On peut définir la monnaie en première approche comme un actif parfaitement liquide, c'est-à-dire qui peut être converti sans risques et sans coûts de transaction en un autre actif réel (ou financier). La monnaie est caractérisée par son pouvoir libératoire général c'est-à-dire qu'elle permet de s'acquitter de toutes les dettes. Cette condition, impératif de l'échange donne à la monnaie une place centrale dans l'économie mondiale et sa gestion est désormais un point majeur de débats entre les économistes.
[...] La monnaie scripturale est donc la somme des dépôts à vue inscrits sur les registres d'une banque. Mais le dépôt à vue peut être aussi alimenté par une opération de crédit. Les banques peuvent ainsi émettre des liquidités en s'affranchissant de la nécessité de recourir aux billets officiels de la Banque de France. La monnaie scripturale qui s'est développée dans la seconde partie du XXe siècle constitue aujourd'hui la principale composante de la masse monétaire, et ce, en raison de ses nombreux avantages tels que la sécurité (risque de perte ou de vol limité), la facilité, l'exactitude (il n'existe pas de problème d'appoint) et la sureté (la preuve et l'identification du paiement sont faciles). [...]
[...] Les formes de la monnaie : La monnaie fiduciaire : Elle est constituée de monnaie métallique appelée monnaie divisionnaire qui joue un rôle d'appoint dans les transactions. La monnaie fiduciaire est mise sous le contrôle de la Banque de France. Sa valeur est beaucoup plus grande que celle du morceau de papier qui la constitue. Elle repose sur la confiance que les détenteurs témoignent envers la banque qui l'a mis en circulation et sur la santé économique du pays dans laquelle elle circule. [...]
[...] Grâce à ce moyen de paiement unique, on peut ainsi surmonter les deux inconvénients du troc à savoir le problème de la coïncidence des besoins entre échangistes et le problème posé par les coûts de transactions, la monnaie permettant d'éviter les coûts liés à la recherche des lieux et des termes de l'échange. La monnaie, instrument de réserve : La monnaie reporte un pouvoir d'achat dans le temps. Elle sert de réserve de valeur pour une consommation ultérieure. On distingue deux motifs de détention et de réserves monétaires. [...]
[...] Il s'agit de la création de la monnaie divisionnaire, mise en circulation par la Banque de France. De plus, il émet des bons du Trésor et peut peser à ce titre indirectement sur la création monétaire. Enfin, en tant que banquier de l'État gérant un circuit bancaire particulier, il peut également participer à la création monétaire. Par les banques commerciales : Les banques créent la monnaie à l'occasion de leurs opérations de crédit. C'est ce que signifie l'expression : les crédits font les dépôts Les banques commerciales créent de la monnaie lorsqu'elles accordent des crédits à leur clientèle qu'il s'agisse de particulier ou d'entreprises. [...]
[...] Une banque qui émet trop de monnaie s'expose donc à un risque d'illiquidité. Certes le plus souvent la banque peut se procurer la liquidité qui lui fait défaut en empruntant, mais cette opération est coûteuse et réduit la rentabilité de la banque. Une troisième fuite est enfin une limite relative au pouvoir de la Banque de France (ou Banque Nationale de la zone euro). L'ensemble des avoirs que les banques détiennent sur leurs comptes à la Banque de France constitue la monnaie Banque centrale Le besoin en monnaie centrale (besoin de refinancement) peut résulter de la nécessité pour la banque commerciale de détenir un minimum de monnaie (billets) liée à la préférence pour la liquidité des ménages, et faire face aux fuites vers d'autres banques (compensation). [...]
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