Après l'introduction de la conférence et la présentation de la fonction du conférencier faite par l'intervenante de la conférence, l'auteur de « Les enjeux économiques du sport en Europe, financement et impact économique », Jean-François NYS prend la parole en ce mois de juin 2002. Cet économiste est maître de conférences à l'université de Limoges et chercheur au centre de droit et d'Economie du Sport.
Jean-François NYS, économiste du sport, nous fait part de sa vision de l'économie du monde sportif.
Poids, consommation, production, emplois... tout y passe.
Un regard clair et facilement compréhensible du monde sportif contemporain.
[...] Ces derniers doivent verser des sommes mirobolantes pour acquérir les droits de retransmission d'où depuis plusieurs années l'explosion des droits TV. Ce phénomène est international, il touche les compétitions nationales, européennes (Ligue des champions), internationales (Jeux olympiques) où les organisateurs vendent et cèdent les droits aux chaînes les plus offrantes. D'où la puissance contemporaine des grandes institutions sportives internationales types FIFA ou CIO. Une croissance révolue ? Certaines faillites de chaîne de télévision peuvent nous amener à penser que oui. [...]
[...] En conclusion, malgré l'introduction croissante de l'argent et le phénomène marchand aujourd'hui quasi partout dans le sport, on peut se poser la question de la conciliation entre ce sport, ses valeurs et l'éthique sportive. Le sport contribue au développement de l'homme, le sport n'est pas qu'argent, n'est pas que marchandisation, il est aussi amateur, synonyme de plaisir et de ferveur. Certes, la relation entre sports et l'argent sont prouvés, adéquats et nécessaires, mais il est clair qu'il ne faut pas en abuser afin d'éviter sa perversion. [...]
[...] Ce dernier a une double casquette, celle destinée aux spectateurs de rencontres sportives et celle à destination des firmes télévisuelles qui vont retransmettre ces mêmes rencontres sportives. Ces firmes télévisuelles ont aujourd'hui le pouvoir, car elles sont les principales sources de recettes, alors qu'il y a encore 20 ans, la billetterie sportive dominait le marché. Le phénomène France 98 serait un facteur de la hausse de la fréquentation des stades, à ce jour depuis 1998, malgré une baisse constatée pour l'année 2002. [...]
[...] Néanmoins, ces deux phénomènes contribuent à la consommation sportive, celle-ci serait- elle une question d'argent, de revenus ? Pas forcément. Avec 74 milliards de francs en 1999 portant sur la consommation de biens et services sportifs, le sport constitue une réelle consommation pour les ménages français. Trois pôles viennent détailler ce processus de consommation, à savoir : - Les vêtements et chaussures de sport pour 20 milliards de francs - Des équipements pour 26 milliards de francs - Les achats de services pour plus de 27 milliards de francs. [...]
[...] Tout ce beau monde représente emplois en France où il ne faut pas oublier la masse colossale des bénévolats, sans eux le sport ne pourrait pas exister sur le territoire français. Des sportifs professionnels qui, pour certains, gagnent beaucoup d'argent. Ce sont les stars des différentes disciplines telles que Wood pour le golf, Schumacher en F1 ou Zidane en football, même si celui-ci est loin au sein du classement mondial des sportifs les mieux payés. On remarque que les Américains dominent ce marché, doit-on aujourd'hui s'en rapprocher avec leur système de leagues ? Ou bien défendre notre système français et européen. [...]
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