En décembre 2007, Jacques Attali et la commission pour la libéralisation de la croissance française doit remettre au gouvernement son rapport officiel concernant la croissance. Il explique que le pouvoir d'achat des consommateurs peut être augmenté par une concurrence entre les entreprises et la création de nouveaux emplois. Il évoque également la question du logement. On peut alors se demander si les institutions peuvent avoir un impact sur la croissance.
Nous prendrons ici la notion d'institutions au sens le plus large (Etat, banques, entreprises, institutions indépendantes) et nous répondrons à cette question indirecte en nous basant sur le XIXème et le XXème siècle.
Nous allons d'abord voir que les institutions peuvent avoir un impact sur la croissance puis, nous verrons que la croissance a fait naître de nouvelles institutions.
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Nous verrons que les institutions peuvent favoriser la croissance, mais aussi, la freiner.
L'Etat joue un rôle important pour encourager la croissance. En effet, tout d'abord, les pays ont connu des changements politiques, culturels et sociaux pour s'adapter à la conjoncture économique. Ainsi, au XIXème siècle, on a affaire à un Etat régulateur qui intervient dans la sphère socio-économique et qui adopte le protectionnisme. Cela permet de protéger les entreprises et de les mettre face à la concurrence mondiale seulement quand elles seront compétitives afin que la croissance du pays n'en pâtisse pas. Ainsi, l'Etat allemand met en place la protection sociale qui se résume par les « 3A » de Bismarck (1869) : assurance maladie, assurance vieillesse, assurance chômage. Pour prendre un autre exemple, toujours au XIXème siècle, l'Etat japonais a joué un rôle favorable pour la croissance grâce aux Etats-Unis. En effet, ces derniers (colonisateurs) ont fait des réformes institutionnelles (mise en place d'une démocratie multipartisme) et économiques (économie de marché). Cela a favorisé la croissance car désormais, en politique, il y a de la concurrence et cela oblige les hommes politiques à être performants sinon ils ne seront pas réélus. Par ailleurs, pour favoriser la croissance, l'Etat a deux solutions : soit il mène une politique nataliste, soit il fait appel à l'immigration. S'il mène une politique nataliste, dans quelques années, il y aura plus de travailleurs, donc plus de concurrence sur le marché du travail. Or, le capitalisme vit de cette concurrence et grâce au chômage (...)
[...] Cela est très bénéfique pour les entreprises actionnariales qui apparaissent dans les années 1980. En effet, ce qui prime, c'est la rentabilité financière de l'entreprise. Ainsi, pour qu'elle soit rentable, le ROE (return on equity : rendement sur le capital) doit être de 15%. C'est possible à court terme si l'entreprise emprunte de l'argent. Ainsi, plus d'actionnaires vont investir dans l'entreprise, ce qui permet à celle-ci d'avoir plus de capital pour investir à bon escient. Cela favorise donc la croissance. [...]
[...] Cependant, les institutions peuvent freiner la croissance. Prenons le cas de l'économie planifiée. Dans ce contexte où les prix sont administrés, ils ne reflètent pas l'équilibre entre l'offre et la demande. De plus, il y a du gaspillage car l'objectif du gosplan, en URSS, était quantitatif, et non qualitatif. Les produits étant de mauvaises qualités, la population limitait leur consommation. Donc, rien ne vaut une économie de marché où la loi du marché prime, comme le dit Von Mises. Par ailleurs, en 1979, Margaret Tchatcher, a mené une politique dite des 5D (déréglementation, désyndicalisation, déflation, défiscalisation, désintermédiation). [...]
[...] Or, le capitalisme vit de cette concurrence et grâce au chômage. De plus, on sait bien que le travail crée le travail car l'entreprise fait des gains de productivité donc, elle fait du profit donc, elle embauche d'autres personnes pour être encore plus rentable et, cela booste la croissance. Cela est aussi valable si l'Etat fait appel à l'immigration. L'avantage, c'est que l'Etat ne dépense pas d'argent pour former les travailleurs immigrés. Donc, l'Etat favorise la croissance que ce soit par le protectionnisme ou par les politiques natalistes ou d'immigration. [...]
[...] Donc, l'Etat est une institution qui peut freiner la croissance. Donc, les consommateurs sont lésés par certaines politiques. De même, certains pays connaissent des difficultés économiques, ils n'arrivent pas à rattraper les autres pays. Certes, les Etats-Unis ont une avance importante, notamment grâce à leurs innovations, mais d'autres qui financent des canards boiteux perdent de l'argent pour des entreprises non rentables. De plus, selon Marx, le capitalisme est condamné et cela est un frein à la croissance. Il explique cela par trois lois : la loi de la baisse tendancielle des taux de profit, la loi de la concentration croissance du capital et la loi de la paupérisation croissante. [...]
[...] En effet, beaucoup de firmes multinationales s'implantent dans les PED, et détruisent leur environnement. Outre le protocole de Kyoto, il faudrait une AAI qui prenne en charge la protection de l'environnement. Certes, c'est bien de préserver la croissance car cela augmente le pouvoir d'achat des consommateurs, et donc la production des entreprises mais, le chômage est important et touche principalement les moins qualifiés. D'où l'apparition d'une institution appelée l'ANPE (agence nationale pour l'emploi). Pour préserver la croissance, il faut venir en aide à la population (consommateurs). [...]
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