Marx constate qu'il y a trois causes de l'aliénation : la propriété privée des moyens de production en particulier, la division du travail, et le passage de la division du travail vers la production marchande qui fait naître l'exploitation. Ces facteurs se situent à l'origine du travail aliéné. Notre analyse se portera sur l'explication des trois facteurs de l'aliénation. Cet énoncé nous permettra de comprendre les fondements de cette aliénation chez Marx. En effet, à travers ces facteurs, nous pourrons prendre conscience de la description que donne Marx du système capitaliste et ainsi mieux comprendre pourquoi il considère que le travail aliène les travailleurs ? Puis nous en profiterons, quand cela le permet, pour montrer les éventuelles divergences entre les différentes œuvres de Karl Marx
[...] Mais ces loisirs se résument seulement à des fonctions animales comme boire, manger ou encore dormir. En effet, Marx reprend l'idée de Hegel que le travail est le propre de l'homme, cela nous permet de nous distinguer de l'animal. Mais ce qui caractérise le travail aliéné est qu'il perd cette fonction d'hominisation. Comme la propriété privée des moyens de production rend le travail du salarié extérieur à lui-même et donc propriété du capitaliste, alors ce travail n'appartient plus au travailleur. [...]
[...] Cela donne de la valeur à cette marchandise. Mais pour qu'il y ait profit pour le capitaliste il ne faut pas que ce dernier paie à l'ouvrier la valeur réelle de son travail. Il ne lui paiera que sa force de travail, c'est-à-dire que ce qu'il faut pour entretenir cette force de travail. Ce salaire doit juste permettre de se nourrir et ainsi de subsister, comme nous avons pu le voir précédemment dans la partie concernant la propriété privée. Le travail de l'homme est soumis aux lois et forces du marché capitaliste, il devient donc une marchandise, il en est de même pour la personne du travailleur. [...]
[...] Il est aliéné par son travail. C'est dans son travail et dans la transformation des objets que l'homme s'affirme comme tel. Donc si le travail apparaît comme étranger, l'homme perd son essence : "L'homme est rendu étranger à l'homme". L'homme est détaché des moyens de production, il n'est plus qu'une machine productive. Cela est une conséquence directe de la propriété privée des moyens de production. Le travailleur ne possède plus que sa force de travail et doit vendre cette force comme il vendrait une marchandise : il s'aliène, le travail est devenu une marchandise comme les autres. [...]
[...] Le salaire fait partie intégrante du capital. Cela permet d'affirmer que la propriété des moyens de production rend le salaire équivalent à une part du capital permettant d'entretenir les machines. Le capitaliste a intérêt à réduire au maximum ce salaire comme il réduit au maximum le capital pour entretenir les machines. On se demande alors pourquoi le travailler accepte une telle situation ? Marx montre que le travailleur est matérialiste et veut posséder des biens, c'est cela qui le pousse à travailler dans ces conditions. [...]
[...] - L'abolition de la propriété privée comme "sauvetage" du travailleur ? L'abolition de la propriété privée doit permettre de faire naître une société communiste. Cela permettra à l'homme de se retrouver lui-même et ainsi de sortir de son état d'aliénation. Sous l'état d'aliénation, le travailleur dépend de celui qui l'emploie et qui achète son travail. Toute sa vie est tributaire des capitalistes, il n'est plus maître de son avenir, il est soumis au capital. Mais il est important à ce niveau de préciser une remarque. [...]
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