[...] De façon générale, les règles du marché sont souvent contraires à ce qu'on considère généralement comme équitable :
- Les biens ne reviennent pas à ceux qui en ont le plus besoin mais à ceux qui sont disposés à payer les prix les plus élevés. Cela dépend bien des besoins mais aussi des pouvoirs d'achat (revenus).
- De même du côté de l'offre : ce sont les entreprises qui ont les coûts les plus faibles qui emportent le marché, quelle que soit la raison pour laquelle elles ont les coûts faibles (cf. la concurrence internationale dans le cadre de la globalisation).
- Les travailleurs ne sont pas payés en fonction de leurs besoins (nombre d'enfants, le conjoint travaille aussi), mais en fonction de leur productivité.
- La pénurie est favorable aux producteurs (comme le chômage aux employeurs).
Même en acceptant les règles du marché et que la répartition des ressources soit le résultat d'échanges volontaires, on peut néanmoins justifier de corriger le résultat. En effet, la distribution initiale des ressources et des aptitudes, avant les échanges volontaires, n'était pas équitable. Les échanges, même s'ils ont été menés correctement, ne corrigent pas l'iniquité originelle.
[...] Si on décide d'aider les pauvres et de réduire les inégalités, jusqu'où faut-il aller ? Jusqu'à l'égalité ? Faut-il garantir un bien-être minimal à chacun ? Ne pas dépasser un prélèvement maximal sur le revenu des plus riches ? Répondre à ces questions exige un choix de société. Ce choix de société peut être formalisé au moyen des "fonctions d'utilité sociale". Ainsi, différentes représentations de l'équité sociale se traduisent par différentes fonctions d'utilité sociale et par différentes distributions optimales des revenus. Supposons, par exemple, que les préférences de la collectivité correspondent au critère utilitaire. Quelle est alors la répartition optimale des revenus ?
[...] Le tableau montre la diminution très marquée de la pauvreté absolue en Asie de l'Est, un peu moins en Asie du Sud. Il montre aussi qu'aucun progrès n'a été obtenu en Afrique Subsaharienne et que les pays de l'Europe de l'Est ne se sont pas encore remis de la transition au début des années 90. Selon le seuil de pauvreté plus significatif pour ces derniers pays, soit un revenu de $4 par jour, le nombre des pauvres a été multiplié par 10 dans les anciens pays de l'Union soviétique entre 1989 et 1995, touchant un tiers de la population. En Russie, le nombre des pauvres a passé de 2 millions en 1987 à 66 millions en 1995, soit 40% de la population, du fait de la politique économie néo-libérale des années 1990 ("thérapie de choc") (World Bank, 1999). La croissance économique depuis 2000 a permis de diviser ce nombre de pauvres par deux (Problèmes économiques n° 2.977 du 2.9.2009, p.16).
De nouvelles estimations de la Banque Mondiale sur la base du seuil révisé de $1.25 montrent que le nombre de personnes vivant dans cette pauvreté extrême diminue très lentement dans les PVDE, de 1.9 milliards en 1981 (une personne sur deux) à 1.4 milliards en 2004 (une personne sur quatre). Pratiquement toute cette réduction a été obtenue en Chine, ce qui veut dire que la diminution de la proportion de pauvres dans les autres pays en développement a été compensée par l'augmentation de leur population. (...)
[...] C'est seulement sur des marchés parfaitement concurrentiels que les revenus reflètent strictement le mérite économique, des marchés qui n'existent pas dans la réalité Les immenses écarts de revenu et de fortune créés par les marchés peuvent choquer Le verdict du marché peut être cruel, condamnant à la misère ceux dont les talents et compétences ne sont pas ou plus demandés (Vincent van Gogh) De façon générale, les règles du marché sont souvent contraires à ce qu'on considère généralement comme équitable: Les biens ne reviennent pas à ceux qui en ont le plus besoin mais à ceux qui sont disposés à payer les prix les plus élevés. Cela dépend bien des besoins mais aussi des pouvoirs d'achat (revenus). De même du côté de l'offre: ce sont les entreprises qui ont les coûts les plus faibles qui emportent le marché, quelle que soit la raison pour laquelle elles ont les coûts faibles (cf. la concurrence internationale dans le cadre de la globalisation). Les travailleurs ne sont pas payés en fonction de leurs besoins (nombre d'enfants, le conjoint travaille aussi), mais en fonction de leur productivité. [...]
[...] Inversement, la Suède, avec un PIB par habitant plus faible, enregistre le niveau de pauvreté le plus faible. Ceci suggère que l'amélioration du niveau des revenus ne permet pas systématiquement de réduire la pauvreté et pourrait même en en créer, surtout s'il s'agit de pauvreté relative. Pour la Suisse: 15-25% de pauvres. Avec des définitions comparables, on trouve des chiffres comparables à ceux de la Suède, plus faibles que plusieurs pays européens et beaucoup plus faibles que ceux des Etats-Unis par exemple. [...]
[...] Tableau Tableau des erreurs possible dans l'aide personnelle Ont besoin d'aide Sont aidés Ne sont pas aidés Erreur I N'ont pas besoin d'aide Erreur II Cf. droit pénal et lutte contre la criminalité: le principe in dubio pro reo signifie qu'il vaut mieux laisser échapper un coupable plutôt que de condamner un innocent. Le problème de fond est un problème d'information: comment reconnaître les personnes qui ont besoin d'aide ? Dans l'idéal on aimerait pouvoir observer le revenu potentiel de chacun, ce qu'il pourrait obtenir en faisant le maximum d'efforts. [...]
[...] Regamey et H. Gropetti, Minimum pour Vivre. Étude de Diverses Normes, Éd. La Passerelle, Lausanne Quelles sont l'étendue et l'évolution de la pauvreté et des inégalités ? Pour la planète, le PNUD écrit: Global inequality—grotesque levels, ambiguous trends (HDR 2002): le de la population le plus riche reçoit autant de revenus que les 57% les plus pauvres; les 25 millions d'Américains les plus riches gagnent autant que les 2000 millions les plus pauvres de la planète L'indice de pauvreté humaine (HPI) montre qu'une part importante de la population des pays industrialisés, entre 7 et 17% en 1995, doit être considérée pauvre. [...]
[...] On obtient ainsi les coefficients du Tableau 7-2. Tableau Coefficient d'équivalence selon la composition du ménage Coefficient d'équivalence: Adulte seul Couple Couple + 1 enfant Couple + 2 enfants Couple + 3 enfants statistique des budgets N OCDE Echelle d'équivalence modifiée de l'OCDE; on compte 0.3 par enfant de moins de 15 ans et 0.5 audessus. Cette échelle est aussi utilisée par l'OFS Indicateurs des inégalités On commence typiquement par représenter la distribution des revenus par tranches comme dans la Figure 3.6 Figure Distribution des revenus par quintile au Brésil et en Hongrie Ces chiffres signifient que les 20% des plus riches se partageaient des revenus en Hongrie et au Brésil en 1996. [...]
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