Si les théories économiques s'appuient sur des hypothèses fortes telles que la rationalité ou la concurrence pure et parfaite, la réalité nous renvoie une bien autre image : le marché comporte de nombreux dysfonctionnements qui peuvent le mettre en échec. Les imperfections du marché doivent-elles pour autant être corrigées ? Cette question alimente le débat entre les différents courants de la pensée économique.
Bien que contradictoire à la thèse de la « main invisible » d'Adam Smith, l'interférence de l'Etat dans les mécanismes économiques peut-elle restaurer l'efficacité sur un marché en échec ?
Nous verrons tout d'abord, pourquoi, théoriquement, l'Etat ne doit avoir aucun rôle d'intervention active dans le fonctionnement du marché, puis comment l'Etat peut jouer un rôle de régulateur avec succès selon Keynes. Il faut finalement constater que les fondements de sa théorie sont remis en cause à partir de la crise de 1973.
[...] La fiscalité consiste à imposer les monopoles. Ainsi l'État peut réduire leurs profits, pour adoucir les méfaits sociaux que peuvent apporter ces entreprises sans avoir d'effet sur la production : L'État ne devrait-il pas fournir un revenu minimum à chaque individu afin de permettre la relance de la demande ? L'idée de fournir à chaque individu un revenu minimal s'inscrit dans une doctrine relevant de l'efficacité et de justice. Dans les travaux sur l'équilibre général développé par Walras puis poursuivi par Arrow et Debreu. [...]
[...] Cette nouvelle configuration change la donne : à court terme, les importations sont une fuite de revenu, une non- dépense pour les producteurs nationaux. Cette configuration met également en avant la contrainte extérieure à laquelle sont soumises les relances par l'investissement comme par les dépenses publiques. ( Le multiplicateur d'exportation équivaut au multiplicateur d'investissement en économie ouverte : ( Le multiplicateur d'investissement en économie ouverte avec impôts est plus complet, puisqu'il dépend de trois variables. Ces trois variables sont : le taux d'imposition, la contrainte extérieure et la propension marginale à consommer : L'efficacité de la relance keynésienne est soumise à conditions : ( La relance de l'activité peut s'effectuer par une augmentation des dépenses publiques : on parle alors de relance budgétaire : (La politique keynésienne se base principalement sur la relance budgétaire en période de sous-emploi et sur la réduction des dépenses en période d'inflation. [...]
[...] Aussi sera-t-il moins évident dans cette situation de convaincre l'ensemble des citoyens d'un même pays du bien-fondé d'une relance de type keynésienne, quelle qu'elle soit. Notre époque marque la naissance d'un nouveau type d'individualisme à l'échelle nationale. III. La critique de l'État comme institution amène à la recherche de solutions plus larges pour remédier aux imperfections du marché A : La mise en place de nouvelles politiques de la concurrence s'oriente autour de la recherche de nouveaux palliatifs pour remédier aux imperfections du marché (néo-libéraux) 1 : Selon les libéraux, l'État doit contrôler de façon minimale le marché car son action peut avoir des effets inutiles voire néfastes La politique économique d'inspiration keynésienne a été décrétée inefficace selon Kydland et Prescott dans Rules rather than discretion : the inconsistency of optimal plans en 1977. [...]
[...] Les innovations peuvent être transmises sans que le marché ne sanctionne ces transferts par un prix. Une intervention publique peut alors être justifiée. On peut renforcer la législation sur les droits de propriété (brevet, secret commercial), accorder un monopole temporaire à l'innovateur en limitant les coûts de transaction, assouplir la législation antitrust (une coopération ex ante permet d'accroître l'effort), les pouvoirs publics peuvent financer des programmes de recherche-développement. Parfois, il n'est pas tout de suite rentable d'investir dans des externalités négatives et l'investisseur privé risque alors de sous- investir. [...]
[...] La production optimale se situe au point D mais le marché n'atteint pas spontanément cette solution. On dit qu'il y a surproduction par rapport à l'optimum social. Plusieurs solutions ont été envisagées pour remédier aux externalités négatives : La taxation de celui qui est à l'origine de l'effet externe négatif (Young, Meade et surtout Pigou) : Par exemple, en présence de pollution, l'État doit taxer le pollueur. Le schéma 2 qui suit met en évidence l'existence d'une taxe optimale Pour une firme le coût marginal de pollution Cm augmente avec la production, en même temps que le profit marginal Pm diminue. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture