Keynes ne croit pas au caractère autorégulateur du marché, il reconnaît aux entrepreneurs le rôle primordial dans le fonctionnement de l'activité économique. Ce sont les chefs d'entreprise qui décident seuls du niveau de la production et donc des emplois nécessaires.
La sous utilisation du facteur travail correspond au chômage puisque tous ceux qui souhaitent travailler ne le peuvent pas.
La sous utilisation du facteur capital signifie que toutes les capacités de production existant dans les entreprises ne sont pas employées. L'existence d'équipements sous utilisés permet une reprise rapide de la production sans investissements nouveaux.
. Une analyse en termes de circuit : Keynes se place dans une perspective "macro économique" et son analyse met l'accent sur les interdépendances globales.
. La nécessité d'une intervention de l'Etat : Si les entrepreneurs sont pessimistes quant aux perspectives de la demande, ils contribuent au chômage car ne produisent pas suffisamment pour permettre l'emploi de tous. L'Etat doit alors intervenir pour améliorer le climat économique.
. Mécanisme du multiplicateur : Lorsque l'Etat injecte dans l'économie des ressources supplémentaires, celles-ci créent une demande nouvelle pour les entreprises qui engendre une production supplémentaire. Celle-ci génère une distribution de revenus nouveaux.
. La relance par la consommation ou par l'investissement : Une relance par la consommation consiste à augmenter les revenus des ménages afin qu'ils dépensent davantage. Une telle politique est nécessaire lorsque le chômage est important et qu'il existe des capacités de production inemployées et des stocks importants dans les entreprises. En revanche, s'il n'existe pas de capacités de production inemployées, une telle relance menée pour réduire le chômage ne produira pas les effets escomptés : incapables d'accroître la production pour satisfaire la demande nouvelle, il en résultera une hausse des prix ou un déficit commercial. La proposition keynésienne de relancer la consommation pour réduire le chômage est donc liée à l'existence d'une sous-utilisation des équipements (...)
[...] Comment alors expliquer la persistance du chômage élevé dans les années 30 ? La réponse des néo-classiques a consisté à dire que le chômage se maintient ainsi car les individus ne souhaitent pas travailler aux niveaux de salaire proposés : c'est le chômage volontaire En acceptant une telle baisse de rémunération, ils pourraient trouver du travail. Keynes refuse cette explication. Une baisse des salaires ne peut conduire qu'à une réduction du pouvoir d'achat des consommateurs et donc à une diminution de la demande sur laquelle peuvent compter les entrepreneurs. [...]
[...] Celle-ci repose sur le constat que l'importance de la monnaie dans l'économie découle de sa fonction comme moyen de transaction. Mais la monnaie ne représente pas une valeur en soi Détermination de la quantité monétaire : Comme les agents ne dépensent pas immédiatement toute unité de l'argent qu'ils reçoivent, il existe chez eux une demande pour détenir de la monnaie. La quantité d'argent nécessaire pour satisfaire cette demande dépend du revenu global du niveau des prix et du temps moyen durant lequel les agents détiennent une unité d'argent avant de la dépenser. [...]
[...] La demande en investissements est donc une fonction décroissante du taux d'intérêt. Il existe un taux d'intérêt, établissant un équilibre entre l'épargne et l'investissement. Le taux d'intérêt est justifié par le fait que les agents ont une préférence pour la liquidité, c'est-à-dire ils ont une tendance à conserver leur épargne sous forme de dépôts monétaires non-rémunérés plutôt que de la transformer en actifs rémunérés (actions ou obligations). L'aversion pour le risque fait que le taux d'intérêt est devenu un instrument pour persuader les agents de détenir une partie de leur épargne sous une forme moins liquide. [...]
[...] Le marché s'ajuste toujours pour faire émerger cet "équilibre de plein emploi". Ex : si le salaire est trop élevé, il existe des travailleurs disposés à travailler pour un salaire plus bas, et les entreprises ont intérêt à les substituer. Cette conception d'un marché du travail toujours équilibré n'exclut pas l'existence du chômage. La monnaie n'influence pas l'ajustement des variables réelles (revenu, consommation, épargne, investissements, travail); on parle d'une dichotomie entre les sphères réelle et monétaires. Dans le langage de l'économiste Pigou : "La monnaie est un voile". [...]
[...] Keynes montre en outre que si les revenus distribués à l'occasion de la production en permettent l'achat intégral, on obtient un équilibre entre l'offre et la demande mais cet équilibre peut aussi coexister avec un déséquilibre de l'emploi. Il appelle cette situation équilibre de sous- emploi Analyse néo-classique : Les prix dans une économie s'ajustent afin de produire des équilibres Les "investissements" sont déterminés par la PmK. Leur source consiste dans l'épargne des ménages (issue du motif de précaution). Celle-ci représente l'offre du capital. [...]
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