35 heures Lois Aubry Impacts économiques productivité critiques
Quel a été l'impact économique de la réforme des 35 heures ? Le passage de l'évaluation ex ante à l'évaluation ex post présente de nombreuses difficultés. Comme pour toute autre politique, il faudrait pouvoir estimer ce qu'il serait arrivé sans cette mesure pour évaluer correctement ses impacts. De plus, toutes les entreprises n'ont pas eu la même propension à passer aux 35 heures.
Une enquête de l'OCDE concluait en 2003: «Au total, les effets à court terme de cette mesure ont sans doute été positifs sur l'emploi. Dans une perspective de plus long terme, on peut craindre que cette politique de réduction collective du temps de travail pèse lourdement sur les finances publiques et qu'elle ait entamé le potentiel de croissance économique.»
Aujourd'hui, en 2011, cette prévision négative se vérifie-t-elle ?
[...] La réduction du temps de travail s'est opérée sur le 20ème siècle de façon progressive. En 1906, on établit le repos hebdomadaire en faveur des employés et ouvriers. En 1919, on limite la durée du travail des salariés à 8 heures par jour, ou 48 heures par semaine. Les lois de 1936 instituent la semaine de 40 heures et les deux semaines de congés payés obligatoires. Le droit au repos évolue vers un droit au loisir et à la culture. [...]
[...] Onze années après leurs créations, quels ont donc été les effets économiques des 35 heures sur l'emploi et la productivité ? Il convient dans cette étude de voir, à travers l'analyse des lois Aubry, qui envisageait principalement le partage du volume du travail par la création d'emplois, l'accroissement de la productivité ainsi qu'une augmentation du temps libre pour les travailleurs, les effets de celles-ci onze années après leurs créations. Quel a été l'impact économique de la réforme des 35 heures ? [...]
[...] La durée du travail a été l'une des premières revendications des salariés, car au- delà de la fatigue liée au travail, elle délimite également le temps libre. Entre le milieu du 19ème siècle et aujourd'hui, la durée annuelle du travail (3000 heures en 1835) a été divisée par deux. Les journées de travail au 19ème siècle étaient généralement de quinze heures. Les premières actions engagées ont ainsi bénéficié aux enfants en 1841, puis ont été étendues aux femmes en 1874. [...]
[...] De plus, l'impact fluctue selon l'horizon temporel reconnu ; l'effet positif est immédiat (1998-2002), l'impact négatif sur l'emploi n'apparaîtrait que progressivement. Les socialistes revendiquent une réussite totale, bien que très contestée par les organisations patronales et le gouvernement. Beaucoup d'autres pensaient que la recherche de lutte contre le chômage était irréalisable, qu'il n'était pas possible de convaincre les entreprises d'embaucher en compensation d'une baisse du temps de travail, et que ce dispositif serait très couteux pour l'État. Si tout le monde s'accorde sur le fait que l'objectif prévu des emplois n'a pas été atteint, il reste difficile d'évaluer le nombre d'emplois réellement créés tant les avis sur la question divergent : emplois créés pour la gauche, à peine pour la droite. [...]
[...] Les 35 heures : évaluations économiques des effets sur l'emploi et la productivité (macro) La loi Aubry fixant la durée hebdomadaire du temps de travail à 35 heures est, depuis son entrée en vigueur, vivement critiquée. Le président de la République Nicolas Sarkozy en dresse encore un constat sévère : "le problème de la France n'est pas que nous travaillons trop, mais qu'on ne travaille pas assez. Le problème extraordinaire des 35 heures, c'est que nous avons été les seuls à utiliser cette politique. [...]
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