Les entreprises privées sont menées à un moment ou à un autre à engager des investissements pour parer à une hausse de la production ou pour augmenter leur capacité à produire et donc leur chiffre d'affaire. Mais pour cela les entreprises doivent faire des prêts auprès des banques si les autres moyens de financement sont insuffisants moyennant un intérêt, soit un coût financier.
La baisse du taux d'intérêt nominal favorise-t-il alors les investissements des entreprises ?
Nous allons d'abord voir deux définitions de termes importants, à commencer par le taux d'intérêt nominal, soit le taux auquel est consenti le prêt et qui est payé par l'emprunteur en plus de la somme due. Il ne représente pas exactement la charge supportée du fait que la monnaie se déprécie durant la période du prêt à cause de la fluctuation (variation) des prix. L'investissement des entreprises correspond quant à lui à un investissement de fond dans l'acquisition des biens durables en vue d'accroître la production pour augmenter les rentes financières. En d'autres termes, l'investissement est le flux de capital fixe et nouveau qui s'incorpore au stock du capital fixe (...)
[...] Encore quelques autres facteurs interviennent comme l'anticipation de la consommation. En effet l'anticipation de la consommation est un des éléments des plus importants dans la décision d'investir. Cet autre facteur a également son rôle déterminant, voire primordial pour un investissement rentable qui ne sera pas voué à l'échec. C'est simple, l'anticipation de la consommation se traduit par une prévision de la demande. Cette anticipation dépend alors de l'évolution du pouvoir d'achat général et de la propension à consommer des ménages. [...]
[...] L'entreprise investira si elle anticipe une croissance durable des débouchés, et donc, au contraire, s'abstiendra de tout investissement si l'anticipation est défavorable sur la question de l'évolution de la demande. Pour exemple, entre les années 1990 et 1997, en France, la stagnation du pouvoir d'achat et la montée progressive du taux de chômage a énormément joué dans l'enjeu de l'investissement des entreprises. D'ailleurs, l'économiste Keynes aborde ce point dans ces nombreuses réflexions économiques. Il accorde une place prépondérante à la consommation. A ce nouveau point se pose maintenant le problème de la capacité de remboursement. [...]
[...] Il est donc nécessaire, afin de soutenir une politique économique d'investissement, source de croissance économique du pays, d'opter pour des taux d'intérêts nominaux faibles. Mais un taux d'intérêt peu élevé favorise l'investissement sous certaines conditions qui peuvent tout changer en la matière d'investissement. C'est pourquoi dans cette seconde partie, nous étudierons ces conditions qui forment tout simplement des limites. II] Les limites du processus Une de ces premières conditions, cruciale, est le taux d'utilisation des capacités de production. Effectivement, lorsque le taux d'utilisation des capacités de production est faible, cela signifie qu'une part importante des moyens de production n'est pas utilisée. [...]
[...] Conclusion Pour conclure, il est bon de dire que la baisse du taux d'intérêt nominal favorise l'investissement mais sous certaines conditions. L'investissement dépend donc de plusieurs facteurs tout aussi importants et capitaux les uns que les autres. Le taux d'intérêt n'est alors plus le seul déterminant à l'investissement. Malgré ceci, il reste néanmoins un facteur important dan la décision d'investir mais celle-ci dépend de la combinaison de différents éléments plus ou moins complexes comme les charges financières, la rentabilité économique, la demande de consommation ou encore les capacités financières des entreprises. [...]
[...] La baisse significative du taux d'intérêt nominal entraîne l'évolution positive des investissements en agissant sur la rentabilité de la production. Effectivement, si le taux d'intérêt nominal est inférieur au taux de rentabilité économique, les entreprises sont incitées à investir. C'est-à-dire que si le taux d'intérêt nominal acquitté est faible, en empruntant, la société augmente sa rentabilité financière, autrement-dit, le rapport entre l'excédent net d'exploitation et ses fonds (les finances) propres. Prenons un exemple tout simple où cela est clairement démontré : avec un capital de un million d'euros, sans emprunter, le bénéfice serait de euros soit une rentabilité de 7%. [...]
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