La titrisation ou la machine à dette: fiche pour comprendre cette technique de transfert de risque. FIche d'économie d'1 page
Les banques prennent des risques perpétuels sur l'épargne qui leur est confiée. Il s'agit de gérer et redistribuer ce risque. Plutôt que de conserver ce risque dans son bilan, qui l'obligerait à immobiliser du capital (règles prudentielles, ratio de Cooke), la banque va le vendre à un organisme financier (SPV, Special Purpose Vehicule), et c'est là que va s'élaborer la titrisation
[...] Tout le monde a cru ou feint de croire que ça durerait éternellement. ° Autre erreur du modèle : traiter les défauts comme des risques indépendants. Idée que si quelques ménages de Denver ne remboursent pas, les autres continueront à payer. Erreur. Une crise immo suppose des ventes massives. Risques ne sont pas indépendants, donc, au lieu d'être disséminés, ils finissent par s'accentuer les uns les autres. Phénomène devient dangereux. Personne ne semble avoir perçu qu'en cas de ralentissement économique prononcé et de baisse des prix immo, les défauts ne pourraient que se multiplier. [...]
[...] C'est là que c'est massivement recyclée la dette subprime. Ils ne pensent pas (ou ça les arrange) qu'il y a derrière du crédit immobilier américain, ne pensent pas prendre un risque, surtout que ces titres ont de bonnes notes. Sont passées par là les agences de notation. elles ont aidé les organismes financiers à créer ces titres (rôle de conseil, business juteux) Elles sont payées par les banques qui lui demande la note. Résultat, la meilleure note, un AAA pour la tranche supérieure du titre. [...]
[...] La titrisation ou la machine à dette Technique de transfert du risque. Sa logique : transformer une créance bancaire en un titre pouvant faire l'objet de transactions. Né dans les années 70. Tout type de crédit peut être titrisé. Par exemple : la banque accorde un crédit immobilier. Accorder un crédit c'est assumer un risque. Les banques prennent des risques perpétuels sur l'épargne qui leur est confiée. Il s'agit de gérer et redistribuer ce risque. Plutôt que de conserver ce risque dans son bilan, qui l'obligerait à immobiliser du capital (règles prudentielles, ratio de Cooke), la banque va le vendre à un organisme financier (SPV, Special Purpose Vehicule), et c'est là que va s'élaborer la titrisation. [...]
[...] Mais - la titrisation a conduit à négliger le risque. Banques et autres organismes de crédit hypothécaire n'avaient pas de raison d'être très regardants sur les capacités de remboursement des emprunteurs puisqu'ils allaient se débarrasser des créances accordées et des risques associés. Ils n'auraient jamais distribués une telle quantité de crédit s'ils avaient du les conserver dans leur bilan. - il y a eu une mauvaise évaluation du risque de défaut : ° Risques évalués sur la base de probabilités passées, avec des historiques courts, souvent une quinzaine d'années. [...]
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