La crise que nous traversons actuellement est l'une des plus sérieuses connue depuis 20 ans, Bertrand Jacquillat constate que chaque crise est unique dans son fonctionnement et son processus? Certaines sont monétaires, ou circonscrites à une banque (comme la Barings en 1994, ou la Société Générale en 2007) et n'affectent que marginalement l'économie mondiale. D'autres sont des crises boursières (1987, 2001, 2007) et se répercutent sur l'ensemble de l'économie.
L'auteur déclare que plutôt que de réformer tout de go le système, il vaudrait mieux assumer les conséquences de la crise quelle qu'elles soient, et purger le système.
Qu'est-ce qui a entrainé cette crise?
La dérèglementation et la libéralisation financière que l'on connait depuis les années 1970 ont engendré la titrisation, c'est-à-dire un procédé de dissémination et de transfert du risque. Les hedge funds y ont eu recours, puis les banques ont contourné les cadres règlementaires pour se joindre à la fête.
Dès lors, pour l'auteur, il faudrait que les régulateurs étendent leur pouvoir de contrôle sur les agents non régulés car leur décision ont une grande influence sur les marchés.
[...] Les bonus mirobolants des traders ne sont jamais compensés par des malus en période moins faste. Il n'y a aucun partage des pertes! Les traders perdent alors le sens des réalités: les bonus poussent les traders à prendre des risques excessifs puisque les gains de l'établissement leur profitent personnellement, mais si le risque est dangereux, les pertes ne sont aucunement compensées par le trader. Comment contrer cette asymétrie? Il faut: Établir des bonus négatifs Établir un lien entre intérêt des personnes privées et intérêt des personnes morales au service desquelles ils se trouvent mais attention! [...]
[...] Peut-on améliorer la gouvernance des institutions financières? Pour de nouvelles règles de gouvernance des institutions financières. Bertrand Jacquillat La crise que nous traversons actuellement est l'une des plus sérieuses connue depuis 20 ans, Bertrand Jacquillat constate que chaque crise est unique dans son fonctionnement et son processus? Certaines sont monétaires, ou circonscrites à une banque (comme la Barings en 1994, ou la Société Générale en 2007) et n'affectent que marginalement l'économie mondiale. D'autres sont des crises boursières ( 2007) et se répercutent sur l'ensemble de l'économie. [...]
[...] Les modèles tels que le value at risk ou les stress tests ont montré leur limite, car il ne prend pas en compte le risque de liquidités. Or dans la crise actuelle, le risque de liquidités a été le problème majeur. Selon l'auteur, il faut revenir à des pratiques plus classiques dans la prise de risques. Ainsi, la supervision des activités bancaires doit à l'avenir tenir compte des biais de comportement des banques, mais aussi des positions individuelles des opérateurs de marché. Par exemple, on pourrait maintenir une part de risque dans le bilan des banques dans la titrisation des créances. [...]
[...] Repenser la gouvernance bancaire? André Lévy-Lang La crise peut être expliquée par le mode de rémunération des banques d'investissement et de leurs employés. (D'une part la rémunération immédiate sur les transactions, et d'autre part, l'asymétrie entre prise de risque et rémunération). Les banques et notamment les banques d'investissement sont les plus touchées par la crise, de par leur utilisation outre mesure des innovations financières. Dès lors, on peut s'interroger sur la qualité de gouvernance des banques, dans la mission de surveillance. [...]
[...] Ce procédé responsabiliserait l'octroi de crédit tout en facilitant la traçabilité et la gestion des risques. La leçon de la crise est qu'il faut tendre à une gouvernance adaptée, tout en évitant les excès. [...]
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