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« De la terre aux usines, des usines aux bureaux » : l'économiste britannique Colin Clarke (1905-1989) a analysé l'état du progrès économique et social dans les années 1930 comme suit. Il a identifié trois secteurs d'activité économique :
- Le secteur primaire qui comprend les activités directement liées à l'utilisation du milieu naturel (agriculture, pêche, exploitation minière).
- Le secteur secondaire pour les activités liées à la transformation des matières premières en produits intermédiaires ou finis.
- Le secteur tertiaire résume la production de biens immatériels et renvoie aux activités dites de services.
[...] Vous ne les consommez pas en les vendant. En revanche, une fois que nous avons l'information, nous l'appliquons et la consommons, mais lorsque nous la transmettons, elle n'est pas perdue et nous pouvons continuer à l'utiliser, donc elle n'est pas détruite. L'information se comporte donc différemment des biens et services, dont certains font du secteur de l'information un secteur différent. Il se caractérise par une très forte croissance de la productivité, fondamentalement différente des emplois tertiaires. Ce domaine, qui symbolise l'ère post-industrielle, est plus caractéristique des pays développés que l'industrie tertiaire. [...]
[...] Le secteur tertiaire, le secteur des services, devient alors le principal employeur. Cela s'applique aux pays développés. À partir de 1956 aux États-Unis et dans les années 1960 en Europe, l'industrie tertiaire prend de l'importance, largement au détriment de l'industrie primaire. Cette dernière employait près de de la population active au XVIe siècle. Aujourd'hui, dans certains pays, ce pourcentage est tombé à et dans certains cas encore plus bas. Cela s'explique par l'augmentation significative de la productivité et la saturation croissante de la consommation liée à la production dans l'industrie primaire. [...]
[...] Troisième secteur, occupation primaire ou secondaire ? Il n'est pas évident de dire que les agriculteurs appartiennent au secteur primaire. Une grande partie de son travail est technique (secondaire), par exemple la réparation de tracteurs, mais ses activités relèvent du secteur tertiaire (comptabilité, administration, ventes clients/fournisseurs). De même, le gonflement des services est souvent causé par la division du travail et l'externalisation. Ainsi, lorsqu'une entreprise industrielle s'occupe elle-même du nettoyage, de la facturation et du transport, toutes ces activités sont intégrées au niveau secondaire. [...]
[...] Dans la célèbre formule de Colin Clarke, le secteur secondaire est l'usine au sens le plus large, et le secteur primaire est le pays. Les départements secondaires sont basés sur le concept d'activités manufacturières. Par conséquent, les artisans et les multinationales entrent dans cette catégorie. Tout comme les activités minières se situent à la frontière entre les secteurs primaire et secondaire, les entreprises de transport font également débat quant à leur classification. Colin Clark, le « père » de la sectorisation, la place dans le secteur tertiaire, mais la plupart des économistes suggèrent qu'elle soit dans le secteur secondaire. [...]
[...] En général, le critère le plus pertinent pour qualifier les industries tertiaires est l'identité géographique du travail. Constance dans le temps signifie constance dans l'espace, et si un métallurgiste de Chicago transforme quatre fois plus d'acier en une heure qu'un métallurgiste de Paris, alors un barbier de Chicago traitera un client de l'avenue de l'Opéra, ou ne traite pas plus de clients que la plus petite clientèle africaine de Paris. C'est la caractéristique fondamentale de l'industrie tertiaire. La production de travail y est la même dans tous les pays. [...]
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