“More than 80% of people have less than two dollars and in African LDCs 65% have less than one dollar a day.” (Elizabeth BLUNT). Ceci est un constat alarmant mais réaliste quant à la situation actuelle des pays d'Afrique sub-saharienne, cette situation est d'autant plus critique qu'elle est dégénérescente, en effet en l'espace de tente ans, le nombre de personnes vivant en situation d'extrême pauvreté dans ces pays a doublé, passant de 164 millions de personnes en 1981 à 314 millions en 2001(sur une population totale estimée à 820 millions). La pauvreté se définit comme étant l'inaccessibilité aux services sociaux essentiels (concept développé par l'UNICEF), en d'autres termes, il s'agit de la privation pour un individu de moyens permettant de satisfaire un minimum acceptable de besoins de base, tels que les soins de santé primaires, l'éducation de base, les vaccinations… ; l'absence de certaines capacités fonctionnelles élémentaires dans le domaine matériel (se nourrir, se loger, se soigner) et sociale (estime, participation à la vie de la collectivité, s'informer). L'Afrique sub-saharienne est la région du monde la plus touchée par la pauvreté : en terme d'indice de pauvreté humaine, 28 des 36 pays sous développer (IDH inférieur à 0.5). Si bien que qu'il apparaît évident que les gouvernements doivent adopter des politiques de lutte robustes afin d'enrayer ce phénomène pernicieux et promouvoir un environnement économique favorable à un développement durable. La pauvreté, adoptant diverses facettes, la controverse est de savoir par quels moyens ces pays peuvent-ils la combattre. Le secteur primaire tenant une place prépondérante dans l'économie de la région, la promotion de ce dernier ne permettrait-il pas de sortir ce marasme ?
Nombre de travaux sont effectués sur les différentes voies que les pays en développement peuvent et/ou doivent emprunter pour se développer, tel que les travaux effectués par le PNUD, par le FMI ou par la Banque Mondiale sans réellement réussir à déterminer une ou plusieurs actions efficaces contre la pauvreté.
Dans le travail réalisé ici, nous allons chercher à déterminer si l'agriculture peut être un vecteur de réduction de la pauvreté. On verra que même si le secteur agricole conduit à des bienfaits notables pour ces pays (première partie), il demeure plusieurs éléments qui viennent entraver la mise en place d'un « cercle vertueux de croissance » (deuxième partie).
[...] Aussi, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine réunis à Maputo, au Mozambique, en juin 2004, ont adopté, sous forme de déclaration dite de Maputo, le programme détaillé de l'agriculture en Afrique (PDDAA), ce programme reflète explicitement la volonté des gouvernements africains de remédier aux entraves à la croissance du secteur agricole, aux problèmes de la pauvreté rurale et de carences alimentaires (Association NEPAD avenir Mali, 2004). Ce consensus repose sur quatre piliers : étendre les zones agricoles soumises aux mesures de gestion durable des terres et aux dispositifs fiables de régularisation des eaux, augmenter les réserves alimentaires et réduire la faim, améliorer l'infrastructure rurale et les moyens d'accès aux marchés, encourager, à long terme, la recherche et la diffusion technologique. (Ernest Harsch, 2004). [...]
[...] L'agriculture et la lutte contre la pauvreté “More than 80% of people have less than two dollars and in African LDCs 65% have less than one dollar a day.” (Elizabeth BLUNT). Ceci est un constat alarmant mais réaliste quant à la situation actuelle des pays d'Afrique sub-saharienne, cette situation est d'autant plus critique qu'elle est dégénérescente, en effet en l'espace de tente ans, le nombre de personnes vivant en situation d'extrême pauvreté dans ces pays a doublé, passant de 164 millions de personnes en 1981 à 314 millions en 2001(sur une population totale estimée à 820 millions). [...]
[...] D'une autre manière, l'augmentation de la production agricole à engendrer. A Tonka, l'augmentation de la production de vivres tels que le riz, le sorgho, de manioc et autres produits locaux, réalisée par la mise en place de canaux d'irrigations, a permis à cette région rurale du Mali d'attirer sur ces marchés un certain nombre d'acheteurs d'autres régions, ce qui a généré de nouveaux revenus que les habitants ont pu investir dans neuf écoles élémentaires, quatre dispensaires, plusieurs puits, deux marchés de bétail, un entrepôt et plusieurs installations d'assainissement (Ernest Harsch, 2004). [...]
[...] Il apparaît que même si ces mesures ont un impact positif sur la réduction de la pauvreté, elles sont limitées par des effets pervers générés par la dégradation des termes de l'échange, l'enclavement dans la commercialisation d'un ou deux biens et le manque de fonds dont souffrent les gouvernements africains pour le financement de l'augmentation de la production agricole. Il existe une pluralité de solutions qu'il est possible de mettre en œuvre, cette pluralité est notamment liée au fait que les problèmes auxquels l'Afrique sub-saharienne doit faire face sont nombreux et nécessitent des politiques et des actions différentes mais à la fois complémentaires, cela dit parfois difficile à organiser et/ou à coordonner. Bibliographie L'intégration en Afrique centrale. (2002), H. [...]
[...] (2003), IRIN Perspectives économiques en Afrique 2003/2004. (2004), OCDE Croissance et investissement en Afrique sub-saharienne. (2000), Ernesto Hernandez-Cata Commerce international et réduction de la pauvreté. (2004), CNUCED L'agriculture africaine, vecteur de croissance (2004), Ernst Harsch Quelles solutions pour dynamiser l'agriculture africaine ? (2004), Pierre Berthelier, Anna Lipchitz, Nassim Oulmane La lutte contre la pauvreté dans le monde. (2001), Revue électronique du département d'Etat des Etats-Unis Commerce international et réduction de la pauvreté. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture