Les mutations de l'espace industriel français

Thèmes abordés

Espace industriel français, mutation, industrie française, entreprise Michelin, dynamisme industriel

Résumé du document

L'industrie française qui occupait (avec le BTP) 38 % des actifs en 1970, n'en occupe plus que 21 %, si on compte sans BTP : 14, 7 % de la pop° active occupée soit 3,8 M° d'emplois. Plus de 3 M° d'emplois ont été supprimés dans ce secteur au cours des 40 dernières années et (le mouvement s'étant encore accéléré depuis la crise de 2008), le nombre de fermetures d'ateliers ou d'entreprises ayant tendance à augmenter. De nombreux articles et ouvrages font écho d'une désindustrialisation de la France et on entend depuis de nombreuses années parler des délocalisations dans l'automobile, le textile... Pourtant, la France occupe toujours un rang honorable parmi les puissances industrielles : 5° rang mondial et 2° rang européen et la part de l'industrie (sans le BTP) dans le PIB représente environ 14 % (mais 33,6 % en 1970 !). De nouvelles activités, de nouvelles localisations sont apparues et la productivité n'a jamais été aussi forte souvent supérieure à celle de nos voisins européens.

Extraits

[...] Les mutations structurelles et spatiales de l'industrie française L'industrie française qui occupait (avec le BTP) des actifs en 1970, n'en occupe plus que si on compte sans BTP : de la pop° active occupée soit 3,8 d'emplois. Plus de 3 d'emplois ont été supprimés dans ce secteur au cours des 40 dernières années et (le mouvement s'étant encore accéléré depuis la crise de 2008), le nb de fermetures d'ateliers ou d'entreprises ayant tendance à augmenter. De nombreux articles et ouvrages font écho d'une désindustrialisation de la France et on entend depuis de nombreuses années parler des délocalisations dans l'automobile, le textile . [...]

[...] Toyota à Valenciennes), l'Alsace et la Lorraine, PACA, puis : l'île de France, Rhône Alpes, mais aussi la Bourgogne. On retrouve ainsi l'ancien clivage entre les deux France. Ce peut être l'indication d'une préférence pour les régions de MO abondante et de savoir faire industriel (ce fut un des atouts pour l'implantation de l'usine Toyota dans le Valenciennois). La France est particulièrement attractive dans 4 secteurs : les IAA, le matériel électrique et électronique, le matériel de transport, le textile et l'habillement. [...]

[...] doc 1 à commenter C'est dès les A 70 que les entreprises françaises se sont tournées vers les pays étrangers, le premier objectif des investissements directs à l'extérieur était alors de trouver une main d'œuvre à bas prix. Depuis le début des années 80, les entreprises françaises cherchent aussi à travers les IDE, des marchés de consommation doc 2 et un accès au marché financier mondial. On peut constater que, sauf exception, l'internationalisation concerne essentiellement les grandes entreprises et beaucoup moins les PME. Celle-ci s'opère de + en + par la constitution de grands groupes industriels et financiers à l'échelle mondiale par fusions/acquisitions. [...]

[...] S'adaptant à la mondialisation, certaines de ses spécificités et notamment ses rapports avec l'Etat ont été remis en cause. L'internationalisation de l'industrie française se fait aujourd'hui à un rythme rapide L'internationalisation de l'industrie française Aujourd'hui, le marché national n'est plus le moteur de l'industrie. La demande intérieure joue encore un rôle mais c'est le marché européen et celui des autres pays industriels et aujourd'hui celui des pays émergents qui commande la conjoncture. Les entreprises sont soumises aux impératifs du marché mondial. Plus elles sont dynamiques, plus elles exportent, plus elles créent des établissements à l'étranger. [...]

[...] On assiste au déclin de la voie d'eau et à l'essor des autoroutes et surtout des plateformes multimodales, portuaires et aéroportuaires. La proximité de ces nœuds est fondamentale pour les implantations industrielles. A l'échelle des agglomérations, les industries quittent les centres pour se regrouper dans des ZI en périphéries près des échangeurs autoroutiers et dans les parcs d'activités les plus accessibles (certains créés en pleine campagne, près d'échangeurs autoroutiers ou des gares TGV par ex mais sans grand succès . [...]