Le simple constat d'échec du marché sous-entend qu'il convient d'observer une défaillance générale du marché due à des défaillances particulières comme une concurrence abusive, des déséquilibres et imperfections et plus largement une situation inefficace au sens économique.
Cette constatation d'inefficacité englobe tous les sens de la formule « échec du marché ». Le « laissez faire, laissez passer » d'Adam Smith et la théorie de la « main invisible » ont sans doute trouvé leurs limites. Comment reposer et repenser le problème ?
« On sait depuis longtemps que les marchés ne fonctionnent pas bien. » (Stiglitz, Quand le capitalisme perd la tête, 2003, p. 46). Le simple échec du marché est-il alors une condition suffisante pour faire appel à l'Etat et –au-delà- pour justifier -c'est-à-dire pour légitimer- son action ?
L'Etat est « au sens large (…) l'ensemble des administrations publiques centrales (ministères et grands organismes publics) et locales (collectivités locales) ainsi que les organismes de Sécurité sociale » (J-Y Capul). L'action de l'Etat est synonyme d'intervention et de régulation mais possède également un sens plus large que l'on peut appliquer dès sa présence institutionnelle, ou sa simple « surveillance » comme peut l'appeler dans ce cas David Wessel.
Quelles sont alors les réelles causes de l'action de l'Etat ? Cette dernière est-elle par ailleurs justifiable, et plus encore, souhaitable ?
Pourquoi l'Etat serait-il une « solution de secours » face au simple constat d'échec du marché ? Est-ce vraiment là son seul rôle, son seul motif et la seule justification de son action ?
[...] Les habitants tolèrent un peu de pollution et n'achètent pas tous les droits ce qui permet à l'usine de produire à des coûts qui ne sont pas trop élevés. C'est donc une solution par le marché pour remédier à une défaillance du marché sans passer par l'Etat, celui-ci ne pouvant plus justifier son action là où le marché le remplace. Notons que ce théorème est exposé lui même à de nombreuses limites (cf. Exposé 22). D'autre part, W.A. Niskanen (école libérale) souligne que les managers publics ont pour objectif central de développer la production des services publics, conduisant par conséquent à une inefficacité allocative. [...]
[...] En effet, son action est justifiée dans d'autres cas. des réalités distinctes pour deux entités qui doivent coopérer Stiglitz résume bien toute l'ambiguïté (cf. bibliograpie p.11) Un combat d'idées est en cours : les uns veulent réduire l'Etat à la portion congrue, les autres lui reconnaissent un rôle important, même s'il a ses limites, pour corriger les insuffisances du marché mais aussi faire progresser la justice sociale. Je me range parmi les seconds, et je me propose ici de prouver que les marchés, s'ils sont au cœur de notre succès économique, ne fonctionnent pas toujours correctement tout seuls, qu'ils ne résolvent pas tous les problèmes et que l'Etat sera toujours pour eux un partenaire important. [...]
[...] Finalement, pour résumer d'après Stiglitz : On sait [ ] depuis longtemps que les marchés ne fonctionnent pas bien. Qu'ils produisent trop (de pollution atmosphérique par exemple) ou trop peu (d'investissements dans la santé et la recherche). Ils ne sont pas non plus capables de s'autoréguler. L'action de l'Etat peut être une solution à ces dysfonctionnements Notons, ce que l'histoire économique retient de la période néo classique par rapport à l'Etat : il n'est finalement que la somme des individus qui décident d'agir collectivement. [...]
[...] les fondamentaux, Repères La Découverte ( les relations Etat/Economie - 2. Capul, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Hatier ( section Etat dans l'économie - 3. Clergeau, Microéconomie 3. théorie des marchés, Seuil,1999 les subventions intervention des pouvoirs publiques - 4. Généreux, Economie politique 2. Microéconomie, Hachette Supérieur, Edition, chap.8 - 5. Guerrien, Dictionnaire d'analyse économique, Repères La Découverte - 6. Laffont, Fondements de l'économie publique vol.1 : cours de théorie microéconomique, Economica, Edition - 7. Samuelson Nordhaus, Economie, Economica, Edition, chap à 19 - 8. [...]
[...] le point d'approfondissement 37 correspondant). Finalement, l'internationalisation des externalités permet de rapprocher l'économie d'une allocation optimale des ressources. La puissance publique doit arbitrer entre les diverses voies d'internalisation dont elle dispose : définition des droits de propriété (brevets, licences, la disparition des biens non attribué), taxes, permis négociables faciliter l'ajustement par les prix Les prix peuvent être rigides ou visqueux. Les pouvoirs publics peuvent donc faciliter l'ajustement par les prix pour répondre à un éventuel échec du marché ou au moins, à certains de ses dysfonctionnements. [...]
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