Une firme multinationale (FMN) est une entreprise possédant au moins une filiale à l'étranger, selon la CNUSED, une filiale étant une société contrôlée par une autre société, entre autre par une majorité au Conseil d'Administration.
La multinationalisation est un processus, une stratégie de développement n'étant pas centrée sur le pays d'origine de la firme mais tournée vers le développement d'activités à l'international. La multinationalisation d'une firme peut se mesurer, par exemple, par le biais de l'indice de transnationalité de la CNUSED, qui s'appuie sur des ratios comme ceux des actifs possédés à l'étranger/actifs totaux, ventes réalisées à l'étranger/ventes totales, emplois à l'étranger/emploi total.
Ainsi, en 2005, les premières places du classement de la transnationalité de la CNUSED, établi à l'aide de cet instrument, étaient occupées par General Electric, Shell, Vodafone, Toyota et ExxonMobil.
Les investissements directs à l'étranger (souvent utilisés sous le signe IDE), sont des investissements productifs réalisés à l'extérieur du pays d'origine, et dont le but est de contrôler une entreprise en dehors du territoire d'origine. Ils se différencient en cela des investissements de portefeuille, qui n'ont pas d'objectifs productifs.
Le formidable développement des multinationales au XXème siècle s'est accompagné d'un changement de leur profil général, et peu à peu, des champions du Sud s'affirment dans le paysage mondial. La globalisation des firmes progresse vite, entraînant ainsi le commerce international, car aujourd'hui, plus d'un tiers des échanges du commerce international relève du commerce intra-firmes (filiales d'un même groupe commerçant dans le cadre d'une opération productive). Le poids des firmes multinationales augmente, depuis 1945, et impose donc un renouveau de l'analyse du commerce international comme on le verra dans la première partie.
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Le XIXème siècle marque le début de l'internationalisation : la première globalisation financière est couplée avec l'étalon-or, qui offre un cadre stable et rassurant aux mouvements de capitaux. Cette première globalisation financière permet le développement des IDE, et les flux d'IDE sont ainsi majoritairement dirigés depuis les Pays Développés à Economie de Marché (PDEM) vers les PED (Pays en Développement), dont bon nombre sont encore des colonies (...)
[...] Exportations et IDE : quelles explications quant à l'essor de ces deux phénomènes ? Le rapport sur le développement (2000) souligne que les multinationales contribuent largement à la croissance du commerce international et à la croissance de la production mondiale. Le chiffre d'affaires de ces multinationales d'ailleurs, croit plus vite que le PIB mondial. La théorie classique mène à penser que les IDE (rappel : les multinationales s'appuient sur des IDE, puisqu'elles sont multinationales) ont un effet négatif sur le commerce international, puisque c'est un substitut à l'exportation. [...]
[...] Il affirme en effet qu'une entreprise s'installe à l'international avec des IDE si, et seulement si, elle peut s'appuyer sur trois avantages : - un avantage monopolistique de ownership) - un avantage de localisation (l'IDE lui permet de contourner des barrières douanières par exemple) - un avantage lié à l'internalisation (par exemple la baisse des coûts de transaction). Si la firme ne peut s'appuyer que sur un avantage monopolistique et un avantage d'internalisation, elle aura intérêt à exporter, et si elle n'a qu'un avantage monopolistique, elle aura intérêt à établir des licences. Stratégies des FMN Une firme globale, selon W. Andreff, utilise toutes les stratégies possibles afin de contrôler et coordonner ses activités à l'échelle internationale, a une vision mondiale du marché et de la concurrence, et possède un réseau d'alliances. Selon M. [...]
[...] Ainsi, Mac Donalds propose du riz dans ses fast-foods en Asie. JL. Muchielli, dans Multinationales et Mondialisation, distingue plusieurs stratégies de globalisation : - La stratégie d'approvisionnement (cf qualité et régularité des approvisionnements en matières premières) - La stratégie de rationalisation de la production - La stratégie technico-financière (cf paradis fiscaux) Le taux de change joue un rôle dans ses choix, et S. Berger, dans Made in Monde, démontre qu'avec la fragilisation du FMI, et la multiplication des crises de changes, les FMN sont plus réticentes à investir à long terme et cherchent à reporter les risques sur les fournisseurs. [...]
[...] Ainsi, depuis des IDE entrant, au niveau mondial, proviennent des PDEM. Les IDE provenant des Etats-Unis sont majoritaires, et se dirigent surtout vers le secteur manufacturier (La Chine est le 2e récepteur d'IDE entre 2001 et 2004). L'accélération des IDE dans les années 1980 est à relier avec l'intensification de l'intégration régionale, la privatisation dans certains ex-pays communistes, et l'essor spectaculaire des marchés de capitaux. Depuis 1973, la libéralisation financière s'accélère, et d'ailleurs, un indice du FMI, l'ILF, indice de libéralisation financière, mesure cette tendance en s'appuyant sur des paramètres comme le contrôle du crédit, les droits de douane, la réglementation bancaire, ou le contrôle des capitaux (comme des biens ou service, on peut faire du commerce avec le capital, et comme les tarifs douaniers s'appliquent à l'importation ou à l'exportation de bien, on peut favoriser ou non l'exportation ou l'importation de capital) Ainsi, depuis les années 80, les multinationales ont de plus en plus d'opportunités pour pénétrer les marchés internationaux, car les obstacles physiques et réglementaires se font de plus en plus petits : - les coûts de communication s'effondrent - les marchés de capitaux se libéralisent - les comportements des consommateurs tendent à s'unifier. [...]
[...] Les études empiriques menées sur les IDE montre la pluralité des motivations pour produire à l'étranger plutôt qu'exporter : - accès au marché (et alors, l'IDE est une réponse aux barrières protectionnistes, et permet la baisse des coûts de transaction). Pourtant, il faut remarquer que la baisse des droits de douane n'a pas ralenti les IDE. - les différences de couts salariaux qui pourtant n'expliquent pas les IDE croisés - la volonté de se prémunir des variations de taux de change. Du cycle des produits aux stratégies d'internalisation : l'écart technologique comme déterminant de l'IDE ? [...]
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