[...]
Platon propose une structure de la société par classes sociales légitime car les individus ont des aptitudes inégales.
« Ce Dieu qui vous a formé a fait entrer de l'or dans la composition de ceux d'entre vous qui sont capables de commander : aussi sont-ils les plus précieux. Il a mêlé de l'argent dans la composition des auxiliaires, du fer et de l'airain dans celles des laboureurs et autres artisans »
L'organisation de la cité sera un système en 3 castes avec au sommet : les philosophes (les gouvernants qui gèrent les affaires publiques. Il faut qu'ils puissent se consacrer exclusivement à gouverner), puis les soldats (ils doivent être déchargés de toute autre responsabilité que celle de protéger la cité), et enfin les cultivateurs et travailleurs qui sont incapables de gouverner. Ils doivent assurer leur subsistance et celle des deux autres classes.
Cette structure est considérée comme souhaitable. Il n'y a pas d'arbitraire. Elle ne fait que refléter les inégalités initiales entre les individus.
Platon précise que tous les individus doivent recevoir une éducation identique, mais ensuite il y aura une sélection qui va s'opérer à plusieurs niveaux.
Les meilleurs vont entrer dans la classe des gardiens dans laquelle ils recevront une éducation plus poussée. Cette première sélection va permettre de déceler ceux qui sont le plus dotés en courage.
A l'issue d'une seconde sélection fondée sur des critères d'ordre moral, les individus les plus intègres, les plus vertueux, vont être choisis pour exercer la fonction de gouvernant.
L'idée c'est de mettre en place des critères objectifs de sélection pour que les fonctions soient attribuées en fonction des qualités de chacun (...)
[...] Le communisme de Platon C'est un communisme aristocratique à base d'austérité et de stabilité économique. Aristocratique car cette communauté souhaitée ne concerne que l'élite, cela veut dire que la classe inférieure n'est pas concernée. Communisme à base d'austérité car le communisme est fondé sur l'ascétisme (désintérêt pour l'aspect matériel) car en fait la richesse est considérée par Platon comme secondaire et accessoire, voir dangereuse. La recherche de la richesse est perçue comme une force de division entre les hommes. Elle créer une rivalité, et c'est la raison pour laquelle Platon cherche à ce que l'activité économique soit la plus amoindrie possible. [...]
[...] Les utopistes retiendront de Platon un certain nombre d'idées clés telle que: - L'idée d'une perfection qui pourrait peut-être être atteinte et qui est fondée sur un principe abstrait (raison, nature), mais une perfection qui n'est pas fondée sur une volonté divine ou une promesse divine. - Le temps est l'ennemi : ce que propose Platon c'est un modèle atemporel, c'est-à-dire un modèle qui est sans commencement et sans fin. C'est la description d'une cité qui pourrait exister où que se soit et quand que se soit. [...]
[...] ►Quatrième système succédant à la démocratie : la tyrannie. La tyrannie n'est issue d'aucun autre gouvernement que la démocratie, une liberté extrême étant suivie je pense d'une extrême et cruelle servitude La tyrannie est condamnée par Platon car c'est un système où aucune liberté individuelle n'est assurée, et qui fait des êtres les plus doués des véritables sujets qui sont dans l'impossibilité de montrer leur qualité : le système parait donc totalement haïssable. Platon a un véritable sens de l'histoire car il met en lumière cette chronologie qui s'impose dès lors qu'on s'écarte du principe de la justice : les hommes livrés à eux mêmes, ne sont capables que de mettre en place des systèmes de plus en plus détestables Pour un système politique plus juste Cet idéal de justice dont rêve Platon est en fait difficile à atteindre, et ce n'est pas pour autant que Platon va y renoncer. [...]
[...] Ces activités n'ont aucunes limites. Aristote condamne aux noms de principes moraux ces activités. Prêt à intérêts Il est condamné car c'est le prix d'un prêt d'argent. Or la monnaie est stérile, il est donc injustifiable que la monnaie qui n'est qu'un instrument puisse s'accroitre au fur et à mesure qu'elle passe de mains en mains : on a parfaitement raison de haïr le prêt à intérêts». Les prêts étaient très souvent consentis à des pauvres pour satisfaire des besoins essentiels. [...]
[...] Pour Aristote, l'homme ne peut pas changer dans son essence. Des principes éternels guident son action contre lesquels on ne peut débattre. Chez Platon, il y a une forme d'idéalisme social qui le conduit à adhérer à une forme de communisme mais cette idéal conduit à une forme d'utopie. En revanche, chez Aristote qui croit au caractère immuable de l'humanité, on retrouve la preuve d'une adhésion à une forme de conservatisme social qui repose sur une critique du communisme. [...]
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