Le terme « protectionnisme » regroupe toutes les politiques de protection des industries nationales contre la concurrence des biens fabriqués à l'étranger, c'est-à-dire toute forme d'intervention de l'Etat sur les échanges du pays avec l'extérieur. On distingue deux types de mesures principales : les droits de douanes et l'instauration de quotas. On peut aussi ajouter les mesures non-tarifaires, c'est à dire la mise en place de normes (environnementales, de qualité, etc.…) pour lesquelles il est parfois difficile de connaître la part de protectionnisme dans leurs motivations : on parle de « zone grise du protectionnisme ».
Comment peut-on justifier de telles pratiques, alors que le libre-échange semble être le plus efficace en matière de commerce international, comme l'ont montré les théories des avantages absolus de Smith (1723-1790) puis relatifs de Ricardo (1772-1823) ainsi que les travaux de Heckscher (1879-1952), Ohlin (1899-1979) et Samuelson (1915-…) au XXe siècle ?
[...] En effet, l'idée est que lorsqu'un grand pays prélève des droits de douanes sur les importations, le prix d'équilibre du bien baissera en raison de l'affaiblissement de la demande mondiale, ce qui réduit le coût du bien avant droit de douane pour le pays importateur et répercute une partie du droit de douane sur le producteur. Par l'amélioration des termes de l'échange, le revenu intérieur s'accroît. Il s'agit alors de trouver le droit de douane optimal, qui assure une maximisation du revenu réel pour le pays. C'est l'économiste britannique Robert Torrens (1780-1864) qui développe cette théorie, puis J. [...]
[...] Peut-on justifier le protectionnisme ? Le terme protectionnisme regroupe toutes les politiques de protection des industries nationales contre la concurrence des biens fabriqués à l'étranger, c'est-à-dire toute forme d'intervention de l'Etat sur les échanges du pays avec l'extérieur. On distingue deux types de mesures principales : les droits de douanes et l'instauration de quotas. On peut aussi ajouter les mesures non-tarifaires, c'est à dire la mise en place de normes (environnementales, de qualité, etc. ) pour lesquelles il est parfois difficile de connaître la part de protectionnisme dans leurs motivations : on parle de zone grise du protectionnisme Comment peut-on justifier de telles pratiques, alors que le libre-échange semble être le plus efficace en matière de commerce international, comme l'ont montré les théories des avantages absolus de Smith (1723-1790) puis relatifs de Ricardo (1772-1823) ainsi que les travaux de Heckscher (1879- 1952), Ohlin (1899-1979) et Samuelson (1915- ) au XXe siècle ? [...]
[...] La défense des industries naissantes Si A. Smith (1723-1790) est le promoteur du libre-échange et s'oppose aux théories mercantilistes de son temps, il reconnaît une certaine utilité au protectionnisme : il peut se faire qu'à l'aide de ces sortes de règlements [protectionnistes], un pays acquière un genre particulier de manufacture plus tôt qu'il ne l'aurait acquis sans cela, et qu'au bout d'un certain temps ce genre de manufacture se fasse dans le pays à aussi bon marché ou à meilleur marché que chez l'étranger affirme-t-il dans sa Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations en 1776. [...]
[...] Le protectionnisme ne doit donc s'appliquer qu'à l'industrie, et dans certaines conditions précises : l'industrie protégée doit être dans la première phase de son développement (il s'agit donc d'une industrie encore dans l'enfance selon son expression) et les mesures protectionnistes doivent absolument être abolies dès que l'industrie nationale est devenue capable d'affronter une concurrence étrangère. Le protectionnisme éducateur donne seulement le temps et les moyens de développer une industrie nationale et doit cesser lorsque ce but est atteint. Le protectionnisme ouvre ici, paradoxalement, la voie au libre-échange. [...]
[...] Ceux-ci considéraient que la richesse d'un pays se mesure à la quantité de métal précieux qu'il détient. Il faut donc à la fois privilégier les exportations de produits à haute valeur ajoutée, qui permettent de recevoir de l'or en paiement et limiter au maximum les importations, qui signifient une fuite de métal précieux. Ce mouvement de pensée peut être lié au colbertisme, qui en est la concrétisation. Dans cette conception, tous les différents pays sont concurrents entre eux et le chacun pour soi est la règle : il n'y a personne qui gagne qu'un autre n'y perde (Jean Bodin). [...]
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