4e exportateur mondial et depuis 1992, La France enregistre des excédents commerciaux. [...]
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