valeur ajoutée, production, répartition capital/travail
Une fois la valeur ajoutée connue, tout l'enjeu réside dans sa répartition qui, outre les critères fixés comme l'impôt, est par définition arbitraire et subjective. La rémunération des parts travail et capital ne peut se faire qu'en privilégiant un facteur au détriment de l'autre. Le partage de la valeur ajoutée est donc un enjeu économique épineux et central.
[...] En comptabilité nationale, la somme des valeurs ajoutées correspond au PIB. Production totale d'une économie = somme de toutes les valeurs ajoutées = PIB Le partage de la valeur ajoutée correspond à la répartition de la richesse nouvelle créée entre les facteurs de production, basiquement le capital et le travail. En termes de comptabilité nationale, le partage de la valeur ajoutée s'effectue entre les charges salariales (salaires nets + charges sociales) soit la rémunération du facteur travail, l'excédent brut d'exploitation (EBE) soit la rémunération du facteur capital, et l'Etat par le biais des impôts sur la production. [...]
[...] On décompose alors cette valeur ajoutée en trois éléments globaux : la part des salariés, la part des profits et la part de l'Etat. Il devient alors possible d'observer sur de longues périodes l'évolution du partage des richesses produites chaque année. Le partage salaires profits est un enjeu autant social qu'économique qui délivre une information cruciale sur la stabilité et la prospérité d'une économie et sur le climat social d'un pays. Depuis les années 1980, la création de valeur ajoutée au niveau national n'a jamais retrouvée son niveau précédent le premier choc pétrolier, impliquant donc que depuis 30 ans, le partage de la VA a moins de répercussions dynamiques sur les salaires. [...]
[...] L'enjeu de la répartition de la valeur ajoutée dépend alors du coût des facteurs de production. Si le travail pèse trop lourd, on aura tendance à substituer du capital au travail soit, caricaturalement, de remplacer des hommes par des machines. Dans une perspective plus concrète, le partage de la valeur ajoutée révèle les informations et enjeux suivants : - La rentabilité de la production. L'équilibre de la répartition témoigne du risque pris par les investisseurs par la rémunération du capital, et de la productivité du facteur travail par la part allouée à la rémunération des salariés. [...]
[...] Le partage de la valeur ajoutée est donc un enjeu économique épineux et central. Faits et données-clés La répartition dans l'entreprise Une entreprise ajoute de la valeur aux biens et services qu'elle utilise dans son cycle de production en leur incorporant du travail et du capital en vue de les transformer en un produit économique dont la valeur est plus élevée. Cet ajout de valeur va ensuite lui permettre de rémunérer ses facteurs travail et capital. Une fois les consommations intermédiaires achetées, l'entreprise va distribuer des revenus aux agents économiques soit des salaires à ses employés, des impôts à l'Etat, des rémunérations aux agents qui ont apporté des capitaux (banques et actionnaires) et enfin, le cas échéant, investir une partie de ces recettes pour investir et croître. [...]
[...] L'Etat a un rôle d'arbitre dans la répartition de la valeur ajoutée. Ses décisions illustrent à la fois la conjoncture du moment et les inclinaisons politiques de ses dirigeants. Selon que la politique économique s'inscrit dans une perspective de court terme (exemple : relancer l'emploi et la consommation) ou une politique de long terme (exemple : accroître la richesse nationale en favorisant l'accroissement du capital), l'arbitrage en faveur de l'un ou l'autre des facteurs de production sera modifié. Les données de l'Insee concernant le partage de la valeur ajoutée révèle une relative stabilité 1/3 profits, 2/3 salaires mais souligne de nombreux problèmes économiques inhérents à notre économie : un faible dynamisme salarial, une croissance molle, une diversité extrême du partage de la VA d'un secteur économique à un autre et enfin un creusement perceptible des écarts de richesse découlant de la valeur ajoutée. [...]
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