21ème siècle, classique, Keynes, idées actuelles, conception classique de l'économie, pensée classique, politiques économiques, économie internationale
Alors que le débat aujourd'hui porte sur les politiques à mettre en œuvre pour sortir de la crise, il apparaît clairement que chacun justifie sa politique par une certaine conception de l'économie et des causes de l'enrichissement. Ces conceptions s'inspirent de celles des grands auteurs d'hier et d'aujourd'hui. Ainsi, pour justifier une politique de la demande, on pourra s'appuyer sur l'œuvre de J. M. Keynes.
La question qui peut alors se poser est celle du grand courant dans lequel s'inscrivent majoritairement les idées actuelles. On peut ainsi se demander si la mondialisation, la gestion de la crise économique récente par les grandes puissances, et les autres grands thèmes de l'économie du XXIe siècle s'inscrivent dans la lignée des économistes classiques. Les « classiques », ce sont ces auteurs qui, à partir du XVIIIe siècle, étudient l'enrichissement des nations et tentent de dégager des lois dans le domaine de l'économie.
[...] La volonté de créer de telles organisations provient d'une conception classique des bienfaits apportés par le libre-échange. La division internationale du travail actuelle s'inscrit également dans la lignée de la pensée classique L'intensification de la mondialisation aujourd'hui va de pair avec une importante division internationale du travail. Une division dont les économistes classiques avaient déjà pensé les avantages. Que ce soit selon ses avantages absolus (A. Smith), ou selon ses avantages comparatifs (D. Ricardo), chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production où il est le plus compétitif. [...]
[...] L'interventionnisme des États d'abord empêche d'affirmer que le XXIe siècle est complètement classique. De plus, une conception néoclassique de l'économie semble s'être imposée. Cependant, même si avec la mondialisation on assiste au XXIe siècle à une uniformisation, certains pays restent en retrait, ou réfractaires. Ainsi, la Corée du Nord ne s'inscrit pas du tout dans une logique libre- échangiste. En ce début de XXIe siècle, les politiques économiques sont très diverses à travers le monde, ce qui empêche finalement de classer ce siècle entier dans un courant de pensée sans faire de distinctions entre les pays. [...]
[...] Mais les divergences entre les auteurs classiques et certaines incohérences concernant cette théorie de la valeur- travail ont conduit les néoclassiques à l'abandonner, au profit de celle de la valeur-utilité. Les néoclassiques se sont donc imposés dans la continuité des classiques, mais également parfois en s'y opposant. Et l'approche dominante au XXIe siècle semble plutôt être néoclassique. Si le XXIe siècle peut sembler s'inscrire dans la lignée du courant classique, à travers le libre-échange et la division internationale du travail notamment, il s'en écarte finalement. [...]
[...] Il s'agit en fait de savoir si les politiques économiques actuelles s'inspirent de la conception classique du fonctionnement de l'économie. La pensée classique a guidé et influencé les économistes et les politiques du XXIe siècle, mais la conception classique de l'économie n'est plus aujourd'hui partagée par tous, et de nombreuses politiques s'inspirent de conceptions qui s'en écartent. C'est ce que nous allons chercher à montrer. Nous verrons donc d'abord comment la pensée classique a influencé un système économique international. Puis nous nous intéresserons aux politiques économiques intérieures des États, qui traduisent généralement au XXIe siècle une conception qui s'écarte de celle des classiques. [...]
[...] Ce sont les idées des économistes néoclassiques qui semblent aujourd'hui guider les politiques économiques de la majorité des pays développés. Les États interviennent dans l'économie bien plus que ce que préconisaient les classiques Les classiques étaient généralement opposés à l'intervention de l'État dans l'économie. Ainsi, pour A. Smith, chacun est guidé par une main invisible, grâce à laquelle la somme des intérêts personnels permet la réalisation de l'intérêt général (l'enrichissement de la nation). Cette métaphore permet de rejeter l'intervention de l'État, qui perturberait l'ordre des choses et l'autorégulation de l'économie. [...]
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