Les mécanismes de fixation des prix sur un marché dépendent de sa nature et en particulier de l'atomicité de l'offre et de la demande qui conditionnera le processus de confrontation de l'offre et de la demande. On distinguera donc les situations de CPP des situations de concurrence imparfaites c'est-à-dire les situations de monopoles, d'oligopoles ou de marchés contestables.
Enfin on analysera les mécanismes de fixations des prix sur les marchés naturellement délaissés par les producteurs.
[...] Le producteur est « price taker », il ne choisit pas le prix de vente qui résulte uniquement de la loi de l'offre et de la demande sur le marché global.
Si le prix de vente du marché est inférieur au minimum de la courbe de CM du producteur, alors son offre sera nulle car produire lui ferait faire des pertes. Si le prix correspond au minimum de la courbe du CM de l'entreprise, elle subit un prix planché qui assure son seuil de rentabilité. L'entreprise commence à produire lorsque le prix de vente du marché est supérieur au minimum de son CM.
L'entreprise va produire jusqu'au moment où son Cm de production qui augmente en raison de la loi des rendements décroissants, excède son prix de vente.
La fonction d'offre de l'entreprise correspond à la partie de la courbe du Cm située au dessus du minimum de la courbe du CM et l'optimum du producteur est la quantité produite pour laquelle le Cm est égal au prix de vente fixé par le marché.
[...] Dans la pensée classique Adam Smith et Say ont, dans une optique macroéconomique, démontré l'atteinte naturelle automatique de l'équilibre permanent selon respectivement la main invisible et la loi des débouchés qui affirment que l'offre crée une demande égale en valeur. Ultérieurement les auteurs Néoclassiques ont donc, dans une optique microéconomique, démontré la permanence de cet équilibre naturel par la démonstration de l'ajustement des prix par la loi de l'offre et de la demande dans le cadre de la concurrence pure et parfaite. Marshall a ainsi mis en avant le mécanisme d'équilibre partiel correspondant à un optimum de Pareto et Walras a démontré l'interdépendance des trois marchés biens et service, travail et capital. (...)
[...] Le producteur produit tant qu'il ne fait pas de perte et cherche à maximiser son profit. Profit = RT CT = Le producteur optimise sa fonction de profit lorsque la dérivée première de sa fonction de profit est nulle c'est-à-dire lorsque f'(Q) g'(Q) = 0 c'est-à-dire lorsque f'(Q) = g'(Q) donc lorsque Rm (recette marginale) = Cm = PV (prix de vente). Le producteur est price taker il ne choisit pas le prix de vente qui résulte uniquement de la loi de l'offre et de la demande sur le marché global. [...]
[...] Il peut prendre deux formes distinctes. Soit une entreprise publique détenue par l'Etat soit une entreprise privée à laquelle l'Etat confie une licence d'exploitation. La volonté des Etats d'instituer des monopoles légaux répond dans certains cas à la volonté d'une gestion stratégique de biens particuliers (exemple : l'industrie de défense, l'énergie nucléaire). Dans d'autres cas, l'Etat cherche à mettre le producteur en situation d'amortir ses frais fixes c'est-à- dire de bénéficier de rendements croissants. Aux USA, dès la fin du 19eme siècle, la nécessité d'éviter la constitution de monopoles puissants à été ressentie et le Sherman Act, 1ere grande loi anti- trust américaine a été promulgués 1890. [...]
[...] La création du cartel a été assortie de la nationalisation des activités de production dans les pays membres pour lutter contre la hausse des royalties qui été exigées par les compagnies pétrolières. L'OPEP est souvent réputée avoir affirmé sa puissance en imposant la flambée des prix du pétrole en 1973 à l'occasion de la guerre du Kippour. Les études ultérieures ont toutefois montré que c'est aussi la hausse de la demande, pour répondre à une consommation de masse, qui avait tiré les prix. [...]
[...] De ce fait, la Rm du monopole est toujours inférieure à sa RM. Si le monopoleur s'était trouvé en situation concurrentielle, son prix de vente se serait trouvé au point à l'intersection de la droite de demande et de la courbe du Cm car en cette situation, l'optimum s'obtient au point qui assure l'égalité Prix de vente = Cm. Mais, le monopole à ce point, n'est pas à son optimum car sa Rm est inférieure à son Cm. Donc il déplore des pertes. [...]
[...] On dit que le producteur dégage un surplus correspondant à l'écart entre le prix du marché et le prix auquel il aurait accepté de produire. On peut évoquer la notion de gain ou de surplus du consommateur dans la mesure ou le prix dicté par le marché peut être inferieur au prix auquel le consommateur aurait été prêt à payer. II/ La formation des prix en concurrence imparfaite En économie de marché c'est-à-dire une économie non planifié dans laquelle les prix seront donc fixés par confrontation de l'offre et de la demande, les situations de concurrence pure et parfaite sont très rares voir inexistantes. [...]
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